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25/04/2012

Sang famille - M. BUSSI (coup de coeur)

livres, littérature, romans policiers, romans, michel bussi, actu, actualitéJe suis vraiment toujours aussi accroc à la plume de Michel Bussi. Il sait nous embarquer dans les histoires les plus dingues. Dans le présent ouvrage il nous balade aux quatre coins de l'île de Mornesey, île anglo-normande sortie tout droit de son imagination, située non loin de Granville. Il faut aller aux toutes dernières pages du bouquin pour avoir le dénouement. Impossible de découvrir la vérité avant. Michel Bussi est un magicien!

Le jeune Colin Remy, 15 ans, orphelin de père et de mère, est en camp voile pour 15 jours sur l'île de Mornesey. Il n'est pas passionné par la voile mais c'était l'occasion rêvée pour lui de revenir sur cette île qu'il a dû quitter dix ans plus tôt à cause d'une sombre histoire. Son oncle et sa tante, chez qui il vit depuis la mort de ses parents, doivent venir le voir dans quelques jours pour fêter ses 16 ans.

Anne et Jean Remy, les parents de Colin, des passionnés d'archéologie, avaient entrepris avec quelques potes des fouilles sur l'île de Mornesey. Des fouilles possibles temps qu'ils étaient subventionnés mais lorsque les aides ont commencé à se faire plus rares, les promoteurs immobiliers ont lorgné sur les terrains à l'est des fouilles pour construire des logements touristiques. Or Jean, le père de Colin, avait rassemblé beaucoup de documents sur le lieu et avait découvert un trésor, appelé la Folie Mazarin, qui attisait les convoitises. Lui seul savait ce qu'était la Folie Mazarin. Un trésor dont son fils doit hériter le jour de ses... 16 ans!  

Mais depuis 10 ans qu'il vit chez son oncle et sa tante, Brigitte et Thierry Ducourret, Colin a toujours eu le sentiment qu'on lui cachait des choses sur la mort de ses parents... Sensation étrange. Quel était ce père qui est en photo sur sa table de nuit?

J'ai adoré ce roman! On lit très vite pour connaître la suite. Il y a beaucoup d'humour dans les dialogues et beaucoup d'ingéniosité dans l'intrigue. Michel Bussi met en scène une galerie de personnages assez réalistes, qu'on a tous pu croiser une fois dans notre vie même s'il n'a pas hésité à noircir le trait pour certains.

Juste un petit reproche: il faudrait que l'éditeur pense à faire relire les épreuves. C'est truffé de fautes de frappe et de syntaxe (il manque parfois des mots). 

Sang famille - Michel BUSSI - Ed. des Falaises - 2009

22/04/2012

Les dimanches poétiques (73)

"Souvenirs que l'on ressasse, vieilles injures jamais avalées, insuccès dont on se fait des montagnes. Amours mortes. Je connais, va. Je n'ai qu'une chose à te dire: quand je ne dormais pas, c'est que je ne faisais pas confiance à la vie. Rester éveillée était une manière de ne jamais faire baisser la pression, une sorte de chantage au sort."

Simonetta GREGGIO La douceur des hommes

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18/04/2012

Maison de jour, Maison de nuit - O. TOKARCUK

livres,littérature,romans,olga tokarczuk,littérature polonaise,actu,actualité,rêvesVoilà un livre déroutant. Il est composé de plusieurs récits très éclectiques avec pour pierre angulaire le hameau d'un village situé non loin de Nowa Ruda en Basse Silésie. Un couple y a acquis une maison il y a quelques temps et la narratrice, la propriétaire de ladite maison, nous dépeint ses voisins, raconte ses rêves et ceux des autres ainsi que quelques anecdotes sur des habitants du village et des personnalités ayant marqué la région. Vous trouverez également dans ce livre des recettes de champignons vénéneux...

Il ne faut pas chercher de cohérence entre les chapitres. Les histoires s'en vont et reviennent au fil des pages. On est bringuebalés de droite à gauche, parfois surpris, parfois enthousiasmés. Olga Tokarczuk nous emmène là où on ne serait jamais allés tout seuls. Une lecture plutôt déconcertante mais très enrichissante et teintée de philosophie.

Maison de jour, Maison de nuit - Olga TOKARCZUK - Ed. Robert Laffont - 2001

15/04/2012

Le tapis du salon - A. SAUMONT

livres, littérature, nouvelles, annie saumont, actu, actualitéJe ne connaissais pas du tout Annie Saumont avant de la voir sur le plateau de la Grande Librairie, émission présentée par François Busnel et diffusée sur France5. Elle était invitée pour parler du Tapis du salon, un recueil de nouvelles édité chez Julliard. Annie Saumont était enfoncée dans son fauteuil, timide, hésitante face aux questions et j'avoue avoir été intriguée par cette petite bonne femme qui est entre autre la traductrice de J. D. Salinger. Intriguée, donc, j'ai acheté ce recueil de nouvelles lorsque je me promenai dans une librairie pas loin de chez moi.

