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11/04/2013

Les Lisières - O. ADAM

livres,littérature,olivier adam,romans,actu,actualitéOlivier Adam nous livre une vraie satire sociale. Ce dernier roman met en scène Paul Steiner, un type d'une quarantaine d'années qui vient de se séparer de sa femme et voit ses gamins un week-end sur deux. Paul est un écrivain qui a maintenant du succès et qui gagne correctement sa vie. Mais notre Paul est un homme tourmenté et jamais vraiment acteur de sa vie. Un homme dans son monde qui a une fâcheuse tendance à mettre des distances avec son passé. Il a d'ailleurs fui la banlieue de son enfance pour échouer dans les finistères, près de Saint-Malo, à la lisière du pays.

La lisière, c'est toujours là où il semble se trouver. A la fois présent et absent. Toujours à une distance des situations qui devraient le toucher, fuyant les obligations. Parfois irresponsable et nonchalant. Alors, quand son frère lui demande d'aller aider son père lorsque sa mère est hospitalisée, il y va un peu à reculons. Habituellement il vient voir ses parents une fois par an, ne leur apporte jamais leurs petits-enfants. Bref, disons le franchement, il a coupé les ponts avec sa vie d'avant.

Quand Paul recroise ses anciens camarades, il se rend compte qu'à moins d'avoir appartenu à la petite bourgeoisie, les gamins de la cité n'ont pas vraiment réussi. Il est l'un des rares à s'en être sorti. Les autres alternent les CDD et les périodes de chômage. Le Front national fait une percée aux élections cantonales et tout le monde a peur de tout le monde.

Outre l'histoire personnelle de Paul, c'est l'histoire d'une banlieue et de ses habitants qui est racontée dans ce roman. Une banlieue parisienne où les jeunes sont en grande partie désoeuvrés et ne croient plus en rien. Une banlieue où le racisme prend racine. Une banlieue où le chômage grimpe et les CDI sont de plus en plus rares. Bref, une banlieue comme on en voit trop souvent aux informations.

Dans ce roman l'auteur ne prend pas de gants. Tout le monde en prend pour son grade: les médias, les intellectuels, la gauche, la droite, les racistes, les donneurs de leçon... les jaloux, les dandys, les écrivains... Avec sa plume à la fois acerbe et drôle, Olivier Adam nous dépeint une société qui ressemble en de nombreux points à celle dans laquelle nous vivons. Je dois dire que je me suis trouvé beaucoup de points communs avec le narrateur. Je crois que j'aurais pu écrire certains passages... On est au moins deux à avoir la même vision de la société française.

Petit bémol cependant. Même si l'histoire est intéressante, je pense qu'il y a cent pages de trop. J'aime le rythme et les répliques qui claquent. Là, j'ai parfois eu le sentiment qu'il y avait de la "redite".

Les Lisières - Olivier ADAM - Ed. Flammarion - 2012

28/03/2013

Agissons avant qu'il ne soit trop tard - H. CHALGHOUMI/D. PUJADAS

hassen chalghoumi,david pujadas,islam de france,presse,politique,actu,actualitéUn livre intéressant dans lequel l'imam Hassen Chalghoumi, militant pour un islam de France, répond aux questions de David Pujadas, journaliste et présentateur du JT de France2 qui avait déjà abordé ce sujet dans un livre paru aux éditions JC Lattès en 1995.

L'ouvrage, divisé en quatre grandes parties suivies d'un manifeste, aborde tous les sujets autour de l'islam en France: la montée de l'islamophobie, le nombre croissant de musulmans, l'intégrisme religieux, la violence et le communautarisme, le rôle des imams et des parents, la crise identitaire de certains jeunes français d'origine arabe, l'ignorance des textes qui pousse certains groupes à l'extrémisme.

David Pujadas interroge également l'imam sur la laïcité qui serait acceptée plus difficilement par une partie de la communauté musulmane, la crispation d'une partie des Français face aux signes religieux musulmans (la construction des mosquées et le port du voile), les créneaux horaires réservés aux musulmanes dans les piscines, les menus avec ou sans viande dans les cantines...

Dans la quatrième partie est abordée la question d'un islam de France et les moyens d'y parvenir. Hassen Chalghoumi milite pour la formation des imams en France afin d'éviter les dérives et la montée de groupuscules extrémistes aux ordres de pays étrangers. Il interpelle les autorités à ce sujet et souhaite que l'Etat s'engage.

