Les dimanches poétiques (2)

A mon heure dernière

quand ma paupière sera fermée

je veux que l'on m'enterre

sous la sombre ramée.

Au marbre noir d'ébène

aux lettres d'or

aux croix argentées

je préfère un vieux chêne

de taillis sous futaie,

afin que parfois à l'aurore

je puisse entendre encore

"baliveau, baliveau!"

Chant traditionnel - Ecole des Eaux et Forêts - XIXe siècle / Mon père travaillait à l'Office National des Forêts; il s'est éteint en 2008. C'est un poème pour lui.

Bientôt...

• Des billets sur mes lectures en cours
• Quelques mots sur la série Sherlock Holmes mise en boîte par Granada Television
• Un road movie en photos...
• Un délice de livre élaboré par Charles Dantzig
• Quelques impressions livresques et télévisuelles
• Et bien sûr de la poésie, beaucoup de poésie pour effacer la noirceur du monde!

Une partie de ma bibliothèque (une toute petite partie!)

Les pieds dans l'eau - B. DUTEURTRE

Je voulais lire ce livre parce que j'avais entendu les critiques citer à tout bout de champ Etretat. Station balnéaire qui trouve une résonnance en moi puisque j'habite non loin de là.

Benoît Duteurtre y dépeint l'évolution de la bourgeoisie (ou plutôt son déclin) sur fond de trame familiale. L'auteur est l'arrière-petit-fils de René Coty, président de la République française de janvier 1954 à janvier 1959. Un illustre aïeul qui avait acheté dans la station balnéaire seinomarine une villa appelée La Ramée. Une maison qui, au fil des saisons, s'est transformée en ruine, un peu comme la famille, qui s'est délitée.

C'est dans ses virées à Etretat que nous emmène Benoît Duteurtre, de sa plus tendre enfance à l'âge adulte. Il y observe la vie, les habitudes de chacun, les désirs des siens avec petites rancoeurs et mesquineries. Il décrit aussi l'évolution de la ville en elle-même et y fait une analyse (très sérieuse!) de la forme des galets recouvrant la plage. L'heure du bain, la façon d'entrer dans l'eau et les bains eux-mêmes y sont étudiés.

Un microcosme avec ses codes qui a évolué, pas toujours en bien. D'un milieu dont il rejetait les fondements mêmes, l'auteur a appris à en goûter la volupté, au point de le regretter.

Les pieds dans l'eau - B. DUTEURTRE - Ed. Gallimard - 2008

Lectures et boissons chaudes

Le café, le thé et le chocolat sont des boissons chaudes que l'on retrouve à peu près partout dans le monde. Aux quatres coins de la planète ils sont les compagnons fidèles de millions de vies, heureuses ou perturbées, mornes ou joyeuses.

Avalées en vitesse, préparées avec minutie ou sortant brûlantes du distributeur, ces boissons chaudes sont les témoins de nos journées. Si elles pouvaient parler, elles en auraient des choses à raconter sur nos habitudes, nos petites manies et le déroulement de nos vies.

L'expression "prendre un café" est somme toute assez banale et dénuée d'intérêt mais si on la rapporte au contexte dans lequel elle s'inscrit, elle est associée à un moment particulier de notre vie. Chaque jour est différent, chaque situation est unique même si les scènes du quotidien se répètent.

Témoins de nos vies, le café, le thé et le chocolat sont aussi fort souvent témoins de nos lectures. Combien de fois m'est-il arrivé de préparer un café ou un thé avant d'empoigner un livre et d'avaler quelques pages?! La boisson chaude varie souvent avec l'humeur et l'heure de lecture. Si c'est le matin, ce sera plus facilement un café. L'après-midi ce sera plutôt un thé. Le soir, café ou tisane. Mais bien sûr rien n'est joué d'avance. Je peux décider de boire un thé au lait sucré le matin et un chocolat l'après-midi selon mon humeur et le livre que je suis en train de lire.

Un café au lait avec "L'encyclopédie capricieuse du tout et du rien" de Charles Dantzig, un chocolat chaud avec "La grammaire est une chanson douce" d'Erik Orsenna, un thé aromatisé à la bergamote avec un auteur d'outre Manche...

Les dimanches poétiques (1)

La blanche neige - APOLLINAIRE G.

