24/06/2012
Les dimanches poétiques (76)
Le Pont Mirabeau - Guillaume APOLLINAIRE
Sous le point Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure
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20/06/2012
Katiba - J.-Ch. RUFIN
Lecture intéressante mais il y avait beaucoup trop de personnages à mon goût et j'ai eu parfois un peu de mal à me rappeler qui faisait quoi. Ceci étant dit, je dois dire que j'aime toujours autant la plume de Jean-Christophe Rufin. Il a un vrai don pour raconter des histoires.
Ce roman a pour objet la diplomatie et le démantèlement de groupes islamistes au Maghreb se réclamant d'Al-qaeda. Il y a du sang et des rancoeurs, un peu d'amour et de sexe, et beaucoup de stratégie entre une agence de renseignements privée et les services secrets américains et algériens.
Au coeur de l'histoire, la belle Jasmine, jeune recrue affectée au service du Protocole du Quai d'Orsay qui oscille entre sa culture française et ses racines algériennes. Haït-elle l'Occident au point de prêter main forte à un groupe islamiste qui projette de faire un coup d'éclat en France ou bien joue-t-elle un double jeu? C'est ce que l'on découvre au fil des pages. Mais dans cette histoire, rien n'est tout blanc, rien n'est tout noir. Chaque personnage a sa part d'ombre et nombreux sont ceux qui cachent leur jeu.
Katiba - Jean-Christophe RUFIN - Ed. Flammarion - 2010
22:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, romans, jean-christophe rufin, organisations internationale, diplomatie, actu, actualité | Facebook |
06/06/2012
Diary - Ch. PALAHNIUK
C'est une histoire vraiment époustouflante. Une histoire envoûtante où l'impossible devient possible. Elle nous est présentée sous forme de journal intime mais on ne devine pas tout de suite qui le rédige. Chuck Palahniuk est sans conteste l'un des maîtres du suspense.
Misty Marie Kleinman vit à Waytansea Island. Elle travaille comme serveuse dans le seul et unique hôtel de l'île. Elle est mariée à Peter Wilmot. Ils ont une fille de 13 ans, Tabbi. Misty s'est mise à la boisson. Elle n'est pas toujours très fraîche au boulot mais il faut bien ramener de quoi faire vivre la maison. Surtout depuis que Peter a fait une tentative de suicide. Elle l'a retrouvé dans le garage, enfermé dans la voiture et inhalant des gaz d'échappement.
Misty n'est pas originaire de l'île. Elle a suivi son mari qu'elle a rencontré dans une école d'Art. Ils étaient tous les deux étudiants et prometteurs, surtout Misty. Mais sur l'île elle a arrêté peu à peu de peindre.
Waytansea Island est un endroit agréable où il fait bon vivre mais envahi par les touristes. La population locale ne voit pas d'un très bon oeil l'arrivée des estivants. Sans le savoir, Misty va se retrouver au centre d'un vaste complot destiné à faire fuir les touristes mais qui doit rapporter beaucoup d'argent aux autochtones. Et la condition sine qua non, c'est que Misty se remette à la peinture. Tous les moyens vont être employés pour qu'elle peigne sans cesse. Des moyens pour le moins discutables...
J'ai beaucoup aimé le style de Chuck Palahniuk dans la version originale. Si j'avais lu ce livre en français, je suis à peu près certaine que le style m'aurait tapé sur les nerfs puisqu'il y a beaucoup de répétitions. (Comme quoi l'exercice de traduction n'est jamais simple.) C'est parfois un peu trash mais c'est tout à fait en accord avec l'histoire qui est quand même assez dingue. Je pense que je lirai d'autres livres de cet auteur.
Le point positif de cette lecture, c'est qu'elle m'a permis d'enrichir mon vocabulaire anglais et d'imprimer quelques tournures de phrases. Pour la prochaine lecture en anglais, j'aimerais bien "Major Pettigrew's Last Stand" d'Helen Simonson mais il coûte quand même 16,26$ et je ne suis pas certaine de le trouver à la librairie du coin...
Diary - Chuck PALAHNIUK - Ed. Random House / Anchor Books - 2003
Ce challenge s'arrêtait normalement le 6 mai mais on n'est plus à un mois près. Donc je comptabilise cette lecture.
Objectif 2/1
22:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, check palahniuk, états-unis, actu, actualité | Facebook |
13/05/2012
Dire son nom - F. GOLDMAN (abandon)
J'abandonne. Je ne suis pas coûtumière du fait mais ce n'est vraiment plus possible. "Dire son nom" ne m'emballe pas du tout. C'est beaucoup trop lyrique à mon goût et j'ai la désagréable sensation de tourner en rond. Je renonce donc à la page 66. L'auteur, un Américain, n'en saura rien. Quelle importance qu'une petite Française ait aimé ou pas son livre, lui qui doit jouir d'une belle renommée aux Etats-Unis vu les éloges dithyrambiques qui figurent sur la quatrième de couverture.
