13/03/2011
Les dimanches poétiques (40)
Mrs Dashwood à propos du colonel Brandon:
- "Son affection pour elle surpasse infiniment tout ce que Willoughby a pu jamais ressentir ou feindre, elle est beaucoup plus chaleureuse, sincère ou constante, comme vous voudrez. Elle a persisté malgré la connaissance qu'il avait de la malheureuse passion de la chère Marianne pour cet indigne jeune homme! Et sans aucun égoïsme! Sans aucun espoir pour l'encourager! Aurait-il pu la voir heureuse avec un autre? Quel noble esprit! Quelle franchise, quelle sincérité! Personne n'aura jamais de déception avec lui. (...)
- Et quant à ses manières, celles du colonel ne sont pas seulement plus agréables que celles de Willoughby, mais elles sont d'une nature qui, je le sais bien, est infiniment plus susceptible de retenir Marianne. Sa bonne grâce, son attention spontanée aux autres, sa simplicité virile et sans apprêt s'accordent bien mieux avec ses vraies dispositions que la vivacité, souvent artificielle, et souvent déplacée, de l'autre. J'en suis sûre, la conduite de Willoughby aurait-elle été le contraire de ce qu'elle a été, elle n'aurait jamais été aussi heureuse avec lui qu'elle le sera avec le colonel Brandon."
Jane Austen Raison et sentiments
08:03 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, littérature, jane austen, raison et sentiments, amour, angleterre, actu, actualité | Facebook |
27/02/2011
Raison et sentiments - J. AUSTEN
J'avais vu le film en cours d'anglais au lycée mais je n'avais jamais lu la vraie histoire des soeurs Dashwood. Je me rappelais que l'une et l'autre avaient des déceptions amoureuses. Je peux affirmer aujourd'hui, après avoir refermé le livre, que l'adaptation cinématographique colle au roman de Jane Austen, à quelques petits détails près. Et j'aime toujours autant l'histoire qui touche mon coeur de midinette!
Les soeurs Dashwood sont très différentes bien que très proches. Elinor, l'aînée, est pondérée et raisonnable. Elle ne se laisse pas emporter par ses sentiments. La seconde, Marianne, est tout son contraire: une jeune fille de seize ans impétueuse et passionnée.
Elinor va cacher à tout le monde son affection pour Edward Ferrars, le frère de sa belle-soeur. Celui-ci est malheureusement déjà engagé depuis quatre ans avec Lucy Steele. Un engagement qu'il n'avait pas mesuré du haut de ses 20 ans. Le pire c'est qu'il n'aime plus du tout cette Lucy, peu intelligente et moins distinguée qu'Elinor, pour laquelle il a de l'affection. Elinor doit se faire une raison et Edward est pris au piège... L'horizon paraît bien sombre pour ces deux-là.
Dans le cas de Marianne, c'est une autre histoire. La jeune fille, qui s'est foulée la cheville peu de temps après leur arrivée à Barton Cottage, est secourue par un homme charmant répondant au nom de Willoughby. Ils passent beaucoup de temps ensemble. Marianne est tombée sous son charme et l'attitude du jeune homme laisse penser qu'il est lui aussi épris. Cependant, il tarde à s'engager et un jour il doit partir subitement pour Londres. Cette nouvelle laisse la demoiselle dans un grand désarroi. Quelque temps après, invitée avec sa soeur dans la capitale par Mrs Jennings, Marianne pense bien revoir son galant. Mais lorsqu'elle lui écrit, il ne daigne pas répondre. Et quand elle le croise lors d'un bal, il est très distant avec elle... Marianne apprendra plus tard qu'il est fiancé avec une certaine Miss Grey. (Bon, disons le franchement, Willoughby est un véritable goujat. Il a préféré assurer sa situation financière plutôt que de se marier avec une fille intéressante. Non, mais quel crétin!)
C'est en fin de compte le colonel Brandon, un homme bien sous tous rapports (bien qu'ayant presque plus de vingt ans qu'elle), que Marianne va épouser. Elle va découvrir un homme attentionné, délicat et généreux même si au départ elle lui trouvait tous les défauts. (Aujourd'hui, combien avons-nous de Willoughby pour un colonel Brandon?... Je ne préfère pas compter. Ce serait trop décevant!)
Pour terminer un gros merci à Delph qui m'a envoyé ce livre suite au Swap Holmes.
Raison et sentiments - Jane AUSTEN - Ed. 10/18 Domaine étranger - Dépôt légal: 1982
Objectif 1/5
09:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : livre, littérature, anglaise, angleterre, jane austen, londres, actu, actualité | Facebook |
16/02/2011
Le discours d'un roi
Ce film est une pure merveille! Un grand bravo à Tom Hooper et une mention spéciale à Colin Firth pour son interprétation du futur roi George VI.
"Bertie", sujet au bégaiement, va livrer un véritable combat à ce handicap qui l'empêche de prononcer correctement ses discours officiels. Après avoir essayé plusieurs méthodes et épuisé plusieurs médecins, son épouse, désespérée, va trouver en dernier recours un orthophoniste aux méthodes plutôt originales ce qui ne va pas forcément plaire à son Altesse Royale. Lionel Logue, d'origine australienne, est réputé pour faire des miracles, mais "Bertie" va lui donner du fil à retordre, persuadé qu'il n'arrivera jamais à vaincre son handicap.
Les deux hommes vont se brouiller à plusieurs reprises mais le duc d'York a besoin de lui. Son bégaiement est trop flagrant et trop problématique pour se passer de ses services. N'étant pas le premier garçon né de la famille, "Bertie" n'aurait jamais dû monter sur le trône d'Angleterre. Mais son frère s'avère incapable d'assumer sa tâche et pour "couronner" le tout souhaite épouser Wallis Simpson, une américaine divorcée.