Les anges les anges dans le ciel

L'un est vêtu en officier

L'un est vêtu en cuisinier

Et les autres chantent

Bel officier couleur du ciel

Le doux printemps longtemps après Noël

Te médaillera d'un beau soleil

     D'un beau soleil

Le cuisinier plume les oies

     Ah! tombe neige

     Tombe et que n'ai-je

Ma bien-aimée entre mes bras

Les bloggeuses plus féroces que la critique

Après avoir fait un tour hier sur plusieurs blogs dédiés à la littérature, je suis tombée sur un post du Goût des livres qui faisait état d'un article de Télérama (daté du 16 au 22 janvier) sur les bloggeuses qui rivalisent avec la critique. Intitulé "Les amazones de la blogosphère", le papier indique que la lecture et les livres se partagent aussi sur la toile et que les lectrices donnent leur avis sans détour. En voici quelques extraits.

"(...) Dans cette jungle, on trouve un peu de tout: des "pros" (journalistes, libraires), mais surtout des amateurs. Ils, ou plutôt elles (car en la matière les femmes sont largement majoritaires), s'appellent Clarabel, Sylire, Cune, Cathulu, Amanda Meyre, Bellesahi, Florinette, et les noms de leurs blogs sonnent souvent comme des titres de roman ou des professions de foi: Les Routes de l'imaginaire, A sauts et à gambades, Des livres et des champs, Lignes de fuite, La Tourneuse de pages, Le Bibliomane..."

"(...) Sur leurs pages Internet, donc, des centaines (parfois plus d'un millier pour les plus prolifiques!) de billets critiques, de commentaires plus ou moins détaillés, agrémentés d'extraits et parfois d'images ou de musiques. (...) Ici, on ne tourne pas autour du pot: la critique est "cash", directe, sur le mode du "j'aime" ou "j'aime pas". Sont privilégiés l'émotion, le coup de coeur, le ressenti. Et les découvertes."

Sept voeux

J'avoue mon forfait. D'entrée de jeu. J'ai piqué le titre de ce post à CASA NOVA (une lectrice de la blogosphère) qui, je l'espère, ne m'en voudra pas.

Ceux qui pensaient apprendre ici des choses sur les sept nains vont par ailleurs être déçus, même si les sept nains pourraient tout à fait faire l'objet d'un billet, vu le thème de ce blog. Non, pas de personnages de Disney aujourd'hui. Sept voeux sous forme de sept résolutions "littéraires" pour 2010. Oui, il est encore temps d'en prendre, bien que, comme beaucoup d'entre vous, je vais avoir beaucoup de mal à les tenir! Mais n'empêche!

1) Cette année, c'est décidé, je vais établir ma PAL. Quid? vont dire certains. Et bien la PAL, dans le jargon des lecteurs (ou des internautes qui lisent beaucoup...) c'est la PILE des livres A LIRE. Et il y en a des livres à lire dans ma bibliothèque. Ca ne va pas être une mince affaire!

2) L'année 2009 n'a pas été l'une des années ou j'ai dévoré le plus de livres... En 2010, il faudrait au moins en avaler une trentaine pour rattraper le retard. Une cinquantaine même serait beaucoup mieux mais je ne vais pas placer la barre trop haut. Je n'ai pas toujours le temps de m'installer confortablement dans le canapé avec une tasse de thé à portée de main pour bouquiner! J'envie ceux qui ont le temps...

3) J'aimerais beaucoup, après conseils pris auprès de la blogosphère et des lecteurs assidus, me plonger dans l'oeuvre des écrivains britanniques. Dieu sait qu'ils sont nombreux! Je me rend compte que je n'en ai pas lus beaucoup, ayant préféré les auteurs d'Europe de l'Est et Russes. Et même ceux-là, je suis loin de les avoir tous lus. Donc, 2010 sera l'année des auteurs britanniques. De la culture britannique tout court, d'ailleurs. Je compte bien aller faire un tour à Londres. Espérons que rien ne viennent contracarrer mes projets!

4) C'est promis, chers lecteurs, je vais m'appliquer à faire ici davantage de critiques littéraires. Cela suppose bien entendu que je lise plus de bouquins (pour ceux qui n'auraient pas suivi, se référer au point 2).

5) Ma cinquième résolution est de flâner plus souvent dans les librairies. Lire les titres, toucher les couvertures, regarder ce que les autres choisissent... et choisir des livres sur des coups de tête pour enrichir ma liste d'auteurs et ma bibliothèque. En 2009 j'ai couru, ne m'arrêtant que très rarement dans les librairies, passant en courant d'air!

6) Dès demain je vais mettre en évidence les bouquins commencés (oui, oui, c'est pas très sérieux d'en commencer plusieurs en même temps mais j'aime ça!). Je vais les disposer sur la table de la salle ou sur celle du salon. Bataille féroce entre télécommandes et marques-pages.

7) Et cette année je vais terminer mon roman. L'année 2010 est la bonne. Il ne faut jamais désespérer! Vous aurez peut-être la chance de l'avoir un jour entre les mains...

Voilà mes sept voeux! pas pieux!