Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/05/2013

Ses lèvres étaient sucrées

Le Cuauhtemoc ressemblait plus à un bateau de pirates qu'à un navire école. C'est du moins l'impression que Tiberio et Marcella en eurent en cette fin de soirée dans le port de Fiumicino. Le crépuscule donnait un air mystérieux au voilier.

Le déclin du jour était leur moment préféré. La Méditerranée prenait des couleurs jaune orangé et brillait comme si des milliers de perles de cristal avaient été jetées à la surface de l'eau. Tout le paysage était modifié à travers ce prisme composé de mille facettes éblouissantes.

Les vigiles du port, dans leur tour en forme de polygone, ne chômaient pas. Outre les vieux gréements amarrés le long des quais, ils devaient surveiller les petites embarcations qui essayaient de trouver la meilleure place sur le Tibre afin de ne pas manquer une miette du feu d'artifice.

Marcella vérifia si son chignon, ressemblant fort à ceux des Bigoudènes, n'était pas défait. Tiberio, la voyant vérifier ses cheveux, l'attira près de lui et l'embrassa. Ses lèvres étaient encore sucrées de la crêpe qu'elle avait mangée quelques minutes plus tôt. Tiberio aurait aimé goûter sa bouche plus longtemps mais elle se dégagea de son étreinte pour l'entraîner lui et Flavio vers un autre bateau.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 103 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,littérature,italie,amour,actu,actualité

26/05/2013

Les dimanches poétiques (102)

"Il avait haussé la voix et dans le bar tout le monde aquiesçait, et il fallait voir comment ça aquiesçait, et avec quel sentiment d'usure, de nerfs à bout. Il fallait voir comment les yeux brillaient à l'idée que tout ça explose enfin, même si on savait qu'il n'en serait jamais ainsi, que tout allait continuer encore et encore, que tout allait continuer à tourner pendant des siècles aux bénéfices d'une poignée de gens qui s'essuyaient les pieds sur la gueule de milliards d'autres."

Olivier Adam Les Lisières

poésie,littérature,olivier adam,actu,actualité

24/05/2013

Ne lâche pas ma main - M. BUSSI

livres,littérature,roman policier,la réunion,michel bussi,actu,actualitéUne fois de plus Michel Bussi réussit à nous tenir en haleine. Il y a beaucoup de suspense et on a du mal à identifier le coupable. Le livre se lit très rapidement, on a envie de connaître le dénouement.

L'histoire se déroule à la Réunion. Martial Bellion et sa femme Liane sont en vacances à Saint-Gilles. Ils sont accompagnés de Sofa, leur fille, âgée de 6 ans. Tout semble aller pour le mieux, il fait beau, l'eau de la piscine est chaude et le barman de l'hôtel sait faire de délicieux cocktails. Tout semble réunit pour passer les meilleures vacances possibles. Le cadre est paradisiaque. Sauf qu'au bout de quelques jours Liane disparaît sans laisser de traces. Une femme de ménage l'a vue entrer dans sa chambre pour se changer, mais ne l'a pas vue ressortir. Qu'a-t-il pu se passer?

Les premiers indices relevés par Aja Purvi, capitaine de gendarmerie à Saint-Paul, et Christos Konstantinov, sous-lieutenant, font du mari un coupable idéal. Ils sont sur le point de l'arrêter quand il décide de s'enfuir avec sa fille pour pouvoir se rendre à un mystérieux rendez-vous à l'Anse des Cascades. Pourquoi change-t-il brusquement ses plans, pourquoi veut-il absolument se rendre de l'autre côté de l'île?

Aja Purvi, persuadée de sa culpabilité, va faire en sorte que tous les moyens soient mis en place pour le retrouver. Elle a peur pour la vie de la petite... Mais ce que ne sait pas encore la capitaine, c'est que Martial Bellion connaît très bien l'île. La traque va être difficile. Bellion est tenace et Aja Purvi est têtue. Un caractère qui tranche avec celui de Christos, plutôt nonchalant, ayant un penchant pour la boisson et ne rêvant que de la belle Imelda. Les descriptions du sous-lieutenant sont assez savoureuses; ses pensées aussi.

