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20/02/2013

Expo Chagall au Musée du Luxembourg

expositions, peinture, marc chagall, musée du luxembourg, paris, actu, actualitéLe Musée du Luxembourg à Paris consacre une exposition au peintre Marc Chagall jusqu'au 21 juillet prochain. L'exposition, réunissant une centaine d'oeuvres, "met en lumière la singularité avec laquelle Chagall aborde les représentations de guerre et de paix". Outre ces deux thèmes qu'il revisitera inlassablement, il s'inspirera aussi de Vitebsk, sa ville natale, ainsi que de la tradition juive, de la Bible, du couple, de la famille et du cirque. Ses toiles, très colorées, ont une certaine parenté avec le cubisme, le suprématisme et le surréalisme. Une peinture pleine de symboles.

Musée du Luxembourg - 19 rue de Vaugirard, 75006 PARIS - Ouvert tous les jours de 10h à 19h30, nocturnes les lundi (hors jours fériés et vacances scolaires) et les vendredi jusqu'à 22h. Fermeture le 1er mai - Plein tarif: 11 euros. Tarif réduit: 7,50 euros. Gratuit pour les moins de 16 ans.  

15/02/2013

Contre la pensée unique - C. HAGEGE (abandon)

livres,essais,langue française,langue anglaise,claude hagège,relations internationales,actu,actualitéIl faut bien que ça arrive au moins une fois dans l'année. J'ai abandonné une lecture. Contre la pensée unique n'est pas fait pour moi. Je suis pourtant d'accord avec les idées de l'auteur mais c'est la façon dont il les présente qui me reste sur l'estomac. Autant le dire tout de suite, le style est indigeste. Les phrases (à tiroirs) font souvent cinq lignes et ne facilitent pas la compréhension des idées exposées. Cependant le sujet est intéressant.

Hagège explique en préambule pourquoi la langue anglaise et le mode de pensée anglo-saxon se sont peu à peu imposés dans les relations internationales. Un mode de pensée unique auquel il faut répondre par le dynamisme des autres langues. Mais ce n'est pas son seul axe de bataille. Il s'insurge également contre "la puissante inertie de la médiocrité ambiante et des petits desseins", l'uniformisation des goûts, des idées et de la conception même de l'existence. 

Il invite le lecteur à résister. La cause est noble mais je crois bien qu'elle ne fait pas recette, chacun étant auto-centré sur lui-même et se complaisant dans la médiocrité...

Contre la pensée unique - Claude HAGEGE - Ed. Odile Jacob - 2012

13/02/2013

Tartes fines au boudin blanc

C'est facile à faire et ces petites tartes sont un ravissement pour les papilles. A déguster avec un vin blanc sec ou demi-sec et une salade. Vous allez remporter à coup sûr un franc succès avec ce plat.

Ingrédients:

  • 2 boudins blancs
  • 4 feuilles de filo
  • 30 g. de beurre demi-sel
  • 1 c. à café d'huile de truffe (facultatif)
  • 1 poignée de pousses d'épinards ou une feuille de chêne
  • Fleur de sel. Poivre du moulin

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Recette:

Préchauffer le four à 180C°.

Détailler le boudin en fines tranches (pas trop non plus). Faire fondre 10 g. de beurre dans une poêle et poêlez les tranches de boudin sur les deux faces pour qu'elles colorent un peu.

Faire fondre le reste de beurre dans une casserole et, à l'aide d'un pinceau de cuisine, badigeonner les 2 faces de chaque feuille de filo puis les replier en deux, trois fois de suite, afin d'obtenir un petit rectangle de pâte.

Déposer les rondelles de boudin sur chaque rectangle de pâte. Saler et poivrer puis enfourner pour une dizaine de minutes, jusqu'à ce que la pâte soit bien dorée et croustillante.

A la sortie du four, arroser d'un filet d'huile de truffe (facultatif), rectifier l'assaisonnement et déguster avec quelques pousses d'épinard ou une salade traditionnelle.

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09/02/2013

Le brouhaha des onomatopées

Tiberio attendait la fin de la semaine avec impatience. Il se sentait de plus en plus fatigué. Le surmenage des dernières semaines y était sans doute pour quelque chose. Bien qu'il n'eût pas dépassé la cinquantaine sa jeunesse était loin. Il n'avait plus la même énergie. Puis, il avait mis quelque temps à prendre ses marques dans ce nouvel environnement. Il avait aussi davantage de responsabilités.

