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02/08/2010

L'enfant qui attendait un train - J. d'ORMESSON

9782350871240[1].gifC'est un conte d'une petite cinquantaine de pages qui a déjà fait l'objet d'une publication en 1979. Un joli petit conte qui a réussi à m'arracher une larme au petit déjeuner (oui, parfois il m'arrive de lire à l'heure du petit déjeuner).

Un petit garçon vit dans les montagnes avec ses parents. Une région où il n'y a pas grand monde et où le gamin n'a presque pas d'amis, si ce n'est que tous les soirs il a rendez-vous avec le train qui passe à côté de chez lui. Il l'attend et le suit dans la plaine jusqu'à ce que tous les wagons disparaissent. Puis, un jour, notre petit garçon tombe malade. Seul le train arrive encore à éveiller son attention. Le médecin qui l'examine dit que l'enfant va peut-être mourir. Les parents sont effondrés. Si seulement il était possible de faire voyager l'enfant par delà les mers, là où les docteurs pourraient le sauver...

C'est une belle histoire et on se demande vraiment comment tout cela va se terminer. Le style est très simple. Pas de fioritures. On ne connaît pas le prénom du petit garçon, on sait juste qu'il attend le train et que c'est toute sa vie. Ce conte se lit en 20 minutes, parfait pour endormir les enfants quoique un peu triste.

L'enfant qui attendait un train - Jean d'ORMESSON - Ed. Héloïse d'Ormesson - 2009

01/08/2010

Les dimanches poétiques (26)

Le paon - Guillaume Apollinaire (Alcools)

En faisant la roue, cet oiseau,

Dont le pennage traîne à terre,

Apparaît encore plus beau,

Mais se découvre le derrière.

 
P1090279 Paon roue.jpg

28/07/2010

Les Pintades à Londres - V. LEDRET

9782253084846[1].gifCe bouquin est à mi-chemin entre l'essai et le guide touristique. Virginie Ledret, qui a vécu quelques années dans la perfide Albion, tente d'y analyser les différents types de Londoniennes et leurs habitudes alimentaires, vestimentaires, culturelles et sociales. Dix femmes, que l'auteur a appelées affectueusement des pintades, sont passées au crible.

A travers cette série de portraits Virginie Ledret nous livre des petites anecdotes sur ses amies et sur ses débuts de vie londonienne. C'est assez drôle. Le ton est léger et on ne s'ennuie pas même si les derniers portraits ne m'ont pas emballée. A la fin de chacun d'eux, vous retrouvez les bonnes adresses citées dans les différents paragraphes du chapitre.

En lisant ce petit bouquin j'en ai appris pas mal sur les Londoniennes mais pas seulement. On y trouve des infos historiques, culturelles et sociales. J'ai bien aimé les cinq pages sur le "High tea" dans le portrait de la pintade riche et classique.

On passe de la Londonienne "High art and high brow" à la "DIY" (do it yourself) sans faire le grand écart. Puis on découvre avec plaisir les petites habitudes de la "North London Girl" et de la "Princesse de l'Empire". J'ai moins aimé la pintade "grungy", la "sexy chick" et la "mummy".

Petit plus: il y a un lexique à la fin du livre pour (quasiment) toutes les expressions en anglais dans le texte. Je sais maitenant ce que veulent dire "bollocks" et "bugger". 

Les Pintades à Londres - Virginie Ledret - Ed. LGF - 2008

05/07/2010

Quelque chose en lui de Bartleby - Ph. DELERM

9782715228245[1].gifJ'ai retrouvé avec plaisir Arnold Spitzweg, héros récurent chez Delerm. Ou plutôt un anti-héros, un contemplatif amoureux de Paris et de la lenteur qui y règne l'été.

Monsieur Spitzweg ne part jamais en vacances en juillet et août. Il aime la capitale à cette époque de l'année. Ses collègues du bureau de "LA" Poste rue des Saints-Pères le charient un peu sur ses habitudes et ses petites manies. Notre Arnold est célibataire. Il a bien eu quelques amies, notamment Clémence Dufour, l'une de ses collègues. Mais, il a bien senti que la vie à deux ce n'était pas pour lui... Lui le contemplatif, l'inactif, le goûteur de temps.

Il lui vient un jour l'idée de faire partager ses petites impressions sur les situations du quotidien sur Internet bien qu'il ait eu du mal à se faire à cette nouvelle technologie. Son blog s'appelle "antiaction.com". Il reçoit de nombreux commentaires. Des personnes qui partagent sa philosophie de la vie, d'autres qui voient d'un mauvais oeil l'inaction... On commence à parler de son  blog dans les médias, ses collègues le lisent, la charcutière l'interpelle sur le sujet...

Et ce blog va permettre à Hélène, son amour d'enfance, de le retrouver. Elle débarque à Paris. Spiztweg est-il toujours amoureux de la belle Hélène, aujourd'hui mariée à Wolheber?

C'est un roman sympathique, doux, plein de poésie et qui met en lumière une personne qu'on ne voit pas et qui fait tout pour ne pas être vue. Un homme qui ne se plaint pas de sa condition, plutôt content de celle-ci et qui ne demande pas grand chose à la vie... Le titre fait référence au bouquin de Melville, Bartleby.

Quelque chose en lui de Bartleby - Philippe DELERM - Ed. Mercure de France - 2009

02/07/2010

Le bateau Brume - Ph. LE GUILLOU

9782070128143[1].gifVoilà un livre splendide même si, sous bien des aspects, c'est un roman sombre. Philippe Le Guillou nous livre une très belle histoire, servie dans une langue exceptionnelle. C'est mon coup de coeur de ce trimestre.

