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24/01/2016

Joyeusement

La joie vient de l'acceptation. Et le meilleur moyen d'éprouver de la joie, c'est de lâcher l'ego. C'est en substance ce que dit Frédéric Lenoir, philosophe, sociologue et spécialiste des religions. 

Il était au Centre Abbé Pierre d'Esteville il y a quelques jours pour une conférence et tous les auditeurs venus l'écouter sont certainement repartis plus joyeux qu'à leur arrivée.

La joie ne se décrète pas. Elle nous prend par surprise. Mais elle implique de lâcher l'ego. Quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse, nous avons tous un ego. Certains en ont un très développé, d'autres ont un ego sous-développé.

Il faut surtout s'ouvrir au monde, aux autres, à la bonté, à la beauté et accueillir la joie quand elle se présente. Elle nous aide bien souvent à traverser des moments difficiles, à accepter des deuils, des ruptures, et des revers professionnels et économiques. Ceci étant dit, cette acceptation n'est pas une résignation. Elle ne s'apparente pas au fatalisme.

Frédéric Lenoir fait une autre distinction très intéressante entre la joie passive, qui serait une joie basée sur une idée erronée (dire qu'un homme est parfait alors qu'on ne le connaît pas bien), et la joie active, qui serait basée sur une idée adéquate (une idée qui correspondrait à la réalité effective).

Je suis repartie de cette conférence apaisée et prête à accueillir chaque jour un peu plus de joie. Je suis aussi repartie avec son dernier livre intitulé La puissance de la joie. Heureux les joyeux!

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18/01/2016

Des ailes d'une blancheur immaculée

C'est quand le jour commença à pointer que Cécilia se risqua à soulever doucement les paupières. Elle avait peur de ce qu'elle allait découvrir. Et quand elle eut complètement ouvert les yeux elle se demanda si elle n'était pas en train de rêver. Elle se secoua pour se réveiller. Mais force était de constater qu'elle ne dormait pas. Elle eut un moment de sidération.

Dans l'angle de la fenêtre se tenait un homme nu nimbé d'une lumière à la fois vaporeuse et éclatante. Il avait le teint pâle, le regard doux, des dents d'un blanc étincelant. Puis, Cécilia remarqua qu'au dessus de ses épaules se dessinaient deux ailes d'une blancheur immaculée. Diantre, le bonhomme avait tout l'air d'un ange. Elle se cramponna au canapé en se demandant si la veille elle n'avait pas mis trop de rhum dans son grog. Avait-elle forcé sur les cachetons de morphine?

Elle voulut se lever mais une lipothymie la força à se rasseoir sur le bord du canapé. Elle ferma les yeux pour chasser ce qu'elle croyait être une hallucination. Mais quand elle les rouvrit l'ange était toujours là. Il n'avait pas bougé. Elle remarqua cette fois qu'il tenait un arc incrusté de perles dans une main et une flèche dans l'autre. Que lui voulait-il?

- "C'est pour aujourd'hui Cécilia", dit-il d'une voix posée.

Cécilia ne répondit rien mais l'interrogea du regard.

- "C'est le grand jour. Tu ne le sais pas mais il approche."

Cécilia ne comprenait toujours pas ce qu'il voulait dire. Son teint avait blanchi, son sang s'était retiré de ses veines. Elle avait le souffle court.

Ce texte a été rédigé pour le Mois Blanc chez PatchCath. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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17/01/2016

Les dimanches poétiques (174)

"Or, dans un an ou deux, cette odeur aurait mûri et pris une vigueur telle que nul être humain, homme ou femme, ne pourrait s'y soustraire. Et les gens seraient réduits à merci, désarmés, sans défense, devant le charme de cette jeune fille, et ils ne sauraient pas pourquoi. Et comme ils sont stupides et ne savent se servir de leur nez que pour souffler dedans, mais qu'ils croient pouvoir tout connaître par leurs yeux, ils diraient que c'est parce que cette jeune fille possède la beauté, l'élégance et la grâce. Bornés comme ils sont, ils loueraient ses traits réguliers, sa silhouette svelte et sa poitrine parfaite. Et ils diraient que ses yeux sont comme des émeraudes, et ses dents comme des perles, et ses membres comme de l'ivoire, et Dieu sait encore quelles comparaisons idiotes."

Patrick SÜSKIND Le parfum

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13/01/2016

Le chant syncopé de la tempête

Tout le jour le ciel, tel une serpillière, s'était tordu en averses de neige drue. Cécilia n'avait vu personne. Pas une seule visite. Personne ne s'était risqué à sortir par ce temps. Elle-même n'avait pas osé mettre un pied dehors. Elle avait juste reçu un appel de Stanislas. Plaisir minuscule au milieu de ce brouillard aveuglant. Pour le coup les nuages ne s'étaient pas montrés dilettantes et ils n'avaient pas plaidé coupables en laissant place aux rayons du soleil quelques instants. Il n'y avait eu aucune éclaircie sur le village. C'avait été une journée blanche.  

Cécilia ressentait l'agacement de la bâtisse face aux assauts du vent. La maison craquait de partout et le chant syncopé de la tempête ne l'incitait pas à se mettre sous la couette. Elle savait qu'une nuit d'insomnie se profilait. Installée dans le canapé près de la cheminée elle contemplait l'éparpillement de livres et de vieux almanachs qui s'étendait à ses pieds.  Quelques recueils de poésie étaient également entreposés par terre. Elle avait prévu de quoi tenir jusqu'aux petites heures du matin.