Sont rassemblées dans cet ouvrage des nouvelles construites autour de petits faits anodins qui bien souvent poussent les protagonistes à des situations extrêmes et dommageables. Les histoires sont assez déconcertantes. Pas tant par le fond (la nature humaine étant ce qu'elle est...) mais plutôt par le style. Pour lire ce recueil, mieux vaut avoir l'esprit ouvert aux différentes formes d'écriture car Annie Saumont prend le contre-pied du style académique.

Ses nouvelles n'ont rien de commun avec celles d'Anna Gavalda ou encore d'Edgar Allan Poe. C'est tout à fait autre chose. Bien souvent les phrases sont courtes, les mots mâchés et ressassés. On a parfois du mal à suivre le cheminement de l'auteure et pourtant il y a comme une petite morale à retenir dans chacune d'elle même si cette morale n'apparaît pas explicitement. Si j'osais, je dirais que son style est un peu déjanté, voire obsessionnel (si un style peut être obsessionnel...).

Elle met souvent en scène des enfants, fait un aller-retour en Inde et nous parle de la dérive de notre société. Si vous n'êtes pas encore convaincu de la décadence de ce monde, Annie Saumont vous fera changer d'avis!

Le tapis du salon - Annie SAUMONT - Ed. Julliard - 2012 

08/04/2012

Les dimanches poétiques (72)

"- L'orgueil est une tare d'homme qui ne comprend rien. Ce n'est pas digne d'une femme, enfin, d'une femme comme vous. Quand on aime, on peut, on doit se traîner aux pieds de l'autre. Quand on aime on n'a pas le droit de ne pas le crier aux oreilles de l'autre, des fois qu'il ne comprendrait pas... Croyez-vous que l'on trouve de l'amour à chaque coin de rue?"

Simonetta GREGGIO La douceur des hommes

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04/04/2012

Ma grand-mère avait les mêmes - Ph. DELERM

livres, littérature, langue française, philippe delerm, actu, actualitéPhilippe Delerm a regroupé dans cet ouvrage des expressions et des phrases entrées dans le vocabulaire quotidien. Des expressions et des phrases qui renvoient à des situations bien particulières que l'on a tous vécues à un moment ou à un autre. Il les dissèque sur un ton humoristique voire ironique dans certains cas.

"Ca va refroidir" vous lance la maîtresse de maison du fond de sa cuisine ou vous direz au vendeur "Par contre, je veux bien un stylo". Et je suis sûre qu'au moins une fois au restaurant la serveuse vous a demandé "Ca a été?", une expression qui a déjà fait sourire plus d'un client...

Ma grand-mère avait les mêmes - Philippe DELERM - Ed. Points/Le goût des mots - 2011

26/03/2012

La douceur des hommes - S. GREGGIO (coup de coeur)

livres,littérature,romans,simonetta greggio,actu,actualitéIl y a des livres que l'on oublie au fond de sa bibliothèque. C'était le cas pour celui-ci. Il était bien rangé et attendait patiemment son tour. J'y pensais ces derniers temps et puis j'en repoussais à chaque fois la lecture. J'empruntais d'autres livres à la bibliothèque, on m'en prêtait, j'en achetais... Et puis ce titre, "La douceur des hommes", qu'est-ce que cela pouvait bien cacher?

Il y a des livres qu'on ne devrait pas laisser croupir au fond de sa bibliothèque! Sitôt achetés, on devrait se jeter dessus et en commencer la lecture sans tarder. C'est le cas de celui-ci. Ce fut un réel coup de coeur! Pourquoi n'ai-je pas ouvert ce livre plus tôt? C'est une formidable ode à l'amour, à la vie et aux hommes.

Fosca vient de mourir et Constance assiste à ses obsèques. Elles étaient très proches. D'ailleurs Fosca a légué ses biens à Constance, la fille qu'elle n'a pas eu. Fosca n'avait pas d'enfant et pas de conjoint bien qu'elle ait été mariée deux fois et qu'elle ait eu de nombreux amants.

On ne sait pas trop comment elles se sont connues, quel est le lien qui les unit. Mais Fosca a décidé de faire de Constance son unique légataire. Elle lui lègue non seulement ses biens matériels, mais aussi son histoire personnelle qu'elle choisit de lui raconter lors d'un voyage à Venise qu'elles entreprennent alors que Fosca est  déjà bien malade.

C'est au cours de cette virée en Italie que la vieille dame va ouvrir son coeur et notamment raconter sa découverte de l'amour et des hommes. Et comme c'est joliment raconté! Souvent avec humour, parfois avec humeur, mais sans jamais de colère. Dans la lettre qu'elle laisse à Constance voici ce qu'elle dit: "Je n'ai été bouleversée, je n'ai véritablement abandonné mon âme qu'en jouant le jeu de l'amour. C'est le seul où l'abandon soit vraiment nécessaire: à quoi bon se garder du délire, à quoi bon se garder tout court?"

Et moi j'ai été enchantée par ce roman de Simonetta Greggio qui a vraiment une très jolie plume. Je vous recommande cet ouvrage!

La douceur des hommes - Simonetta GREGGIO - Ed. Stock - 2005