Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/03/2013

Nous étions faits pour être heureux - V. OLMI

livres,littérature,véronique olmi,amour,bonheur,actu,actualitéUn livre qui remue un peu à la fin. Un conseil: évitez de le terminer quand vous êtes malade. Les derniers chapitres pourraient vous tirer des larmes et vous donner mal au coeur.

Le livre s'ouvre sur la vie d'un couple qui a tout pour être heureux. Serge, soixantenaire, a une jeune et jolie femme prénommée Lucie. Ils ont deux magnifiques enfants. Lui est agent immobilier et gagne très bien sa vie. Elle, elle reste à la maison et prend soin avec entrain de leur progéniture. La vie de la famille est réglée comme du papier à musique. Alors, quand Suzanne vient accorder le piano du fiston dans leur maison située à Montmartre, Serge ne la remarque pas.

Mais il suffit parfois de peu de choses pour qu'une vie se désaccorde... Un soir de fête où il entre dans un bar avec sa femme, Serge revoit Suzanne. Pourquoi va-t-il chercher à la revoir? Elle n'est pas jeune, pas belle, et apparemment ordinaire. Et pourquoi va-t-il éprouver le besoin de lui confier une histoire d'enfance qu'il avait enfouie au plus profond de lui? Qu'a-t-elle de plus qu'une autre pour qu'il se confie à elle?

Il y a parfois des passions et des pulsions qu'il est vain de tenter d'expliquer mais qui doivent être vécues même si ça fiche son petit monde en l'air. C'est ce que va faire Serge. C'est ce que va faire Suzanne. Mais ni l'un, ni l'autre ne sortira indemne de cette histoire d'amour... même si pour Suzanne celle-ci sera finalement bénéfique.  

Nous étions faits pour être heureux - Véronique OLMI - Ed. Albin Michel - 2012

10/03/2013

Les dimanches poétiques (96)

"Pendant quelques secondes, ils furent unis dans un accord parfait. Un éblouissement, un flash, un instinct de vie. Mesurant le chemin et les risques pris pour arriver jusqu'à l'autre, ils étaient bien obligés d'admettre qu'ils étaient des "twin souls": des âmes jumelles qui s'étaient reconnues et qui avaient cheminé pour parvenir à la même destination. A présent, il y avait entre eux comme une évidence, un élan, une alchimie. Un sentiment primitif qui remontait aux peurs et aux espoirs de l'enfance. La certitude vertigineuse d'être enfin face à la personne capable de combler leur vide, de faire taire leurs peurs et de guérir les blessures du passé."

Guillaume MUSSO L'appel de l'ange

24022006 045 Megeve cabane La Plume.jpg

07/03/2013

Récits de Normandie - Y. SIMON

livres,littérature,récits de normandie,yoland simon,actu,actualitéJe cherchais un auteur sur lequel écrire un article et en lisant le programme du Salon du livre normand, je m'arrêtai sur un nom: Yoland Simon. Il venait présenter ses Récits de Normandie édités par les éditions de l'Aiguille. (Maison d'éditions qu'il a créées avec un ami.) Je ne connaissais Yoland Simon ni d'Adam ni d'Eve mais je ne fus pas déçue par cette rencontre.

L'auteur, crinière blanche et yeux bleus malicieux, sait charmer son interlocuteur. Il m'a tellement bien parlé (entre deux blagues) de sa Normandie que je n'ai pas pu résister. Je suis repartie avec l'ouvrage.

Ces Récits de Normandie mettent en scène les grandes villes de la Haute et de la Basse-Normandie à travers des rencontres et des déceptions amoureuses qui en disent long sur "l'âme pudique de ce pays". Les dénouements des récits sont le plus souvent suggérés et les situations très imagées. Des situations qui m'ont parfois fait sourire.

Outre la région qui est mise en avant, les personnages sont le plus souvent des enseignants ou des élèves auxquels il advient toutes sortes de péripéties sur fond d'histoire nationale.

Un recueil plaisant à lire et qui permet de découvrir (ou redécouvrir) la Normandie des villes et des champs.

Récits de Normandie - Yoland SIMON - Ed. de l'Aiguille - 2012

livres,littérature,récits de normandie,yoland simon,actu,actualité

26/02/2013

L'Embellie - A. A. OLAFSDOTTIR

livres,islande,voyages,maternité,romans,littérature,a. a. olafsdottir,actu,actualitéCe livre d'A. A. Olafsdottir m'a semblé plus intéressant que Rosa Candida bien que certains passages puissent paraître un peu longs. C'est une jolie histoire que nous raconte l'auteure islandaise. Le récit est à la première personne et la narratrice, qui a 33 ans, va nous raconter quelques mois de sa vie.

