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04/12/2011

Quand souffle le vent du nord - D. GLATTAUER

livres, littérature, amour, internet, actu, actualitéJ'avais lu beaucoup de billets élogieux sur ce livre et j'étais sans doute une des très rares LCA à ne pas l'avoir encore ouvert. Alors quand So a proposé de me le prêter, j'ai dit "oui" sans hésiter. (So que je remercie au passage.)

L'histoire est somme toute assez banale. Il s'agit d'une correspondance via Internet entre Emmi Rothner et Leo Leike qui débute à cause d'une erreur de manipulation d'Emmi. Voulant résilier son abonnement au magazine Like, elle n'entre pas la bonne adresse, et son mail atterrit dans la boîte de Leo. Et n'effaçant pas l'adresse de ce dernier dans ses contacts, elle lui envoie sans le vouloir des voeux pour Noël et la bonne année dans un mail groupé. 

L'un et l'autre étant curieux de nature ils vont chercher à connaître celui, celle que cache l'écran. Très vite ils en viennent à parler de leur vie privée. On apprend alors qu'Emmi est mariée et a deux enfants. Leo, lui, sort d'une histoire assez douloureuse. La première se dit très heureuse dans son couple mais va chercher à en savoir toujours plus sur son correspondant. Le deuxième va essayer de son côté de percer  les secrets de la mystérieuse Emmi.  

Arrive le moment où ils envisagent de se rencontrer. Mais est-ce une bonne idée? Ne seront-ils pas déçus en voyant la personne avec laquelle ils ont tissé un lien et qui ne correspond peut-être en rien à ce qu'ils ont imaginé d'elle?

Ce livre est une belle performance car il faut avoir de l'imagination pour tenir sur plus de 300 pages avec un échange d'e-mails!  Le challenge était osé et on peut dire que Daniel Glattauer a réussi son coup avec cette histoire qui traite de la naissance du sentiment amoureux entre deux personnes qui ne se sont jamais vues. 

Quand souffle le vent du nord - Daniel GLATTAUER - Ed. LGF/Livre de poche - 2011

09/10/2011

Les dimanches poétiques (57)

"Il est bien vrai que "la beauté est dans l'oeil du spectateur". Le visage mat et olivâtre de mon maître, son front carré et massif, ses sourcils épais et noirs comme le jais, ses yeux profonds, ses traits accusés, sa bouche ferme et sévère n'étaient qu'énergie, décision, volonté, sans être beaux selon les règles. Mais ils avaient pour moi quelque chose surpassant la beauté: un intérêt, une influence, qui me dominaient complètement et me retiraient la maîtrise de mes sentiments en les rivant aux siens. Je n'avais pas eu l'intention de l'aimer; le lecteur sait que j'avais durement lutté pour extirper de mon âme les germes d'amour que j'y avais découverts; et maintenant, sa vue seule leur redonnait spontanément vie, avec force et vigueur! Il se faisait aimer de moi sans même me regarder."

Charlotte BRONTË - Jane Eyre

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(La photo n'est pas libre de droits.)

21/08/2011

Les dimanches poétiques (50)

"Je vous aime pour ce regard attentif, cette main sur la mienne, cette présence discrète, cet amour non dit, cette compréhension chaleureuse tout en vous démenant dans l'invisible pour me sortir de cette impasse. Merci doux fantôme de mes nuits et de mes jours, femme au chevet de mes incertitudes. Je vous aime, sans doute, mais comment le savoir. Amour, reflet de mon impuissance, de mon ignorance, qu'est-ce que je sais de toi? Que sais-je de cet inaccessible? J'ai confiance, vous êtes quelque part et j'aime déjà ce qui sommeille en vous car je crois beaucoup plus en ce qui nous échappe qu'en ce que nous croyons saisir."

Bernard GIRAUDEAU Cher amour

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(La photo n'est pas libre de droits.)

10/04/2011

Les dimanches poétiques (42)

Mot de rupture que laisse Laurenç Sérénac à Stéphanie Dupain:

"Il n'y a pas d'amour heureux... A l'exception de ceux que notre mémoire cultive. A jamais, pour toujours."

