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08/02/2010

Erreur de casting, mon cher Watson!

3348467469136[1].jpegJe vous avais dit il y a environ quinze jours, que je mettrais ici quelques mots sur la série Sherlock Holmes tournée par Granada Television entre 1984 et 1994. Je vais en profiter pour évoquer également le film éponyme de Guy Ritchie sorti il y a quelques jours, auquel s'applique le titre de ce billet.

J'avais découvert la série sur TMC. Une série composée de 36 épisodes et de 5 films. J'ai tout de suite adhéré à la série, à son style tout en finesse, qui fait la part belle à l'intelligence de Holmes plutôt qu'à ses muscles. Et je suis tout de suite tombée sous le charme des acteurs! Jeremy Brett campe Sherlock Holmes. Un Holmes svelte, élancé, élégant mais aussi caractériel. Jeremy Brett a réussi à interpréter tout en nuance le personnage. Un acteur so british qui ne pouvait que me plaire!

 

P1020394 Sherlock 1.jpg

Dans la première saison Watson est incarné par David Burke. Puis, Edward Hardwicke le remplace. L'un comme l'autre a beaucoup de talent et interprète un Watson sensible, toujours prêt à rendre service à son fidèle ami même si parfois il peine à comprendre le raisonnement de Sherlock. Notre docteur ne raterait pour rien au monde une aventure et ne se balade jamais sans son carnet pour prendre des notes. Un duo qui fonctionne à merveille!

Venons-en maintenant aux commissaires. Je ne vous cacherai  pas que mon préféré dans la série c'est Lestrade, incarné par l'incomparable Colin Jeavons. Un rôle qu'il interprète divinement bien! Tout le monde sait que Lestrade n'a pas un raisonnement des plus fins et qu'il met trois plombes à comprendre ce que Holmes pige en deux secondes. Un Lestrade limite niais, qui a toujours un wagon de retard, quand ce n'est pas un train! L'interprétation de Colin Jeavons est tout simplement divine!

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Parlons enfin de la mise en scène. Premièrement, l'éclairage est excellent et magnifie les visages. Deuxièmement le cadrage est parfait. J'aime quand les personnages apparaissent un à un sur le même plan sans que l'image soit encombrée. Troisièmement, il y a pas mal de gros plans, ce qui rajoute de l'émotion. On tremble avec les personnges. Quatrièmement, les scènes en elle-même. On a l'impression d'être sur une scène de théâtre avec les acteurs. La caméra tourne et ils discutent comme s'ils étaient dans leur salon. Du grand art, je vous dis! Je n'ai jamais ressenti cela dans une autre série. Bref! En un mot! Je vous recommande cette série-là.

341778-le-film-sherlock-holmes-637x0-3[1].jpgJe vais maintenant m'attaquer au film Sherlock Holmes (attaquer est le verbe approprié!). Autant le dire tout de suite, j'ai été déçue!!! Qu'est-ce qui a pu passer par la tête du Guy Ritchie pour choisir Robert Downey Jr??? Ce n'était vraiment pas le bon acteur pour interpréter Holmes! Il est petit et il n'a rien de ressemblant avec l'idée qu'on peut se faire de Sherlock Holmes! Il manque de finesse, de nuance... Je suis certaine que Jude Law (qui a joué dans la série, mais oui, mais oui!) aurait fait un meilleur Holmes que Downey!!! Quel gâchis! Il aurait peut-être été bien de prendre un acteur anglais pour le rôle, non? Je suis sûre que Ralph Fiennes aurait fait l'affaire!

Quant à la mise en scène, elle se résume en effets spéciaux. J'ai eu l'impression de voir un "spot publicitaire". Les images étaient trop sombres, il y avait trop de monde dans les rues de Londres et le film aurait mérité d'être plus court. Le combat de boxe ne sert strictement à rien puisqu'on nous indique la technique de combat de Sherlock au début du film. J'ai juste aimé les inventions tordues de Lord Blackwood pour changer l'ordre du monde...