Les seconds rôles sont excellents et un véritable faire-valoir à Colin Firth. Notamment Geoffrey Rush, qui joue Lionel Logue. On a aussi le plaisir de découvrir Derek Jacobi dans le rôle de l'archevêque un chouia obtus.
Les prises de vue sont par ailleurs splendides. Beaucoup de gros plans et une BO superbe. Si vous aimez l'Angleterre, ce film est pour vous. A voir en VO, bien entendu!
Le discours d'un roi (The king's speech) - Tom HOOPER - Avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter et Derek Jacobi - 2010
17:30 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : films, cinéma, le discours d'un roi, angleterre, colin firth, george 6, actu, actualité | Facebook |
07/02/2011
Un roman à Londres
Le nez rivé sur le "double-decker" accroché au mur, je me demande quand je pourrai retourner à Londres. Cela semble compromis cette année. Je rêve pourtant de me balader dans Kensington Gardens, de faire un petit tour dans Green Park, d'aller acheter du fudge chez Harrods, de visiter le National History Museum et le V&A Museum, d'aller dire bonjour à Big Ben, de découvrir les docks et de me promener à Clapham.
Puis, prendre des notes dans un carnet acheté chez Daunt Books dans Marylebone Highstreet. Observer les gens, l'architecture... Tout consigner pour une future histoire.
Et ensuite, installée dans une chambre d'hôtel, imaginer un scénario, des personnages et des rebondissements pour les offrir aux lecteurs.
17:05 Publié dans Blog, Textes originaux, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : blog, écriture, littérature, livres, romans, angleterre, actu, actualité, londres | Facebook |
04/02/2011
Poirot joue le jeu - A. CHRISTIE
Poirot est appelé par Ariane Oliver à Nasse House pour remettre les prix d'une course à l'assassin organisée lors de la kermesse annuelle. Mrs Oliver, romancière renommée, a été chargée d'imaginer l'intrigue et les différents indices. Mais quelque chose semble clocher et elle se confie à Poirot. Elle a l'impression que quelque chose va arriver mais elle ne saurait dire quoi.
Son intuition était bonne. Le jour de la kermesse, alors que la fête bat son plein, Poirot et la romancière découvrent la jeune fille chargée de mimer le cadavre étranglée dans la remise, lieu où devaient la trouver les enquêteurs d'un jour. Qui a bien pu assassiner cette gamine, fille de gens du voisinage? Par ailleurs, la maîtresse de maison, Lady Stubbs, a mystérieusement disparu. L'enquête piétine et un mois après l'affaire n'est toujours pas réglée. Mais "Hercule Poirot n'abandonne jamais"! Il va retourner sur les lieux interroger les parents de la jeune fille et Mrs Folliat, ancienne maîtresse de Nasse House qui vit désormais dans un pavillon de la propriété...
Une fois de plus Agatha Christie tient son lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages. Et impossible de découvrir l'assassin avant que Poirot ne l'ait lui-même désigné...
Poirot joue le jeu - Agatha CHRISTIE - Ed. LGF - 1985
Objectif 2/10
10:30 Publié dans Challenges, Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, lecture, agatha christie, hercule poirot, roman policier, angleterre, actu, actualité, challenges | Facebook |
09/01/2011
Les dimanches poétiques (35)
"Certains hommes politiques changent de parti par fidélité à leurs principes; d'autres changent leurs principes par fidélité à leur parti."
Winston Churchill Citations (Ed. du huitième jour)
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, poésie, littérature, angleterre, winston churchill, actu, actualité | Facebook |
13/12/2010
Le doux murmure du silence - P. CHARLES
David Peters, inspecteur de police à la retraite, est retrouvé calciné dans le bûcher allumé pour célébrer la Nuit de Guy Fawkes à Primrose Hill. C'est un ancien collègue à lui, l'inspecteur Christy Kennedy, qui est chargé de l'enquête. Les affaires traitées par Peters sont passées à la loupe. On fait revenir les dossiers dont il avait la charge lorsqu'il était jeune flic à Manchester. La veuve (joyeuse) est suspectée tout comme la maîtresse officielle. Mais il y aussi les bandits qu'il a coffrés... Coffrés de façon pas toujours très nette. L'ancien policier avait des méthodes douteuses.
Christy Kennedy patauge et l'ambiance n'est franchement pas joyeuse car son supérieur, Thomas Castle, était ami avec Peters. Les visites aux suspects s'enchaînent mais les indices sont assez minces même si l'inspecteur principal échauffade une théorie à partir du peu qu'il a. Il essaie tant bien que mal de reconstituer le puzzle.
Sa petite amie, ann rea, journaliste au Camden News Journal, aimerait bien qu'il lui file quelques détails de l'affaire afin de donner du corps à ses papiers. Mais Kennedy, fin limier, ne dit rien à ann rea de ce qu'il a en tête, pas même qui il soupçonne, ce qu'elle lui reprochera violemment à la fin de l'histoire...
J'ai aimé ce roman. L'intrigue est bien menée. Le suspense est là bien qu'avec mon esprit tordu, je n'ai rapidement retenu que deux coupables et il s'est avéré que c'était l'un des deux. C'est la première fois que je lis un livre de Paul Charles et ce huitième opus des enquêtes de Christy Kennedy fut un bon moment de lecture. Je remercie les éditions "naïve" de m'avoir envoyé cet exemplaire.
Le doux murmure du silence - Paul CHARLES - Ed. naïve - 2009
10:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, angleterre, romans, paul charles, christy kennedy, londres, actu, actualité | Facebook |