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18/03/2011

Bye-bye Zambia

Elle avait toujours l'habitude de signer Best love Rosie et elle n'avait pas fait exception sur la dernière carte qu'elle m'avait envoyée, postée de Zambie où elle enseignait l'anglais à Dix petits nègres depuis trois ans. Des enfants adorables qu'elle allait quitter à regrets à la fin de l'année. La Britsh High Commission ne prolongeait pas son contrat. Dans son coeur, Raison et sentiments se mêlaient. Rosie savait qu'elle ne pouvait pas rester mais elle était triste de devoir quitter ce pays magnifique où il y avait encore tant à faire et à donner. C'est ce qu'elle avait confié A Mélie, sans mélo un jour qu'elle l'avait appelée pour prendre des nouvelles des copines restées à Bristol.

En fait elle ne pouvait pas rester parce que le directeur ne souhaitait pas qu'elle restât plus longtemps à la communauté Saint Lawrence. "Poirot joue le jeu de l'administration", avait-elle dit à Mélie en s'emportant. Le directeur zélé ne lui avait pas fait de cadeaux pendant sa mission. Difficile de mettre en place de nouveaux moyens pédagogiques. A croire que les nouvelles technologies n'étaient réservées qu'aux enfants d'expatriés fréquentant les écoles privées conçues par eux et pour eux.

Ce texte a été rédigé avec les titres des livres que j'ai lus en février. Il n'est pas libre de droits. La photo non plus.

textes originaux, écriture, littérature, enseignement, zambie, angleterre, actu, actualité

07/02/2011

Un roman à Londres

Le nez rivé sur le "double-decker" accroché au mur, je me demande quand je pourrai retourner à Londres. Cela semble compromis cette année. Je rêve pourtant de me balader dans Kensington Gardens, de faire un petit tour dans Green Park, d'aller acheter du fudge chez Harrods, de visiter le National History Museum et le V&A Museum, d'aller dire bonjour à Big Ben, de découvrir les docks et de me promener à Clapham.

Puis, prendre des notes dans un carnet acheté chez Daunt Books dans Marylebone Highstreet. Observer les gens, l'architecture... Tout consigner pour une future histoire.

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Et ensuite, installée dans une chambre d'hôtel, imaginer un scénario, des personnages et des rebondissements pour les offrir aux lecteurs.

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31/03/2010

Revoir Big Ben

29740166[1].jpegElle en avait assez de l'attendre. Dans sa petite valise à roulettes, elle glissa quelques vêtements, ses produits de beauté, sa trousse de toilette, deux paires de chaussures, les chargeurs du téléphone portable et de l'appareil photos et son livre préféré. Elle pourrait attraper le dernier vol pour Londres. Finalement, les Italiens, ce n'était pas pour elle. Pas plus que l'Italie. Elle avait hâte de revoir Big Ben, la Tamise et le Parc de Clapham où elle avait tant joué dans son enfance avec ses frères, David et Peter.

Il faisait très chaud dans la rue Mezzogiorno. Cécilia fila très vite d'un bout à l'autre en humant l'odeur de lavande qui se dégageait du sol. Les commerçants venaient de lessiver leurs pas de porte. Elle fit signe à un taxi de s'arrêter. Deux heures plus tard elle embarquait pour l'Angleterre.

02/02/2010

Je vis un clown triste

kevin-madame-ecriture[1].jpegJe suis arrivée toute dégoulinante sur le palier. J'hésitai à entrer. Mon imperméable dégouttait sur le plancher, mon brushing ne ressemblait plus à rien, le Rimmel coulait sur mes joues...

Je sortis la clé de mon sac et la fis tourner dans la serrure. A peine entrée, je courus dans la salle de bain pour me débarrasser au plus vite de mon impermébable. J'étais transie jusqu'aux os. En me regardant dans la glace je vis un clown triste. Les cernes peints en noir, les joues rougies par le froid, les yeux vides...

J'étais triste à cause du temps. J'étais triste à cause de toi. Tu m'as dit que tu me quittais sous les arcades de la Comédie Française. Pourtant on avait joué une bien belle comédie ensemble pendant trois ans. Ta phrase a eu l'effet d'une gifle. J'ai eu le souffle coupé, incapable de te répondre quoi que ce soit. Sentant les larmes me monter aux yeux je m'enfuis en courant et me jetai sous la pluie comme une folle. Je ne cherchai même pas à monter dans un bus pour rentrer chez moi.