Les nouvelles politiques sur la restructuration des universités avaient nécessité de multiples réorganisations des services au sein de la faculté. Un surplus de travail auquel il avait également fallu faire face sans broncher au risque sinon de se faire virer comme un malpropre. Le doyen n'était pas réputé pour être conciliant. A force de patience et de persévérance Tiberio avait malgré tout réussi à rendre le climat moins tendu avec la tête chenue. Il avait même pu lancer une grande enquête sur les habitudes de restauration des étudiants et analyser leurs besoins afin de réduire les coûts du restaurant universitaire.

Mais il était aussi impatient que la semaine se termine pour emmener Flavio et Marcella à Fiumicino. La ville maritime accueillait pendant une semaine un rassemblement de vieux gréements, messagers d'un autre temps... et d'autres moeurs. Il avait réservé une chambre dans une pension de famille de la via Porto Romano d'où ils pourraient rejoindre les quais à pied. Il entendait déjà le brouhaha des onomatopées accueillant les bateaux.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 91 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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08/02/2013

Alceste à bicyclette

cinéma,films,alceste à bicyclette,fabrice luchini,lambert wilson,actu,actualitéJ'avais envie de voir Fabrice Luchini et Lambert Wilson se donner la réplique comme deux acteurs se répondent sur une scène de théâtre et je ne fus pas déçue. Les répliques font mouche. Elles nous apportent un petit vent frais des quatre coins de l'île de Ré et nous racontent un peu le travail des acteurs, leur vie, et le microcosme dans lequel ils vivent.

Gauthier Morange (Lambert Wilson) est un acteur plébiscité par les téléspectateurs. Il incarne un neurologue dans une série à succès. Il ne peut pas faire trois pas dans la rue sans que quelqu'un l'arrête. La vie est belle pour lui. Il enchaîne les projets. Cependant, il a envie de monter une pièce de théâtre, et pas n'importe laquelle: le Misanthrope de Molière. Et pour le rôle de Philinte il pense à Serge Tanneur (Fabrice Luchini), un acteur qui s'est retiré voilà quelques années sur l'île de Ré. Un acteur qui rêve depuis des années de jouer... Alceste!

Alors Gauthier décide d'aller trouver Serge sur son île et de lui proposer le rôle. Mais quand il arrive tout ne se passe pas comme il l'avait prévu. Serge vit dans une vieille bicoque héritée d'un oncle qui se délabre chaque jour un peu plus. Il s'est mis à la peinture et ne pense pas du tout à remettre les pieds sur une scène. Echec cinglant pour Gauthier qui pensait que Serge serait enthousiaste. Il songe tout net à rentrer à Paris mais Serge va lui proposer un deal: répéter la pièce pendant cinq jours pour savoir s'il a envie de le faire ou non. Marché accepté par Gauthier qui prend peu à peu ses marques sur l'île. Mais qui jouera Philinte? Et qui jouera Alceste? Les deux voulant la meilleure part du gâteau, ils tirent le rôle à pile ou face avant chaque répétition.

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Tout laisse à penser que Serge va céder. Sans rien dire à Gauthier, il commande le costume d'Alceste. Le rôle de l'atrabilaire amoureux lui ira comme un gant...

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J'ai été charmée par la performance des acteurs. Lambert Wilson joue à merveille son rôle d'acteur "parisianiste". Quant à Frabrice Luchini, il est excellentissime comme d'habitude. Toujours très juste, s'appropriant le texte de Molière comme personne. Il ne donne jamais l'impression de jouer un personnage. Et puis je loue la mise en scène et le cadrage de Philipe Le Guay qui a su si bien mettre en valeur ses acteurs. Il y a deux scènes avec Fabrice Luchini qui ont retenu mon attention: celle où il se rase ainsi que celle où il est dans le fauteuil revêtu du costume d'Alceste. Il n'y a pas de dialogue mais il y a de l'émotion, voire de la tension. On retient presque son souffle.

J'ai par ailleurs beaucoup rit. Il y a beaucoup de situations cocasses et inattendues. Un vrai moment de détente. Un bon film français qui réconciliera beaucoup de monde avec le théâtre.