Les gendarmes réussiront-ils à arrêter Bellion? Retrouveront-ils Liane? Et Martial sera-t-il à temps au mystérieux rendez-vous?

Ne lâche pas ma main - Michel BUSSI - Ed. Presses de la Cité - 2013

20/05/2013

Une place à prendre - J. K. ROWLING

livres,littérature,angleterre,j k rowling,actu,actualitéQu'est-ce que je pourrais vous dire de ce livre... Et bien que l'histoire m'a plu mais aussi que j'ai trouvé ce livre beaucoup trop long. Il y a en gros deux cents pages de trop. J. K. Rowling prend son temps. Trop. Si la longueur des Harry Potter ne pose pas de problème vu la quantité de rebondissements, je trouve ici le nombre de pages exagéré. J'ai eu beaucoup de mal à le terminer et j'ai dû lire un ou deux autres livres entre temps car j'avais envie d'autre chose.

L'histoire se déroule à Pagford, petite bourgade tranquille à première vue. Elle est limitrophe de Yarvil, une ville à laquelle elle aimerait bien refourguer le quartier des Champs, quartier défavorisé s'il en est, où le chômage bat des records, et où les trafics en tout genre vont bon train. Les Champs coûtent de l'argent aux habitants de Pagford et ceux-ci, du moins une partie d'entre eux, avec à leur tête Howard Mollison, n'ont plus envie de payer pour la "racaille". Et le projet de Mollison est en passe d'aboutir vu que son principal opposant au Conseil paroissial, Barry Fairbrother, vient de décéder d'un accident vasculaire cérébral.

Une élection doit avoir lieu au sein du fameux conseil et Mollison espère bien y placer son fils Miles. Simon Price désire lui aussi se présenter, ainsi que Colin Wall, proviseur adjoint du lycée Winterdown. Mais tout ce petit monde, ainsi que Parminder Jawanda, conseillère paroissiale, va devoir faire face au Fantôme de Barry Fairbrother qui sévit sur le site du conseil. Un fantôme qui connaît tous leurs travers et qui va en quelque sorte se venger d'eux...

Rancoeurs, coups bas et jalousies vont être leur lot quotidien mais leurs pires ennemis vont se révéler être ceux qu'ils soupçonnent le moins. Chaque personne a une part d'ombre et il suffit de peu pour déclencher une crise.

Même si j'ai trouvé le livre trop long, je trouve que les portraits sont bien fouillés, aussi bien psychologiquement que physiquement. Puis les pages fourmillent de détails matériels et colorés. Dommage vraiment que l'histoire ne soit pas plus rythmée.

Une place à prendre - J. K. ROWLING - Ed. Grasset - 2012

18/05/2013

Un homme sans relief

-"Mesdames, messieurs, je vous ai convoqués ce matin pour vous faire part d'une modification de vos emplois du temps pour les deux semaines à venir. Suite à l'arrêt maladie de Tobias Loseiner, professeur de physique et de chimie, je suis contrainte de redistribuer ses cours et notamment de répartir les classes auxquelles il enseignait ces matières."

La principale du collège connaissait tous les dangers d'une telle annonce: les visages des professeurs qui se crispent en constatant qu'ils devront faire plus d'heures que celles initialement prévues, et une certaine tension dans leur regard. Emelinda Wollenfeld savait par ailleurs qu'elle ne devait faire preuve d'aucune faiblesse, qu'aucun doute ne devait s'installer dans son âme sur le bien fondé de cette décision. Mais les regards des professeurs n'étaient pas faciles à soutenir. Emlinda Wollenfeld sentait sa veste rouge coquelicot peser de plus en plus lourd sur ses épaules. Elle craignait que quelques uns protestent ou posent des questions sur la maladie de Tobias Loseiner. Elle ne se voyait pas leur dire qu'il avait tenté de mettre fin à ses jours en avalant tout ce que son armoire à pharmacie comptait de cachets et de pilules. Les secours avaient été prévenus par une voisine qui était venue lui demander un peu de sucre. Elle avait trouvé étrange qu'il ne réponde pas malgré le rai de lumière qui filtrait sous la porte.

