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30/05/2010

Les dimanches poétiques (19)

Vergers - Rainer Maria Rilke

Vues des Anges, les cimes des arbres peut-être

sont des racines, buvant les cieux;

et dans le sol, les profondes racines d'un hêtre

leur semblent des faîtes silencieux.

Pour eux, la terre, n'est-elle point transparente

en face d'un ciel, plein comme un corps?

Cette terre ardente, où se lamente

auprès des sources l'oubli des morts.

P1010441 La plume arbres dim poetique.jpg

23/05/2010

Les dimanches poétiques (18)

"Le fjord était prodigue, mais il réclamait parfois son tribut. Une barque s'attardait; sur la côte, l'attente commençait. Les heures, les jours passaient, l'espoir s'amenuisait. Alors, le fjord dévoilait sa face hideuse et pouvait s'abreuver aux larmes des veuves. La mère nourricière se faisait mangeuse d'hommes. Pourtant, les marins remettaient inlassablement les barques à l'eau."

Bruno d'HALLUIN Jon l'Islandais

Bateau dimanche poetique 18.jpg
Sur la côte d'Albâtre

16/05/2010

Les dimanches poétiques (17)

Extrait de VITAM IMPENDERE AMORI publié dans "Alcools" - Guillaume Apollinaire

L'amour est mort entre tes bras

Te souviens-tu de sa rencontre

Il est mort tu la referas

Il s'en revient à ta rencontre

Encore un printemps de passé

Je songe à ce qu'il eut de tendre

Adieu saison qui finissez

Vous nous reviendrez aussi tendre

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Green Park - London

09/05/2010

Les dimanches poétiques (16)

"Cependant, les parchemins médiévaux étaient jalousement conservés par les Islandais, un petit peuple qui avait la réputation de vivre miséreux, blotti dans les trous d'une terre inhospitalière. On disait que leur pays était couvert de glace, et l'on y situait les portes de l'enfer, dans la bouche du plus furieux de ses volcans."

Bruno d'HALLUIN Jon l'Islandais

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Islande

02/05/2010

Les dimanches poétiques (15)

Mr Darcy à Elizabeth:

- "Tel ai-je été depuis mon enfance jusqu'à l'âge de 28 ans. Tel serais-je encore si je ne vous avais pas rencontrée, aimable et charmante Elizabeth. Que ne vous dois-je pas? Vous m'avez donné une leçon, dure sans doute, mais précieuse. Par vous j'ai été justement humilié. Je venais à vous, n'éprouvant aucun doute au sujet de l'accueil qui m'attendait. Vous m'avez montré combien mes prétentions étaient insuffisantes pour plaire à une femme qui avait le droit d'être difficile. (...)

- Mon but, répliqua Darcy, était de vous montrer, par toute la courtoisie dont j'étais capable, que je n'avais pas l'âme assez basse pour vous garder rancune du passé. J'espérais obtenir votre pardon et adoucir la mauvaise opinion que vous aviez de moi, en vous faisant voir que vos reproches avaient été pris en considération. A quel moment d'autres souhaits se sont-ils mêlés à cet espoir, je puis à peine le dire; mais je crois bien que ce fut moins d'une heure après vous avoir revue."

Jane AUSTEN Orgueil et préjugés

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Tout près de Hyde Park...

25/04/2010

Les dimanches poétiques (14)

Mr Darcy à Elizabeth Bennett:

-"En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime."

Jane AUSTEN Orgueil et préjugés

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Le printemps dans Hyde Park

18/04/2010

Les dimanches poétiques (13) - Présenté par Sherlock

P1020403 Sherlock 3.jpgChers Amis, comme vous le savez, le dimanche est habituellement consacré à la poésie sur ce blog. Je ne m'y connais pas beaucoup en poèmes, encore moins quand ceux-ci émanent d'une femme. Cependant, la maîtresse des lieux a souhaité mettre à l'honneur aujourd'hui Elisabeth Barrett Browning, auteur britannique. Watson aurait peut-être été intéressé par cette femme... lui qui transforme nos aventures en récits à l'eau de rose! 

  

 How do I love thee? Let me count the ways.

I love thee to the depth and breath and height

My soul can reach , when feeling out of sight

For the ends of Being and ideal Grace.

I love thee to the level of everyday's

Most quiet need, by sun and candle-light.

I love thee freely, as men strive for Right;

I love thee purely, as the turn from Praise.

I love thee with the passion put to use

In my old griefs, and with my childhood's faith.

I love thee with a love I seemed to lose

With my lost saints, - I love thee with the breath,

Smiles, tears, of all my life! - and, if God choose,

I shall but love thee better after death.

BrowningE[1].jpg