Revoir Big Ben

Elle en avait assez de l'attendre. Dans sa petite valise à roulettes, elle glissa quelques vêtements, ses produits de beauté, sa trousse de toilette, deux paires de chaussures, les chargeurs du téléphone portable et de l'appareil photos et son livre préféré. Elle pourrait attraper le dernier vol pour Londres. Finalement, les Italiens, ce n'était pas pour elle. Pas plus que l'Italie. Elle avait hâte de revoir Big Ben, la Tamise et le Parc de Clapham où elle avait tant joué dans son enfance avec ses frères, David et Peter.

Il faisait très chaud dans la rue Mezzogiorno. Cécilia fila très vite d'un bout à l'autre en humant l'odeur de lavande qui se dégageait du sol. Les commerçants venaient de lessiver leurs pas de porte. Elle fit signe à un taxi de s'arrêter. Deux heures plus tard elle embarquait pour l'Angleterre.

Mes chères voisines - M. de los Santos

Mes chères voisines est le premier roman traduit en français de l'Américaine Marisa de los Santos. Un livre qui au début a quelque chose de la série "Desperate housewives" mais qui gagne en profondeur au fil des pages.

Cornelia Brown et Teo Sandoval arrivent dans un quartier chic d'une petite ville de la grande banlieue de Philadelphie. Ils emménagent dans une jolie maison d'un quartier résidentiel duquel ils vont devoir décoder les us et coutumes et où ils vont devoir prendre leurs marques.

Leurs voisins sont plutôt du genre "snob" et un peu agaçants, notamment l'impeccable blonde Piper... Dans le quartier il y a aussi Elisabeth et son mari Tom ainsi que Lake et son fils Dev. Leurs vies vont s'entremêler de façons inattendues et les préceptes et les idées de chacun vont voler en éclats. Les personnages qui irritent au début deviennent finalement attachants et le dénouement est heureux.

Je fus parfois tentée de sauter des passages pour connaître l'évolution d'une situation. Une lecture agréable.

Cette chronique a été publiée sur le blog livres de Paris Normandie le 18 mars 2010.

Mes chères voisines - Marisa de los SANTOS - Presses de la Cité - 2010

Salon du livre de Paris

Le Salon du Livre de Paris ouvre ses portes aujourd'hui jusqu'à mercredi prochain. Auteurs, éditeurs et autres organismes sont installés dans le hall 1 du Parc des Expositions situé Porte de Versailles.

On fête cette année les 30 ans du Salon et pour cet anniversaire, 90 auteurs français et étrangers ont été invités pour des conférences, des lectures et des dédicaces.

Tous les styles sont représentés ainsi que tous les formats. Petits et grands devraient y trouver leur bonheur.

Le Prix Essai France Télévisions y a été remis hier. L'heureux lauréat est Guillaume de Fonclare pour Dans ma peau (Stock).

France2 en parle ICI et pour toutes les informations pratiques le site officiel du Salon est ICI.

La mort heureuse - A. CAMUS

Vous dire que je n'ai pas été déçue par ce premier roman d'Albert Camus serait mentir. Donc, je n'irai pas par quatre chemins, je vous le dis sans détours: ce livre ne m'a pas emballée.

J'avais lu "L'Etranger" et "La peste" il y a quelques années et j'étais tombée sous le charme du style. Là, le récit est plutôt ennuyeux même si le sujet est intéressant (quoique traité un peu philosophiquement et pas assez fouillé).

C'est l'histoire de Patrice Mersault, un petit employé d'Alger, qui mène une vie somme toute assez terne. Un beau jour il décide de tuer un homme riche invalide qu'une de ses conquêtes lui a présenté et de vivre heureux avec l'argent de celui-ci. Mais c'est quoi "vivre heureux"? Et peut-on l'être en sachant que l'on a ôté la vie à l'un de ses semblables?

Voilà l'idée centrale du bouquin. Cependant, il en est très peu question dans le livre axé sur les allées et venues du héros (?) et ses pensées. Ce premier roman d'Albert Camus me laisse pour le moins perplexe. J'ai du mal à imaginer que c'est le même auteur qui a rédigé "La peste".

Si vous n'avez jamais lu Camus, commencez à la rigueur par celui-ci. Sinon, abstenez-vous!

La mort heureuse - Albert CAMUS - Gallimard - 2010

Le cadeau du froid - V. WALLIS

Velma Wallis nous raconte l'histoire de deux vieilles femmes de sa tribu athabaskane, abandonnées par les autres car elles sont deux bouches de trop à nourrir. Les animaux se font rares et les vivres ne sont plus assez importants. Sa' et Ch'idzigyaak se retrouvent donc toutes seules au milieu de nulle part. Cet abandon engendre chez la première un sentiment de colère mais aussi de résistance. La deuxième est en colère mais n'a pas envie de se battre. L'une va pousser l'autre à aller de l'avant et à ne pas attendre que la mort viennent les chercher.

Un joli conte plein d'enseignements à lire non pas pour le style - un peu brut parfois - mais pour l'histoire. Les anciens ont plus d'un tour dans leur sac pour surmonter les épreuves. Les deux vieilles femmes vont en fin de compte sauver la tribu de la famine.

Le cadeau du froid - Velma WALLIS - JCLattès - 2009

Simone Veil à l'Académie française

Hier, jeudi 18 mars, Simone Veil, qui fut ministre, présidente du Parlement européen et membre du Conseil Constitutionnel, a fait son entrée à l'Académie française. C'est la sixième femme à être élue parmi les "Immortels" depuis l'élection de Marguerite Yourcenar en 1981.

Simone Veil a rejoint la Coupole en présence de trois Présidents de la République. Dans son discours de réception elle a souhaité associer à ce moment ses parents qui sont décédés en déportation. Elle, a survécu à l'atrocité des camps. Sur son épée, celle que chaque académicien reçoit, elle a fait graver "Liberté, Egalité, Fraternité" et son n° d'immatriculation de déportée. Deux incriptions qui résument sa vie. Elle occupe le siège n° 13, celui de Pierre Messmer.

Elle a publié ses mémoires en 2007 sous le titre "Une vie". Une bien belle biographie.

Expo "Edvard Munch ou l'Anti-Cri"

Jusqu'au 18 juillet la Pinacothèque de Paris présente une rétrospective Munch, célèbre auteur de la toile "Le cri". Vous y découvrirez les autres oeuvres de l'artiste norvégien car son travail ne se résume pas à une seule toile. Il était inclassable, non conventionnel, faisait figure à son époque de "moderniste", mêlant toutes sortes de techniques. Les amoureux de l'art moderne et décalé y trouveront à coup sûr leur compte. 

Pinacothèque de Paris - 28 place de la Madeleine - 75008 PARIS - Ouverture du musée tous les jours de 10h à 18h (fermeture des caisses à 17h15). Plein tarif: 10 euros. Tarif réduit: 8 euros.