Elle est mariée depuis quatre ans à Thorsstein mais celui-ci lui annonce qu'il a rencontré quelqu'un d'autre et qu'il va avoir un enfant. Cependant, notre narratrice ne semble pas très affectée par cette nouvelle. Elle prend les choses comme elles viennent. Ils n'ont pas eu d'enfants ensemble et elle le laisse tout embarquer (ou presque) dans l'appartement. Elle va s'installer dans un immeuble sur le port. Alors qu'elle vient lui rendre visite, Audur, sa meilleure amie, glisse sur une plaque de verglas et se fait une fracture. Elle est transportée à l'hôpital mais les jumelles qu'elle attend n'ont rien. Or, Audur a déjà un petit garçon, Tumi, qu'elle ne peut pas aller chercher à l'école. Elle demande alors à la narratrice d'aller le récupérer et de s'en occuper malgré son inexpérience en matière d'enfant. Elle finit par accepter et va essayer de faire de son mieux avec ce petit garçon sourd et malvoyant.

Le séjour à l'hôpital d'Audur se prolonge et la narratrice doit garder Tumi malgré ses projets de voyage (elle a gagné un chalet d'été en bois qu'elle fait installer dans le nord est de d'île). Ils partent donc tous les deux et vont se succéder une série d'aventures plus inattendues les unes que les autres. A la fin de l'histoire la narratrice a fait du chemin non seulement géographiquement, mais aussi intérieurement. Elle sait ce qu'elle veut et où elle a envie d'aller. Un petit garçon peut changer la vie.

Ce roman soulève par ailleurs la question du handicap. La compréhension entre les personnes valides et les personnes différentes n'est pas toujours au rendez-vous. Mais pas d'alarmisme, ni de leçon de morale dans ce livre. Le sujet est joliment traité.

L'Embellie - Audur Ava OLAFSDOTTIR - Ed. Zulma - 2012

10/02/2013

Les dimanches poétiques (94)

"La tombe bleu ciel en haut d'une petite colline. Aucun signe d'obédience. Cette seule formule en capitales:

Alexandre Yersin

1863 - 1943

A gauche un pagodon orange et jaune piqueté de bâtonnets d'encens. Les deux mètres carrés bleu ciel de territoire vietnamien qui furent au milieu du royaume. Il a trouvé ici le repos, trouvé le lieu et la formule. On pourrait écrire une Vie de Yersin comme une Vie de Saint. Un anachorète retiré au fond d'un chalet dans la jungle froide, rétif à toute contrainte sociale, la vie érémitique, un ours, un sauvage, un génial original, un bel hurluberlu."

Patrick DEVILLE Peste et choléra

poésie, littérature,

10:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, littérature |  Facebook |

09/02/2013

Le brouhaha des onomatopées

Tiberio attendait la fin de la semaine avec impatience. Il se sentait de plus en plus fatigué. Le surmenage des dernières semaines y était sans doute pour quelque chose. Bien qu'il n'eût pas dépassé la cinquantaine sa jeunesse était loin. Il n'avait plus la même énergie. Puis, il avait mis quelque temps à prendre ses marques dans ce nouvel environnement. Il avait aussi davantage de responsabilités.

Les nouvelles politiques sur la restructuration des universités avaient nécessité de multiples réorganisations des services au sein de la faculté. Un surplus de travail auquel il avait également fallu faire face sans broncher au risque sinon de se faire virer comme un malpropre. Le doyen n'était pas réputé pour être conciliant. A force de patience et de persévérance Tiberio avait malgré tout réussi à rendre le climat moins tendu avec la tête chenue. Il avait même pu lancer une grande enquête sur les habitudes de restauration des étudiants et analyser leurs besoins afin de réduire les coûts du restaurant universitaire.

Mais il était aussi impatient que la semaine se termine pour emmener Flavio et Marcella à Fiumicino. La ville maritime accueillait pendant une semaine un rassemblement de vieux gréements, messagers d'un autre temps... et d'autres moeurs. Il avait réservé une chambre dans une pension de famille de la via Porto Romano d'où ils pourraient rejoindre les quais à pied. Il entendait déjà le brouhaha des onomatopées accueillant les bateaux.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 91 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,littérature,rome,actu,actualité

07/02/2013

Trois chevaux - E. DE LUCA

Jlivres,littérature,erri de luca,romans,italie,actu,actualité'ai lu ce roman jusqu'au bout parce qu'il était court mais s'il avait eu 100 pages de plus je ne garantis pas que je l'aurais terminé. Erri de Luca procède par évocations; d'un instant, d'un passé, d'une situation sans jamais faire de grandes descriptions. Il effleure juste les sentiments, les chasse d'un revers de la main. Ses personnages sont fuyants, sont de passage, sans attaches.

C'est joliment écrit mais trop en surface. J'aurais aimé qu'il creuse davantage les portraits, notamment celui du narrateur dont on ne connaîtra jamais le nom. Un homme qui a pas mal voyagé, fait le coup de feu en Argentine et s'est embarqué sur un raffiot en laissant derrière lui quelques cendres. Aujourd'hui l'homme est jardinier dans une ville italienne. Il aime le travail de la terre, les mains qui pétrissent le sol.

C'est aussi l'histoire d'une rencontre avec une jeune femme, Làila, qui travaille comme escort girl. Elle semble avoir des ennuis et le narrateur a envie de l'aider. Il tombe peu à peu amoureux. Mais ce ne sont toujours que des évocations et on ne sait pas ce qu'il advient de cet amour-là en refermant le livre...

Trois chevaux - Erri DE LUCA - Ed. Seuil - 2000