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09/06/2010

La structure privilégiée à la beauté

P1100963 Bibliothèque.jpgFrance2 a présenté mercredi 2 juin dans le JT de 20h un reportarge sur l'enseignement du français et la tendance qu'a l'éducation nationale à privilégier la structure au détriment de la beauté des mots. En d'autres termes, la littérature est souvent abordée sous forme de jargon incompréhensible alors que bien souvent les auteurs n'ont pas cherché compliqué et ne se sont pas posés beaucoup de questions en écrivant leurs textes.

C'est vraiment un casse-tête pour les lycéens qui doivent retenir des termes alambiqués. Alors que les élèves pour la plupart aiment lire, ils disent ne pas aimer le français. Un vrai paradoxe!

Je n'ai jamais été fan non plus du jargon et toute la technique qu'on devait ingurgiter au lycée ne m'a pas laissé un souvenir impérissable. Mais je n'ai pas perdu le goût de la lecture! Désormais je m'attache plus au sens du texte qu'à la technique employée par l'auteur...

07/06/2010

Une étude en rouge - A. CONAN DOYLE

9782277300694[1].gifRoman reçu dans le cadre du Swap Holmes. Il se lit très vite et relate la rencontre entre le Dr Watson et notre détective préféré. L'un cherche un appartement, l'autre un colocataire. Holmes a repéré un logement au 221 Baker Street. Les deux hommes font affaire sur le champ.

Watson se demande quel peut bien être le métier de son compagnon. Il a étudié la chimie et fait des expériences à tout va mais difficile de déceler sa profession. Jusqu'au jour où Watson lit un article intitulé "Le livre de la vie" un matin avant d'entamer son petit déjeuner et déclare à Holmes que la théorie évoquée est bâtie par un oisif. Mais il s'avère que l'auteur de l'article est Holmes en personne! Le Docteur est quelque peu abasourdi... Son compagnon lui indique alors qu'il est détective consultant et qu'il a un faible pour l'observation et la déduction.

Ce même matin arrive un courrier demandant à Holmes de se rendre au 3 rue Lauriston Gardens. Une étrange affaire s'est produite pendant la nuit. Un homme a été retrouvé raide mort dans une maison inhabitée mais aucune trace de blessure. Lestrade et Gregson, deux fins limiers de Scotland Yard, sont sur le coup et sollicitent le consulting detective pour avoir sa théorie sur ce cas pour le moins original. Une façon aussi pour Holmes de montrer sa méthode à Watson.

Chacun échaffaude sa théorie. Holmes a la sienne, Gregson une différente, quant à Lestrade, il arrive avec un nouveau cadavre, ce qui corse un peu plus l'affaire...

J'ai bien aimé cette première enquête de Sherlock Holmes. On y découvre sa façon de procéder pour résoudre les affaires les plus délicates. Franchement, je ne fus pas déçue. J'ai en revanche trouvé un peu longue la partie qui explique pourquoi deux hommes ont été assassinés et par qui. Là, aucune référence au détective ni à Watson.

Une étude en rouge - Arthur CONAN DOYLE - Ed. Librio - 2006

02/06/2010

L'homme qui était Sherlock Holmes - E. M. Liebow

9782917559093[1].gifIl m'avait tapé dans l'oeil sur le site de la FNAC et je l'avais commandé en début d'année. Ce bouquin, dédié à l'homme qui a inspiré en partie Sherlock Holmes à Conan Doyle, est à mi chemin entre la biographie et l'essai.

Ely M. Liebow nous raconte toute la vie du Dr Joe Bell en faisant la part belle à toutes les années qu'il a consacrées à la médecine dans sa très chère ville d'Edimbourg. Cet ouvrage est une pépite sur les avancées médicales en Ecosse au XIXe siècle. Les informations réunies par Ely M. Liebow sont colossales. Un livre très dense! Mieux vaut le lire dans la journée...

Joe Bell apparaît comme un surdoué. Non seulement il faisait partie du peloton de tête à l'université mais il a passé un nombre incalculable de diplômes en un temps record. Doué d'un sens aigu de l'observation et d'une bonne dose de bon sens, le Dr Bell était de surcroît fasciné par l'analyse graphologique et la dialectologie. Au vu de ses capacités, beaucoup de responsabilités lui furent confiées.