L'âtre lui renvoyait une chaleur douce. De petites bûches se consumaient sur les chenets en fer hérités de ses grands-parents. Les flammes, tantôt sveltes, tantôt dodues, exécutaient une farandole mélancolique. Cécilia était comme hypnotisée et ne vit pas le sommeil pointer son nez.

Elle se réveilla vers 6 heures et entendit le vent respirer doucement. Il s'était apaisé comme un enfant qui s'endort épuisé d'avoir trop crié. Le feu était éteint mais elle n'avait pas froid. Un plaid avait été déposé sur ses épaules. Son cerveau vu rouge. Avait-elle oublié de verrouiller la porte d'entrée? Ou celle du garage? Elle bloqua sa respiration dans l'espoir de capter un bruit. Mais rien. La maison lui renvoya un grand silence. Son cœur s'affola. Quelqu'un était vraisemblablement entré chez elle avec un passe-partout. Et quelles que soient ses motivations, ce n'était certainement pas par gentillesse qu'il l'avait couverte d'un plaid. Elle n'osait pas bouger, pensant que l'intrus était peut-être tapi dans l'ombre en train de l'observer.

Ce texte a été rédigé pour les Plumes n°48 organisées par Asphodèle. Il n'est pas libre de droit, et la photo non plus.

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10/01/2016

Les dimanches poétiques (173)

"Il y a aussi les intrigants, les combinards qui recherchent l'influence et le pouvoir; parmi ceux-là, certains sont corrompus et sans pitié, d'autres sont des idéalistes pleins de bonnes intentions. Mais même pour un idéaliste, le but premier est de maintenir son influence et le pouvoir qu'il détient, car à quoi servirait-il d'avoir d'excellentes idées si elles ne pouvaient pas prendre corps? Ce sont des hommes qui rédigent notre code d'éthique et qui, dans une large mesure, font nos lois. Ils tiennent aussi les cordons de la bourse. Hélas! les talents de directeur spirituel et ceux qui vous maintiennent au pouvoir ne vont pas toujours de pair!"

Dr Hans SELYE Stress sans détresse

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09/01/2016

Belle de la tête aux pieds #18

Je vous avais parlé des vernis à ongles Sephora il y a quelques temps. Après Cherry Popside j'ai craqué pour un autre rouge de la marque, My superhero, un chouïa plus foncé. J'aime bien ces petits vernis. Ils sèchent vite et le pinceau est assez pratique pour l'application. Outre le vernis à ongles, j'ai acheté dernièrement un rouge à lèvres. Les miens étant sur la fin (notamment les rouge orangé) il me fallait en trouver un autre. Chez Marionnaud, rien dans le bac des soldes qui me convenait. Alors j'ai regardé sur les présentoirs des marques de luxe. J'ai hésité entre un Chanel et un Guerlain et j'ai finalement opté pour le rouge crème KISS - KISS Orange Fiz de Guerlain. Trop beau!

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02/01/2016

Adieu 2015, bonjour 2016...

Vous serez d'accord avec moi pour dire que l'année 2015 fut moche sur le plan national. On ne va pas la regretter. Ce fut trop d'heures sombres, trop de bleu marine, trop de haine, des gens qui ne sourient plus et qui se méfient de leurs voisins.

Plus personnellement 2015 ce fut des méchants, qui tyrannisent leurs congénères parce qu'ils pensent qu'ils ont la science infuse. Aucune bienveillance de leur part. Ils cherchent la brèche, la faille pour vous écraser, pour que vous vous sentiez moins que rien. Lâcher toutes les larmes de son corps et puis se dire que c'est parce qu'ils cherchent à nous mettre à terre qu'on va rebondir. Ne pas les laisser avoir raison. Si cette bataille-là est perdue, la guerre n'est pas finie et il y a encore quelques combats à mener.

Terminer l'année sur les genoux, fatiguée et n'avoir envie de rien pendant les vacances si ce n'est de détente, de sommeil et de divertissements. Essayer de profiter de ces quelques jours de congé pour recharger en partie les batteries. Prendre soin de moi avant le passage à 2016. Aller chez l'ostéopathe pour savoir s'il peut faire quelque chose pour mes névralgies. Me faire dorloter chez l'esthéticienne puis, enchaîner ensuite avec le coiffeur.

Alors pour 2016, les bonnes résolutions seront tout d'abord de prendre davantage soin de moi, au risque sinon d'y laisser ma peau (dans tous les sens du terme). Adopter les bons rituels pour avoir une jolie peau et de beaux cheveux. Dormir plus et me coucher à  des heures raisonnables (ce qui implique donc de mieux m'organiser...). Boire moins de café et manger plus équilibré. Me garer loin et marcher davantage (pour réduire ma petite bouée de sauvetage! LOL!). Et puis noter sur des papiers les petits bonheurs du quotidien. M'autoriser quelques folies douces. Envoyer mon roman à un éditeur (allez, 2016 c'est la bonne!).

Et souhaitez-moi de l'amour, beaucoup d'amour, et des bras pour me blottir dedans! 

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