Alceste à bicyclette - Philippe LE GUAY - Avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa...

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07/02/2013

Trois chevaux - E. DE LUCA

Jlivres,littérature,erri de luca,romans,italie,actu,actualité'ai lu ce roman jusqu'au bout parce qu'il était court mais s'il avait eu 100 pages de plus je ne garantis pas que je l'aurais terminé. Erri de Luca procède par évocations; d'un instant, d'un passé, d'une situation sans jamais faire de grandes descriptions. Il effleure juste les sentiments, les chasse d'un revers de la main. Ses personnages sont fuyants, sont de passage, sans attaches.

C'est joliment écrit mais trop en surface. J'aurais aimé qu'il creuse davantage les portraits, notamment celui du narrateur dont on ne connaîtra jamais le nom. Un homme qui a pas mal voyagé, fait le coup de feu en Argentine et s'est embarqué sur un raffiot en laissant derrière lui quelques cendres. Aujourd'hui l'homme est jardinier dans une ville italienne. Il aime le travail de la terre, les mains qui pétrissent le sol.

C'est aussi l'histoire d'une rencontre avec une jeune femme, Làila, qui travaille comme escort girl. Elle semble avoir des ennuis et le narrateur a envie de l'aider. Il tombe peu à peu amoureux. Mais ce ne sont toujours que des évocations et on ne sait pas ce qu'il advient de cet amour-là en refermant le livre...

Trois chevaux - Erri DE LUCA - Ed. Seuil - 2000

02/02/2013

Elle avait débarqué dans sa vie bizarrement

Berghetti marchait de mieux en mieux. Sa jambe ne le faisait quasiment plus souffrir. L'oraison ne serait pas pour tout de suite. Mais il se demandait jusqu'où les gardiens de Saint-Pierre étaient prêts à aller pour le dissuader de continuer ses recherches. 

Le professeur n'était cependant pas du genre à abandonner la partie, quitte à livrer une guerre, fût-elle inégale. Il cherchait toujours un moyen de s'infiltrer dans le palais pontifical, et surtout la personne qui pourrait s'y introduire sans éveiller les soupçons. 

Chaque vendredi Francesco Berghetti se rendait à la piscine pour une séance de rééducation. Marcella avait accepté de l'y conduire et l'attendait à la cafétéria. Elle lui avait rendu de multiples services depuis leur première rencontre dans la via di Santa Dorotea. Elle avait par ailleurs réveillé sa sensibilité. Les années à arpenter l'université l'avait blazé de pas mal de choses et ses jugements envers ses pairs étaient devenus implacables au fil du temps. Beaucoup de ses collègues le snobaient bien qu'il jouît d'une belle réputation dans toute l'Italie et même au-delà des frontières du pays. Marcella ne s'était pas échappée dès que l'opération avait été terminée. Elle se sentait concernée par le sort du professeur et elle avait réussi à l'apprivoiser. Un lien s'était créé entre eux. Un lien auquel il s'accrochait chaque jour un peu plus.

La jeune femme avait débarqué dans sa vie bizarrement, dans une circonstance inattendue. Il remerciait tous les jours Sainte Rita de l'avoir placée sur son chemin. Son aide avait été providentielle. Marcella l'avait convaincu d'expérimenter de nouveaux traitements contre la douleur et ceux-ci s'étaient révélés très efficaces. Pourquoi avait-il suivi son conseil lui qui d'ordinaire accordait peu de crédit à ce que disait son entourage? Pourquoi avait-il envie de croire en elle? Il repensait souvent au Pygmalion de Bernard Shaw et au mythe du vieux professeur qui tombe amoureux de son élève. Une pensée qu'il s'empressait de chasser d'un clignement furtif des paupières.

- "Madame, puis-je avoir l'addition s'il vous plaît?"

La serveuse, au cou de laquelle pendait une chaîne avec un pendentif en forme de serpent, revint quelques minutes plus tard avec le compte. Son repas s'élevait à 15,40 euros. Il trouva que c'était un peu cher pour des pâtes à la carbonara et des tranches de cornichons aigre-doux. De plus l'établissement était bruyant. Il n'y reviendrait sûrement pas.

Ce texte a été rédigé pour les éditions 89 et 90 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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