Il enseignait, opérait, consultait et trouvait le moyen d'écrire pour le Edinburgh medical journal. Il a par ailleurs écrit un manuel à destination des étudiants et un autre à l'intention des infirmières, peu nombreuses à l'époque et mal formées.

La médecine préventive lui doit aussi beaucoup. Il fut l'un des premiers à insister sur l'hygiène lors des diverses interventions chirurgicales, mais pas seulement. Il parlait d'assécher les marais et d'assainir les villes grâce à un système d'égouts...

Le Dr Joe Bell était semble-t-il un homme exceptionnel: "Ce n'était pas simplement un professeur. Il mettait l'esprit au défi; il innovait; il insistait sur l'observation, l'intégrité, le professionnalisme."p. 88

Voilà un homme que j'aurais bien voulu rencontrer et avec lequel j'aurais aimé discuter...

L'homme qui était Sherlock Holmes - Ely M. LIEBOW - Ed. BakerStreet - 2009

 

28/05/2010

La Reine des lectrices - A. Bennett

9782207260128[1].gifLes avis que j'avais lus de ce livre paraissaient enchanteurs. Bien que le thème soit la lecture et l'écriture, je me suis un peu ennuyée en parcourant le livre de Bennett et j'ai eu la sensation de temps à autres, de tourner en rond. Un peu comme quelqu'un qui cherche son chemin...

Résumé: La reine d'Angleterre découvre un beau jour qu'un bibliobus s'arrête dans la cour de Buckingham Palace. Curieuse, elle va y jeter un oeil, bien que ce ne soit pas une lectrice assidue. Elle y rencontre Norman, un jeune gay passionné de littérature, qui va la conseiller dans ses choix de lecture. Tout aurait pu aller pour le mieux, si cette soudaine passion pour les livres n'avait pas distrait la souveraine de ses obligations. Et, la présence de Norman, qui travaillait avant aux cuisines du Palais, va agacer les conseillers de Sa Majesté... qui vont tout faire pour la détourner des livres, jusqu'à suggérer à Norman (pour ne pas dire le forcer) d'aller étudier la littérature à East Anglia. Mais la reine ne va pas en rester là. Elle songe à écrire sur sa propre vie... Ce qui n'est pas du goût de tous!

Peut-être est-ce la traduction qui n'est pas assez fluide... Bref! Je n'ai pas trop accroché. Il y a cependant des passages fort drôles. Je ne sais si je dois ou non vous conseiller cette lecture 100% british.

 La Reine des lectrices - Alan BENNETT - Ed. Denoël - 2009

21/05/2010

Neige - M. FERMINE

9782020385800[2].gifUne lecture évanescente. Voilà la sensation que j'ai eue en lisant Neige.

Yuko Akita, un jeune Japonais de 17 ans, veut devenir poète contre l'avis de son père. Mais il n'en fait qu'à sa tête et ses haïku commencent à charmer tout le monde, même l'empereur qui veut le faire venir à sa cour. Cependant, ses poèmes manquent de couleur. Alors Yuko va aller apprendre l'art du haïku avec Soseki, ancien samouraï et peintre aveugle. Lors de son voyage à travers le Japon pour rejoindre le maître, le jeune homme va faire une étrange rencontre qui va s'avérer avoir un lien très étroit avec Soseki...

Ce livre parle d'amour et de quête de l'absolu. Un roman qui a l'allure d'un conte, d'une fable. Une lecture qui file comme du sable entre les doigts, des mots qui voltigent comme des flocons de neige... 

Un ouvrage que je recommande aux passionnés du Japon et de la culture japonaise du XIXe siècle. Ca se lit très vite et le style est sans artifices.