On suit Guillaume et Gilles, deux jumeaux aux origines belges et bretonnes, de leur enfance jusqu'à l'âge de 53 ans. Le premier est lunaire et contemplatif, le deuxième, solaire et actif. Celui-ci va suivre les pas du grand-père breton, Jean Tanguy, député RPR de Landerneau. Un grand-père qui va compter énormément pour eux, notamment quand ils seront pensionnaires au collège de J., après le départ de leur père, parti sans laisser d'adresse. Leur mère, la fille de Jean Tanguy, a une carrière à mener et une vie à reconstruire... et n'accordera pas beaucoup de temps à ses deux garçons.

Après le collège Guillaume se cherche. Il s'est inscrit à la Sorbonne mais sans grande conviction. Gilles fait une prépa à Henri IV. Sa voie est toute choisie. Il passera par l'ENA. Le premier, qui a un beau coup de crayon, va se mettre à peindre sur les conseils d'un "peintre sans tableau"... Les toiles reflètent son état d'esprit, son tempérament. Elles sont très sombres. Paysages d'Ecosse avec en fil confucteur la chapelle de Rosslyn, cadavres d'animaux, cadavres d'humains, nus... Guillaume est un être fragile, hypersensible. L'opposé de son frère.

Gilles, en stage à la Préfecture de l'Aude, n'est pas très motivé. La politique l'intéresse. Il se lance alors dans la course pour les municipales à Landerneau. Il est élu en 1989, âgé de 34 ans. Marié, il a déjà deux enfants. Mais les liens avec sa femme se distendent... et puis la politique permet de multiplier les rencontres. Il aura quelques aventures... Après les municipales, c'est au mandat de député qu'il songe. La campagne des législatives est abjecte. Ses adversaires ne lui épargnent aucun coup et les vieux barons RPR bretons ne sont pas tendres non plus avec lui. Mais il a le soutien de Chirac, alors à la mairie de Paris. Il devient ministre quand le spécialiste des sumotori est élu président. Carrière trop rapide? Mauvais conseils? Gilles sera contraint de démissionner pour une sale affaire...

Malgré leurs chemins différents, les deux frères seront toujours là l'un pour l'autre. Quoi qu'il arrive. L'histoire est racontée par Guillaume, avec quelques intrusions de Gilles à travers le "carnet vert". Les propos sont sensibles, on a souvent l'impression qu'ils ont le coeur au bord des lèvres.

Ce livre est d'une lucidité bluffante sur le monde politique. Côtoyant moi-même quelques hommes politiques, j'ai été réellement touchée par ce roman. Touchée aussi parce qu'une personne que j'ai rencontrée y apparaît... 

Le bateau Brume - Philippe LE GUILLOU - Ed. Gallimard - 2010

 COEUR[1].gif

 

09/06/2010

Sex and the City 2

sex-and-the-city-2-18239-2131993695[1].jpgJ'avais vu le n°1 sur grand écran et je ne pouvais quand même pas manquer le deuxième volet des aventures de Carrie et de ses trois meilleures amies. Deux ans se sont écoulés depuis que nous avons quitté les quatre new-yorkaises.

Carrie, mariée à Big, s'interroge sur son couple. On dirait qu'ils entrent dans la routine. Pour leurs deux ans de mariage, Carrie offre à son cher et tendre une montre vintage sur laquelle elle a fait graver: "Moi et toi. Rien que nous deux". Lui ne trouve pas mieux que de lui offrir une télévision! C'est sûr qu'au bout de deux ans de mariage, une femme s'attend à recevoir autre chose comme cadeau... (Messieurs, un conseil: évitez la télé pour les anniversaires de mariage!!! C'est du plus mauvais goût!). Ces deux-là n'envisagent toujours pas de faire un bébé... si ce n'est le dernier livre de Carrie sur... je vous le donne en mille... le mariage!

Nos quatre amies vivent une fois encore des aventures trépidantes. Après le mariage de Stanford (le copain gay de ces dames), nos ladies s'envolent pour Abou Dabi pour un break qui va leur réserver bien des surprises...

Je n'ai malheureusement pas vu ce deuxième opus en VO et c'est un grand regret car j'ai une sainte horreur du doublage pour ce genre de film. Ce n'est jamais convaincant! Sinon, pour les fans de la série, on retrouve bien le caractère de chacune. Miranda est toujours obsédée par son boulot, Charlotte est obsédée par sa famille et Samatha, toujours obsédée par ses hormones et le sexe. (Mais ça, vous vous en doutiez, bande de petits coquinous!) Et les vêtements sont toujours aussi splendides! Elles ont des tenues trop géniales!!!  

sex-and-the-city-2[1].jpg
Une comédie qui ne prend pas la tête

La structure privilégiée à la beauté

P1100963 Bibliothèque.jpgFrance2 a présenté mercredi 2 juin dans le JT de 20h un reportarge sur l'enseignement du français et la tendance qu'a l'éducation nationale à privilégier la structure au détriment de la beauté des mots. En d'autres termes, la littérature est souvent abordée sous forme de jargon incompréhensible alors que bien souvent les auteurs n'ont pas cherché compliqué et ne se sont pas posés beaucoup de questions en écrivant leurs textes.

C'est vraiment un casse-tête pour les lycéens qui doivent retenir des termes alambiqués. Alors que les élèves pour la plupart aiment lire, ils disent ne pas aimer le français. Un vrai paradoxe!

Je n'ai jamais été fan non plus du jargon et toute la technique qu'on devait ingurgiter au lycée ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Mais je n'ai pas perdu le goût de la lecture! Désormais je m'attache plus au sens du texte qu'à la technique employée par l'auteur...