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19/09/2010

Les dimanches poétiques (30)

"La liberté la plus importante nécessite de l'attention, de l'ouverture, de la discipline et la capacité de s'intéresser pour de vrai aux autres, de se sacrifier pour eux, encore et encore, chaque jour, avec une infinité de petits gestes pas très sexy."

David FOSTER WALLACE C'est de l'eau

13/09/2010

Bonbons assortis - M. TREMBLAY

9782742790111[1].gifVoilà un recueil de récits savoureux venant tout droit du Québec. Michel Tremblay nous raconte quelques anecdotes qui ont marqué son enfance dans l'appartement de la rue Fabre à Montréal où il vivait avec ses parents et ses deux frères, sa grand-mère Tremblay, sa tante Robertine et ses enfants, et les deux frères de son père. Une famille dans laquelle les femmes se chicanaient sans cesse. Elles avaient du caractère.

A travers les anecdotes l'auteur nous raconte la vie de la famille dans une langue québécoise truculente qui m'a fait rire bien des fois. Les récits sont de qualité égale mais j'avoue avoir particulièrement aimé "La passion Teddy", "Nouvelle preuve irréfutable de l'existence du Père Noël", "Le soulier de satin" et "Petits Chinois à vendre". Des histoires vraiment irrésistibles. Michel Tremblay les met merveilleusement bien en scène.

Ce livre fut une belle découverte pour moi. Je vous le conseille si vous vous intéressez à la littérature québécoise.

Bonbons assortis - Michel TREMBLAY - Ed. Actes Sud - 2010

La-plume-Quebecoise[1].jpeg

      Objectif  4/4

12/09/2010

Le Diable s'habille en Prada - Livre + Film

9782266150149[1].gifJe viens de terminer le Diable s'habille en Prada de Lauren Weisberger pour le challenge "Lunettes noires sur pages blanches". J'ai vu le film tellement de fois que je n'ai pas glissé le disque dans le lecteur pour le regarder une énième fois.

Le moins que l'on puisse dire c'est que les scénaristes ont pris de (très) grandes libertés avec l'histoire. Je pensais que le film était plus fidèle que cela au livre et j'ai été un chouia déçue de ne pas retrouver exactement les mêmes scènes et les mêmes personnages dans le bouquin. 

Est-il besoin de raconter l'histoire? Y en a-t-il, parmi les LCA, qui ne connaissent pas les mésaventures de cette pauvre Andy Sachs, tyrannisée par sa boss, la femme la plus puissante du monde de la mode? Notre Andy, fraîchement diplômée de Brown, décroche (contre toute attente) le job d'assistante junior de Miranda Priestly, grande prêtresse et rédactrice en chef du magazine Runway. Sauf qu'Andy et la mode, ça fait deux. Elle n'a jamais entendu parler de cette revue vantant les dernières tendances en matière de "branchitude". Et la vie va être dure pour la nouvelle assistante. Outre les sarcasmes sur ses tenues démodées achetées dans les grands magasins, elle va devoir subir l'hystérie de sa patronne, l'appelant nuit et jour pour tout et n'importe quoi...  Un job qui va mettre en péril sa relation avec son petit ami et qui va l'éloigner de sa famille. Voilà en gros l'histoire jusqu'au jour où l'assistante soumise va en avoir assez de supporter les humeurs de sa patronne et va littéralement l'humilier en public.

Affiche[1].jpgPremièrement dans le livre le petit ami d'Andy ne s'appelle pas Nate mais Alex et il n'est pas cuisinier mais prof d'anglais. L'autre différence de taille dans le livre, c'est qu'ils n'habitent pas ensemble. Deuxièmement Lily, la meilleure amie d'Andy, ne travaille pas dans une galerie d'art mais est étudiante en doctorat de littérature russe (ce n'est pas vraiment la même chose...) et ladite amie a un gros penchant pour la boisson (aspect passé sous silence dans le film). Dans le livre, c'est Emily, l'assistante senior de Miranda qui est chargée de lui dégoter un avion en pleine nuit alors que dans le film c'est Andy qui doit lui trouver un jet privé pour la ramener alors que tous les vols ont été annulés pour cause de tempête.

Bref, j'ai eu parfois le sentiment que ce n'était pas vraiment la même histoire. Et ça m'a quelquefois dérangée. Ceci étant dit, il y a des passages très drôles dans le livre aussi. Mais il est difficile de comparer les deux tant les différences sont nombreuses. Je n'avais pas du tout ressenti cela avec le Da Vinci Code alors que là aussi j'avais d'abord vu le film.

Le Diable s'habille en Prada - Lauren WEISBERGER - Ed. France Loisirs - 2010 / Le Diable s'habille en Prada - David FRANKEL - Avec Anne Hathaway, Meryl Streep - 2005

580991442[1].jpeg      Objectif 2/1

08/09/2010

Le confident - H. GREMILLON

9782259212519[1].gifC'est toujours un peu la loterie avec les premiers romans. Cette fois-ci j'ai eu le bon numéro. Hélène Grémillon nous livre une histoire à la fois forte et terrible avec deux niveaux de lecture. Le premier nous plonge dans les années 70, même si on l'apprend assez tardivement. Le deuxième nous fait remonter à 1939.

Camille vient de perdre sa mère dans un accident de voiture. Parmi les lettres de condoléances, elle trouve une enveloppe un peu plus épaisse renfermant un courrier manuscrit de plusieurs pages. Pas de nom en bas de la dernière feuille et l'histoire exposée fait tout d'abord penser à Camille qu'il s'agit là d'une erreur.