J'espère que Guy Ritchie ne m'en voudra pas pour le costard que je viens de lui tailler. Je l'ai habillé pour le reste de l'hiver!

07/02/2010

Les dimanches poétiques (4)

L'AUTOTOMIE - Wislawa SZYMBORSKA

Face au péril, la néréide se divise en deux;

se laissant à demi dévorer par le monde,

se sauvant avec l'autre moitié.

Elle bifurque soudain en naufrage et salut,

en amende et promesse, en ce qui fut et ce qui sera.

Au milieu de son corps éclate un précipice

au deux bords aussitôt étrangers l'un à l'autre.

Sur l'un des bords la mort, sur l'autre la vie.

Ici le désespoir, là le courage.

S'il y a balance, aucun plateau ne tremble.

Si la justice existe, la voici.

Mourir ce qu'il faut sans dépasser la mesure.

Renaître ce qu'il se doit du reste sauvegardé.

Nous savons, nous aussi, nous diviser, c'est vrai.

Mais uniquement en corps - et chuchotement brisé.

En corps - et poésie.

Ici la gorge, de l'autre côté le rire,

léger, vite étouffé.

Ici le coeur lourd, là non omnis moriar,

trois petits mots telles trois plumes de l'envol.

L'abîme ne nous scinde pas.

L'abîme nous entoure.

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Wislawa Szymborska est une poétesse polonaise née le 2 juillet 1923. Elle a reçu le prix Nobel de littérature en 1996.
Petite pensée aussi aujourd'hui pour Charles Dickens qui est né le 7 février 1812.

05/02/2010

Contes des jours coquins - G. de MAUPASSANT

1528-pucheux-contes-coquins[1].jpegC'était l'un de mes cadeaux de Noël. J'avais déjà lu un livre de Maupassant ainsi que plusieurs recueils de nouvelles, mais je ne connaissais pas ces Contes des jours coquins. L'auteur les a rédigés alors qu'il était tout jeune et qu'il commençait à sortir dans le monde, observant avec un oeil amusé les travers de ses contemporains. Bien que plaisants à lire, et drôles, je les trouve moins aboutis que les textes des Contes de la bécasse et du Rosier de Madame Husson. Les situations dépeintes sont souvent cocasses. Des situations qui tournent bien des fois les protagonistes en ridicule. La plume de Maupassant est acerbe mais pleine d'humour. C'est toujours joliment écrit. J'ai beaucoup aimé le Crime au père Boniface et la Fenêtre.

Contes des jours coquins - Guy de Maupassant - Ed. Le Pucheux - 2009

31/01/2010

Les dimanches poétiques (3)

Feuilles mortes - Serge BOSCHER

Les feuilles mortes sont l'épaisseur des regrets,

Inutiles mais beaux dans leur chute achevée.

Le vent peut les mouvoir sur la branche élevée;

Il ne les atteint plus quand elles sont tombées.

La douleur de mourir oublié peut retarder la Mort.

Pour devenir poussière en celle du chemin

Il faut abandonner l'espoir aux mille branches,

Ne plus croire au bonheur et que notre revanche

Réside en ce printemps que forgeront nos mains.

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30/01/2010

Road movie sur la Côte d'Albâtre

Comme annoncé dans mon billet de samedi dernier, je vous emmène aujourd'hui dans un road movie à la découverte de la Côte d'Albâtre, en Seine-Maritime. Plages de galets et falaises escarpées... C'est parti!

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Veules-les-Roses, charmante localité où on peut faire son marché le mercredi matin.
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Sotteville-sur-Mer, entre Veules-les-Roses et Saint-Aubin-sur-Mer. Petit village sauvage à l'air iodé. On accède à la mer uniquement par un escalier.
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 On rentre de la pêche à Saint-Aubin-sur-Mer. Le tracteur ramène le bateau sur la jetée... Les femmes de marins vendent le poisson tout juste débarqué.
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La plage de Quiberville en fin de journée. La nuit n'est pas très loin...
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Palais de la Bénédictine à Fécamp. La Bénédictine est une liqueur élaborée à partir de 27 plantes et aromates. Il existe un dérivé, le B&B, qui associe à la Bénédictine de la Fine de Cognac. A déguster avec un glaçon.
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Les Grandes Dalles, entre Fécamp et Saint-Valery-en-Caux. Village tout en longueur enchassé entre deux pans de falaises.