Neige - Maxence FERMINE - Ed. Points - 2001

19/05/2010

Jon l'Islandais - B. d'HALLUIN

9782847201611[1].gifVoilà un beau roman. Un très beau roman, même. Bruno d'Halluin nous fait voyager entre Bristol, l'Islande, les Açores et des terres situées vers le couchant à travers l'histoire de Jon (prononcer Yonn) Thorsteinsson. L'histoire se situe à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle

Enlevé en Islande, Jon est placé comme domestique chez un armateur de Bristol, Thomas Barstaple. Jon n'a alors que 7 ans mais a juré qu'il retournerait un jour en Islande pour retrouver sa mère. Ses menues courses à l'extérieur de la maison des Barstaple le conduisent inévitablement vers les rives de l'Avon et de la Frome où les bateaux déchargent leurs cargaisons. A force de traîner, il finit par nouer des amitiés et retrouve un Islandais qui comme lui a été amené de force en Angleterre.

Jusqu'au jour où Jon se fait attraper par son patron alors qu'il était sorti en pleine nuit. Il est envoyé travailler à la tannerie où les tâches sont rudes mais le jeune Islandais n'oublie pas la promesse qu'il s'est fait: retrouver sa mère. Avec la complicité de quelques Anglais, les Norrois volent une vieille coque et partent en direction de l'Islande. Ils échoueront sur les côtes islandaises. Jon parvient ensuite à rejoindre le village où vivait sa mère mais il apprend qu'elle est partie aux Açores retrouver son oncle...

Le héros s'appelle Jon mais dans ce roman il y a un autre héros de taille: la mer. Elle a une place prépondérante dans le livre. Elle est présente à chaque page, rythme les saisons et la vie de Jon, devenu marin hors pair. 

On découvre la vie de l'Islande au XVIe siècle, les luttes pour la possession des terres, les coutumes et les travaux qui changent au fil des saisons sur fond d'amitié, d'amour, de haine et de vengeance. La vie est difficile et pour l'homme libre qu'est Jon Thorsteinsson, elle sera encore plus. 

Bien que l'histoire soit fictive bon nombre de faits cités et de personnages ont existé. Et le vocabulaire utilisé est très précis. On trouve de nombreux termes relatifs à la marine et à la navigation. Les amoureux de la mer y trouveront à coup sûr leur compte. Un roman qui sent bon l'iode et a la couleur de l'Islande. J'ai suivi les aventures du héros à Bristol, en Islande et aux Açores un peu comme l'un de ses compagnons de route.

Jon l'Islandais - Bruno d'HALLUIN - Ed. Gaïa - 2010

14/05/2010

Dans les jupes de ma mère - F. FOUQUET

Numériser0005 b.jpgJ'ai rencontré François Fouquet lors d'une réunion de la Loge des carpelles, atelier d'écriture dont je fais partie depuis maintenant deux ans. L'auteur, Normand, originaire du Pays de Bray, était venu nous parler de ses différents ouvrages, parmi lesquels des récits de son vécu mais aussi des témoignages de guerre.

Notre rencontre avait été des plus enrichissantes. Il nous avait parlé de son métier d'écrivain et de la difficulté de faire publier les manuscrits. Il est donc revenu nous voir à la réunion suivante avec dans sa voiture quelques uns de ses ouvrages. (Qu'on lui avait réclamé à corps et à cris!)

J'avais choisi L'enfant aux gros yeux et il lui restait un livre: Dans les jupes de ma mère. Je repartis aussi avec celui-là. Dans ma PAL depuis bientôt un an, je me décidai l'autre jour à le lire. Une jolie surprise que ce petit bouquin composé de cinq nouvelles. François Fouquet y raconte des anecdotes de son enfance faisant référence aux cinq sens.

J'ai particulièrement aimé celles intitulées "Le toucher" et "L'odorat". Dans la première, il y est question d'une vieille femme toute ridée qui lui fait peur mais qui le guérit d'une brûlure au 3e degré. Il s'agit de la mère Guillemette, une rebouteuse un peu excentrique. Dans la deuxième nouvelle, l'auteur nous raconte comment sa tante a deviné qu'il avait mangé des fraises alors que lui et son cousin avaient interdiction d'approcher des fraisiers...

C'est joliment écrit, on sourit souvent en lisant les souvenirs du petit garçon et moi j'ai retrouvé des titres de journaux qui me sont familiers comme le Réveil et l'Eclaireur brayon.

Dans les jupes de ma mère - François Fouquet - Ed. Paulo-Ramand - 2005