Je traversai le jardin du Palais Royal. Les terrasses des cafés avaient été abandonnées à la pluie et au vent qui faisait virevolter les feuilles jaunissantes sur les tables et les chaises. Des chaises qui attendaient dans cet automne brumeux et glacé, quelques désespérés cherchant un endroit pour noyer leur chagrin.

J'ai rédigé ce texte pour le Jeu n°2 du Blog à mille mains.

24/12/2009

Des jouets magnifiques...

Depuis qu'il a posté sa lettre, Paul n'a de cesse de se demander quel cadeau le Père Noël choisira parmi la liste qu'il lui a adressée. Le soir avant de s'endormir il repense à tous ces jouets magnifiques qu'il a vus dans les vitrines des belles boutiques parisiennes. Qu'est-ce que l'homme en rouge déposera sous le sapin: un camion de pompier, une panoplie de soldats de plomb, un jeu de construction?... Les pronostics vont bon train dans sa petite tête.

Paul passe le réveillon en famille, chez sa grand tante Marguerite. Il a retrouvé là-bas ses cousins Victor, Benjamin, Louise et Marthe qui eux aussi attendent de pied ferme le Père Noël.

Après le dîner, les adultes prient les enfants, baillant la bouche grande ouverte, d'aller se coucher. Contrairement aux autres soirs de l'année, les petits s'exécutent sur le champ. Ils ont hâte de découvrir leur cadeau au petit matin. Pendant son sommeil Paul rêve de presque tous les joujous qu'il avait notés sur sa liste... Que trouvera-t-il sous le sapin? 

"LA PLUME ET LA PAGE" VOUS SOUHAITE DE JOYEUSES FÊTES!

18/12/2009

Un ravissement!

Le paysage était tout blanc quand Cécilia ouvrit les yeux. Un ravissement! Les Tatras étaient recouverts d'un manteau immaculé sur lequel le soleil montait doucement. Elle avait mis heureusement dans ses malles des vêtements chauds ainsi que de grosses chaussures.

Le bonnet enfoncé jusqu'aux yeux et l'écharpe bien serrée autour du cou, elle sortit pour faire quelques pas dans la neige. Quel bonheur d'entendre cette couche blanche, vierge, crisser sous ses chaussures. L'appareil photos en poche, elle descendit jusqu'au village pour faire quelques clichés qu'elle montrerait à son frère et ses parents lorsqu'ils viendraient pour les fêtes. Elle avait hâte de les voir.

Arrivée devant le presbytère elle hésita un instant puis alla frapper à la porte pour saluer Jan. Elle donna de grands coups secs. Personne ne vint ouvrir. Elle essaya à nouveau et entendit remuer à l'intérieur. Au bout de quelques minutes la porte s'ouvrit sur un Jan encore à moitié endormi, se demandant qui pouvait bien venir le réveiller ainsi. Il n'avait pas entendu son réveil et pesta qu'il soit déjà 10 heures.

Il rouspéta après lui-même tout en allant dans la salle de bain pour se raser. Pendant ce temps-là Cécilia, qui s'était débarrassée de son manteau, prépara le petit déjeuner.

16/12/2009

Pas de place pour elle

Et le temps effacera tout, sauf, peut-être, cette morsure qu'elle sent au coin du coeur quand elle le voit. Et elle le voit souvent. Partir? Elle y a pensé. Mais pour aller où? Et pour faire quoi? Son destin est de vivre ici au milieu de gens qui ne la comprennent pas ou qui font semblant de ne pas la comprendre. Elle en a pris son parti. Elle sourit à tout le monde, Victoria, du mieux qu'elle peut. Sa devise? Ne jamais rien laisser transparaître.

Elle sent la morsure au coin de son coeur ces temps-ci. Elle réfléchit. Beaucoup. Trop. Elle se rappelle cette sensation enivrante lorsqu'elle était sur la passerelle de chemin de fer les yeux rivés sur les rails... Combien de mètres entre la passerelle et les rails? La période de Noël n'est pas sa préférée. Elle voudrait s'endormir dix jours avant et se réveiller dix jours après, une fois que tout est terminé. Et cette morsure qui la gêne...

Lui ne souffre pas. C'est sûr. Adrien n'a jamais été un grand sentimental. Ni un cérébral à vrai dire. Un homme d'action pressé. Voilà ce qu'il est. Pas de place pour elle et son coeur endolori.