28/01/2010

Challenge Europe centrale et orientale - Récap

P1100020 Pol la plume et la page.jpgPour ceux et celles qui sont inscrits ou qui souhaitent s'inscrire au Challenge Europe centrale et orientale, une liste (non exhaustive) des auteurs est disponible ICI.

Je vous rappelle le principe, il faut avoir lu trois ouvrages des pays sélectionnés d'ici le 31 décembre 2010. Ceux qui auront terminé le challenge dans les temps se verront décerner un diplôme.

N'oubliez pas de signaler vos critiques des livres du challenge dans les commentaires de ce billet. Il est par ailleurs fort possible que la personne qui aura lu le plus de livres d'auteurs de la sélection reçoive un petit cadeau... Très bonne lecture à tous!

Voici déjà deux livres que j'ai dans ma PAL qui feront partie du challenge:

Divorce à Buda - Sandor MARAI (Hongrie)

Et la neige recouvrit leur trace - Wlodzimierz Odojewski (Pologne)

J'hésite pour le troisième livre entre un auteur autrichien et un auteur ukrainien... Et si je choisissais les deux?

26/01/2010

Encyclopédie capricieuse du tout et du rien - Ch. DANTZIG

9782246743712[1].gifL’Encyclopédie capricieuse du tout et du rien est un délice. Livre qui faisait partie de la sélection concourant pour le Prix Essai France Télévisions 2009 dont j’étais jurée, je l’ai trouvé savoureux, voire même délectable.

Il a une forme peu commune. Uniquement composé de listes, il nous révèle un peu de la personnalité de l’auteur. Pour le défendre (puisqu’il était mon préféré sur les six ouvrages en lice), j’avais alors dit que c’était une sorte de « biographie déguisée » après avoir évoqué un passage de la page 14 faisant référence à Sei Shônagon : « Elle apprête son livre comme un paquet-cadeau compliqué, une résille de dentelle, une fleur de sucre ».

Ah ! une fleur de sucre ! C’est bien l’impression que m’a donné cette encyclopédie. Elle est douce au toucher mais aussi à la lecture. Découpée en thèmes aussi insolites les uns que les autres on y apprend des choses et Charles Dantzig se livre. Il relate ses impressions et ses goûts.

Son style est clair, parfois cynique, parfois tendre. Une encyclopédie écrite un peu comme on écrirait un journal intime, un journal du temps qui passe.

J’ai dévoré ce livre. De nombreux passages sont vraiment à croquer ! Un exemple. Voici la liste des couleurs des villes : « Brooklyn, biscotte. Le Caire, terre et ciment. Istanbul, gris plomb et vert tilleul. Londres, spéculoos et abricot. Paris, gris pigeon. Saint-Sébastien, jaune argile. Venise, corail. » Bien d’autres listes ont retenu mon attention mais je ne peux malheureusement pas toutes les citer : Liste tuante des qualités de tristesse, Liste espacée de l’espoir, Liste de questions sans réponse assurée, Liste du sexy, Liste de l’irrespect, Liste de la ponctuation… Et pour terminer, la Liste des listes à établir.

On peut lire en sautant des parties et y revenir plus tard. Mais il est fort adapté au moment du goûter, à l’heure du thé. Croquez des scones, prenez quelques gorgées d’Earl Grey et plongez-vous dans la Liste de propositions de qualificatifs de couleurs ou bien la Liste des comparaisons… Un délice !

Encyclopédie capricieuse du tout et du rien - Charles Dantzig - Ed. Grasset - 2009