Il ne s'agit pas là d'une biographie bien que ce roman tourne autour d'une partie de sa vie. Le sujet en est sa femme, Aura, morte noyée en 2007. Il raconte leur rencontre, les habitudes d'étudiante d'Aura, ses particularités de Mexicaine, leur vie commune, tout ça d'une manière assez désordonnée et qui ne mène nulle part. J'ai ressenti ce livre comme une sorte de roman "thérapeutique" où parler de la disparue permet de faire son deuil et de passer (peut-être) à autre chose (encore que je n'en sois pas convaincue). Bref, Francisco Goldman n'a pas réussi à me faire partager sa douleur, à me prendre aux tripes avec son histoire. Il a tout juste réussi à m'ennuyer.
Dire son nom - Francisco GOLDMAN - Ed. Christian Bourgeois - 2011
18:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : livres, littérature, francisco goldman, dire son nom, états-unis, actu, actualité | Facebook |
Les dimanches poétiques (74)
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
La complainte de Rutebeuf
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02/05/2012
Un musicien déchu - L. TOLSTOÏ
Tolstoï s'est inspiré du violoniste allemand Georg Kiezewetter pour écrire cette nouvelle. Le musicien avait obtenu une place de second violon à l'opéra. Un poste qu'il dût quitter quelques années plus tard à cause de ses absences répétées.
Kiezewetter ne faisait pas de cas des autres musiciens et encore moins du chef d'orchestre. Il jouait comme si les spectateurs étaient venus spécialement pour lui. Un musicien très intelligent, très doué - selon Tolstoï - mais qui s'était mis à la boisson après une histoire d'amour malheureuse. Obligé de quitter l'opéra, Kiezewetter a complètement sombré dans l'alcool.
C'est cela que nous raconte Tolstoï dans "Un musicien déchu". Albert, jeune violoniste très doué, débarque à l'improviste dans une fête mondaine. Il porte des haillons, est crasseux et semble éméché. Bien que la domestique soit réticente à le laisser entrer, Albert parvient à s'introduire dans la maison et à jouer. L'assemblée est complètement subjuguée par ce violoniste hors pair. Delessov, un invité, est tellement impressionné par l'interprétation du musicien qu'il lui propose de l'aider en l'accueillant chez lui. Mais, comment parvenir à remettre sur le droit chemin quelqu'un qui n'en a pas envie?
Rappelons que Tolstoï était un passionné de musique. C'était l'art qu'il préférait entre tous. Des musiciens lui rendaient fréquemment visite et lui jouaient ses compositeurs favoris parmi lesquels Bach, Haendel et Chopin.
Un musicien déchu - Léon TOLSTOÏ - Ed. Mille-et-une-nuits - 2012
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29/04/2012
Enola Holmes/L'affaire Lady Alistair - N. SPRINGER
Ce roman est le deuxième tome des enquêtes d'Enola Holmes, jeune soeur du célèbre détective privé.
Alors que ses deux frères voulaient la mettre en pension pour l'éduquer Enola s'enfuit et gagne Londres pour tenter de retrouver sa mère qui a disparu mystérieusement. Après avoir réussi à élucider une première affaire, en utilisant plus ou moins les méthodes de son aîné, Enola essaie de résoudre la disparition de Cecily Alistair. Enfin, quand je dis Enola, c'est plutôt Ivy Meshle, la secrétaire de Leslie T. Ragostin "spécialiste en recherches - toutes disparitions", qui mène l'enquête. Car la cadette de la famille Holmes a plus d'un tour dans son sac.
Après le succès de sa première enquête, elle a décidé de suivre la voie tracée par son frère. Ne pouvant elle-même ouvrir un cabinet de consultations, elle invente le Dr Ragostin. Sous plusieurs identités et déguisée, notre Enola recueille des informations sur la disparition de Lady Cecily. Elle doit cependant être très vigilante car elle apprend de la bouche même du Dr Watson que Sherlock espère la retrouver. Mais Enola tient à sa liberté. Comme le lui avait dit sa mère, elle peut très bien se débrouiller toute seule même si la solitude lui pèse souvent. Elle n'a que 14 ans et semble parfois démunie. Elle ne sait pas grand chose de la vie.
Enola est une jeune fille débrouillarde, éprise de justice sociale et elle n'entend pas laisser ses frères gérer son existence à sa place. J'ai bien aimé ses déguisements et son aplomb. C'est une ado qui n'a pas froid aux yeux et qui gagne en maturité au fil des pages. Et j'ai toujours un faible pour les messages codés en langage des fleurs.
Les enquêtes d'Enola Holmes - T. 2 / L'affaire Lady Alistair - Nancy SPRINGER - Ed. France Loisirs/Guanaco - 2010
22:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, littérature jeunesse, enola holmes, sherlock holmes, londres, actu, actualité | Facebook |