Puis, le mardi suivant, une autre lettre arrive, à peu près sous le même format. Les semaines s'enchaînent alors avec ce petit rituel qui intrigue la jeune femme. Editrice, elle pense que c'est un auteur qui lui envoie son manuscrit petit bout par petit bout. Jusqu'au jour où elle remarque une coïncidence physique entre elle et l'une des personnes évoquées.

Elle n'ose pas imaginer ce que Louis lui décrit semaine après semaine, à savoir que sa mère n'est pas sa vraie mère et qu'elle est le fruit d'une machination diabolique qui a brisé quatre vies.

C'est poignant, ça déchire, ça écorche parfois l'âme. Avec en arrière plan la Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon nous raconte deux amours impossibles qui anéantissent les protagonistes.

Ce livre a été chroniqué dans le cadre d'un partenariat avec Chroniquesdelarentreelitteraire.com et Ulike.

Le confident - Hélène GREMILLON - Ed. Plon - 2010

05/09/2010

Les dimanches poétiques (29)

"Une des premières choses dont il faut se convaincre, quand on écrit des romans, c'est que la faveur du public n'a pas de véritable rapport avec les décrets de la critique et les grandes locomotives de la mode intellectuelle. Les lecteurs sont peut-être les seuls consommateurs dont les choix ne sont pas entièrement dictés par les médias et la publicité. En parcourant le pays après le prix Goncourt, j'ai rencontré la France qui lit. Librairies, médiathèques, clubs de lecture, centres de documentation scolaire, il existe un réseau de propagation des livres. Son activité produit une véritable contre-culture, défiante à l'égard de la télévision et de la presse, qui génère par elle-même le succès ou l'échec."

Jean-Christophe RUFIN Un léopard sur le garrot

P1100966 Bibliothèque.jpg

01/09/2010

L'automne, saison des Prix littéraires

P1000992 paris academie francaise.jpgLa rentrée littéraire 2010 est très riche. Pas moins de 700 livres ont été édités, dont près de 500 français. Un vaste océan de mots que les jurys des prix littéraires vont devoir évaluer et départager. Les médias ne manqueront pas à l'occasion de railler les uns et les autres pour leur moyenne d'âge élevée, leurs  querelles instestines et les petits arrangements entre amis. Mais cela fait partie du jeu.

Nos jurés vont donc devoir faire ressortir du lot les "meilleurs" romans. Pas une mince affaire, me direz-vous. Qu'est-ce qu'un bon roman? Les jurys tels que celui de l'Académie française ou du Goncourt n'ont certainement pas les mêmes critères de sélection qu'un jury de lecteurs, mais parfois je m'interroge sur ces courses aux récompenses. C'est tellement subjectif! 

Le principal objectif de toute cette effervescence de l'automne est, selon moi, de secouer le monde littéraire un peu endormi après deux longs mois de vacances et d'asseoir davantage le monopole des maisons d'édition qui ont déjà pignon sur rue... Qui a vu, parmi vous, chers LCA, une petite maison d'édition remporter un prix littéraire?... Mouais, j'en vois qui lèvent les yeux au plafond et d'autres qui regardent par la fenêtre.

Ceci étant dit, comme beaucoup d'autres, je vais suivre ces courses aux récompenses qui, bon gré mal gré, ramènent la littérature sur le devant de la scène quand l'automne arrive.

CALENDRIER

Grand prix du roman de l'Académie française - 1ère sélection: 30 septembre - 2e sélection: 21 octobre - Proclamation du lauréat: 28 octobre à l'Institut de France.

Prix Fémina - 1ère sélection: 16 septembre - 2ème sélection: 3 octobre - 3ème sélection: 19 octobre - Proclamation du Lauréat: 2 novembre à l'Hôtel Crillon.

Prix Médicis - 1ère sélection: 16 septembre - 2ème sélection: 14 octobre - Proclamation du lauréat: 3 novembre à l'Hôtel Lutetia.

Prix Goncourt - 1ère sélection: 6 septembre - 2ème sélection: 5 octobre - 3ème sélection: 4 novembre - Proclamation du lauréat: 8 novembre chez Drouant.

Prix Renaudot - Sélection: 6 septembre - Proclamation du lauréat: 8 novembre.

Prix Décembre - 1ère sélection: 30 septembre - 2ème sélection: 28 octobre - Proclamation du lauréat: 9 novembre à l'Hôtel Lutetia.

30/08/2010

Bibliothèque de l'abbaye du Bec Hellouin

moine-bibliotheque-de-l-abbaye-du-bec-hellouin[2].jpgL'actuelle bibliothèque de l'abbaye Notre-Dame du Bec a été créée il y a une vingtaine d'années après de nombreux travaux et aménagements dans ce qui servit tour à tour de cellier, d'infirmerie, d'hôtellerie, de manège pour les chevaux, de chapelle et de magasin.

Elle compte aujourd'hui près de 90 000 volumes répartis sur trois niveaux et trois kilomètres de rayonnages. Elle dispose d'une salle de lecture de 24 places où le bois domine et un fichier informatisé permet d'accueillir les chercheurs qui en font la demande au bibliothécaire. Elle est spécialisée dans les sciences religieuses et la philosophie et comporte aussi un important fonds d'histoire normande.

P1060479 Bec Hellouin.jpg 

 L'ancien réfectoire transformé en église abbatiale où l'on peut voir le sarcophage de Saint Herluin, fondateur de l'abbaye située dans la vallée de la Risle (27).

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