C'était toujours sous la forme d'une image grise, sans ombre qu'apparaissait Tobias Loseiner à Emelinda Wollenfeld. Sa mémoire n'avait jamais réussi à capturer une image de lui en couleur. Un homme gris, sans relief, avec lequel cependant elle s'entendait bien. Même si, à dire vrai, ils ne se parlaient pas souvent. Tobias Loseiner ne posait pas de problème et accomplissait son travail avec une grande rigueur. Il ne discutait que très rarement les décisions prises par la direction. Elle aurait aimé que tous les professeurs soient aussi peu vindicatifs. Par ailleurs, Tobias Loseiner les dépassait tous d'une tête intellectuellement. Il était professeur de physique et de chimie, mais il avait aussi étudié la métaphysique et la philosophie analytique à l'Université de Genève. Puis, il avait choisi de persévérer dans les sciences avec pour objectif d'entrer au CERN. Un objectif qu'il avait finalement abandonné pour une vie plus simple dans l'enseignement. Trop simple peut-être...

Alors qu'Emelinda Wollenfeld concluait son discours, le son de l'alarme se fit entendre. Elle allait pouvoir quitter la salle des professeurs sans se justifier pour aller voir ce qui se passait dans l'établissement. Une fuite qu'elle ressentait comme une évasion plus que comme une échappatoire mais qui fut pour elle une vraie délivrance.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 101 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,littérature,genève,solitude,actu,actualité

12/05/2013

Les dimanches poétiques (101)

What a difference a day makes

Twenty-four little hours

Brought the sun and the flowers

Where there used to be rain

My yesterday was blue, dear

Today I'm a part of you, dear

My lonely nights are through, dear

Since you said you were mine...

Renée Olstead What a difference a day makes

poésie,littérature,actu,actualité

09/05/2013

Le Diable vit à la campagne - R. JOHNSON

livres,littérature,rachel johnson,angleterre,dorset,actu,actualitéRappelez-vous. En 2010 Rachel Johnson nous livrait un roman de chick-lit sur le petit monde de Notting Hill, ses potins, et ses petites trahisons. Elle a fait une suite et cette fois-ci, le diable est à la campagne. Mimi Malone, le personnage central, s'est installée à Home Farm dans le Dorset. Ses voisins et amis sont tout aussi fortunés que ceux qu'elle avait à Londres et elle va même croiser la duchesse de Cornouailles à un mariage.

Il est toujours question de jalousies et de petites rancoeurs sur fond de sexe et d'argent, et les rebondissements, comme dans le premier opus, sont très nombreux. Le passe-temps favori de ces dames est de savoir qui va coucher avec qui, et de trouver le moyen d'épater les voisins. Bref, une intrigue sans grand intérêt.

Ce roman se lit facilement et j'ai souri à certains passages mais avouons-le tout-de-go, ce n'est pas de la grande littérature. Divertissant mais voilà, ce n'est franchement pas le livre du siècle. Sans parler qu'il y a un nombre incalculable de coquilles. Soit des mots sont employés à mauvais escient, soit les mots de liaison sont oubliés. Je ne sais pas si c'est dû aux traducteurs ou bien si c'est la maison d'édition qui a fait les fautes au moment de la mise en page, mais c'est vraiment désagréable.

Le Diable vit à la campagne - Rachel JOHNSON - Ed. France Loisirs/Piment - 2012