Michel BUSSI Nymphéas noirs

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03/04/2011

Les dimanches poétiques (41)

"En l'apercevant, je sentis une secousse électrique; je l'aimai, c'est tout dire. Le vertige me prit et ne me quitta plus. Je n'espérais rien... Je ne savais rien... mais j'éprouvais au coeur une douleur profonde. Je passais des nuits entières à me désoler. Je me cachais le jour dans des champs de maïs, dans les réduits secrets du verger de mon grand-père, comme un oiseau blessé, muet et souffrant. La jalousie, cette pâle compagne des plus pures amours, me torturait au moindre mot adressé par un homme à mon idole."

Hector BERLIOZ Mémoires (1803-1865) Chapitre III

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Berkeley Square - London

(La photo n'est pas libre de droits)

13/03/2011

Les dimanches poétiques (40)

Mrs Dashwood à propos du colonel Brandon:

- "Son affection pour elle surpasse infiniment tout ce que Willoughby a pu jamais ressentir ou feindre, elle est beaucoup plus chaleureuse, sincère ou constante, comme vous voudrez. Elle a persisté malgré la connaissance qu'il avait de la malheureuse passion de la chère Marianne pour cet indigne jeune homme! Et sans aucun égoïsme! Sans aucun espoir pour l'encourager! Aurait-il pu la voir heureuse avec un autre? Quel noble esprit! Quelle franchise, quelle sincérité! Personne n'aura jamais de déception avec lui. (...)

- Et quant à ses manières, celles du colonel ne sont pas seulement plus agréables que celles de Willoughby, mais elles sont d'une nature qui, je le sais bien, est infiniment plus susceptible de retenir Marianne. Sa bonne grâce, son attention spontanée aux autres, sa simplicité virile et sans apprêt s'accordent bien mieux avec ses vraies dispositions que la vivacité, souvent artificielle, et souvent déplacée, de l'autre. J'en suis sûre, la conduite de Willoughby aurait-elle été le contraire de ce qu'elle a été, elle n'aurait jamais été aussi heureuse avec lui qu'elle le sera avec le colonel Brandon."

Jane Austen Raison et sentiments

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20/08/2010

La grand-mère de Jade - F. DEGHELT

3900876142_ba7d5888b0[1].jpgJe pense que comme moi, ceux qui ont lu cet ouvrage, auraient voulu ne pas lire les pages de l'épilogue. Un épilogue qui a bien failli m'arracher une larme. Mais je n'en dirai rien car c'est la chute de l'histoire qui nous est racontée... Une histoire fort jolie. Trop jolie?

Mamoune est une vieille dame de 80 ans que ses trois filles veulent placer dans une maison médicalisée suite à un malaise dans son chalet. Leur frère, qui vit dans une île, ne sait pas trop ce qui se trame et demande à sa fille Jade (la petite-fille de Mamoune) de se renseigner sur ce que sont en train de faire ses tantes.

Jade, jeune pigiste trentenaire qui vit à Paris, décide alors sur un coup de tête d'aller "enlever" sa Mamoune et de l'installer chez elle pour lui éviter le "mouroir".

Une belle complicité va se tisser entre la jeune femme et sa grand-mère. Et elles vont beaucoup apprendre l'une de l'autre: la vie d'hier et d'aujourd'hui, le rôle des femmes dans la société, l'amour à l'époque de Jade et à celle de Mamoune... mais aussi la lecture et l'écriture. Jade a d'ailleurs écrit un roman mais après le refus de plusieurs maisons d'édition elle a laissé tomber. Mamoune lui propose alors son aide de lectrice et va lui donner quelques conseils pour retravailler son texte.

Il y a dans ce livre beaucoup d'amour et de tendresse. Un amour filial entre la grand-mère et sa petite-fille mais aussi des amours entre hommes et femmes. Jade rencontre un Indien/Suédois dans le métro dont le sourire lui chavire le coeur. Quant à Mamoune, elle aussi, malgré son âge, fait une belle rencontre et retrouve les élans de l'amour.

Des rencontres comme j'en voudrais, pauvre midinette que je suis! Mais est-ce que ces hommes, décrits par Frédérique Deghelt, existent dans la vraie vie? Ce fut en tout cas un bon moment de lecture malgré un style parfois maladroit au début du roman.

La grand-mère de Jade - Frédérique DEGHELT - Ed. France Loisirs - 2009