Sera-t-il entendu? Il en va, selon moi, de la compréhension entre les différentes composantes de la société française. Il faut aussi prendre le temps de faire de la pédagogie et d'expliquer que les musulmans, dans leur grande majorité, ne sont pas plus dangereux que des juifs ou des catholiques.

David Pujadas a évoqué tous les sujets, même ceux qui fâchent. Il ne s'est interdit aucune question. On aimerait qu'il soit autant "poil à gratter" quand il interroge des politiques...

Agissons avant qu'il ne soit trop tard - Hassen CHALGHOUMI et David PUJADAS - Ed. cherche-midi - 2013

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27/03/2013

Salon du Livre de Paris #3

Aujourd'hui, troisième et dernier volet de ma virée au Salon du Livre de Paris. J'ai été raisonnable et ne suis rentrée qu'avec deux livres dédicacés. Le premier m'a été offert. Il s'agit de Et Dior créa la femme de Francis Huster, paru aux éditions Cherche-Midi. Une dédicace charmante d'un acteur au sourire lumineux. Je peux vous dire qu'il est encore mieux en vrai qu'à la télé!

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Puis, quelques heures plus tard, se rendre sur le stand des éditions Presses de la Cité pour une dédicace de Michel Bussi qui présentait son dernier polar Ne lâche pas ma main. Un auteur très sympathique qui est de plus en plus connu pour ses romans aux intrigues extrêmement bien ficelées. Personnellement, j'avais adoré Nymphéas noirs et Mourir sur Seine, qui se déroulaient tous les deux en Haute-Normandie. Le dernier se passe à la Réunion, île que l'auteur a visitée et qui l'a visiblement beaucoup inspiré. Hâte de me plonger dans ce roman.

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J'ai bien sûr glané quelques marques-pages pour ma collection. Ceux des éditions Le Dilettante me plaisent beaucoup. Une petite maison d'édition qui publie des auteurs comme Laurent Graff, un auteur qui mérite d'être connu. Si vous n'avez pas encore lu Selon toute vraissemblance, je vous le conseille. J'avais adoré!

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Découvrir que l'Institut français édite des ouvrages avec des CD audio pour promouvoir la langue française. Les Instituts français sont un formidable relais de la culture française à travers le monde. On n'en parle pas assez!

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Enfin, je voudrais faire un petit clin d'oeil à Noukette qui avait organisé un concours sur son blog pour gagner des invitations pour le Salon. Merci à elle pour ces sésames!

26/03/2013

Salon du Livre de Paris #2

Deuxième épisode de ma journée au Salon du Livre de Paris. Après les écrivains, je vais vous parler des personnalités et des animateurs qui hantaient les allées et les différents stands. Certains issus du monde politique, d'autres faisant la gloire des antennes de télé et/ou de la radio.

Parmi les personnalités politiques, Jean-Louis Debré, qui venait de faire une dédicace "Pour Monique", et s'apprêtait à poser à ses côtés. Un peu plus loin (et parce que j'ai tourné la tête au bon moment), j'ai vu Jack Lang sur le stand du Centre national du livre. Martin Hirsch, qui dédicaçait un livre aux éditions Stock, se prêtait avec courtoisie au jeu des photos. Sur le stand du Cherche-Midi, Paul Quilès signait Arrêtez la bombe!

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François Bayrou n'a pas créé l'émeute mais il y avait beaucoup de curieux qui se pressaient devant le stand Plon pour le voir. Il dédicaçait De la vérité en politique (un titre à méditer, forcément...).

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Restons dans les coulisses du pouvoir. Jacques attali a pris la place de Jean-Louis Debré sur le stand Fayard pour Diderot ou le bonheur de penser.  En milieu de journée Clémentine Autain était sur le stand France Télévisions. Quant à Alain Finkielkraut, il participait à un débat sur le stand du Centre national du livre. Difficile de le prendre dans une position qui l'avantage: les mains devant le visage et une chemise visiblement un peu juste...

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Vue aussi Tristane Banon qui signait Le début de la tyrannie chez Julliard. Laurent Joffrin, directeur de la rédaction du Nouvel Obs, présentait Le grand complot chez Robert Laffont. Peu de personnes se pressaient pour lui demander une dédicace. Mais c'est vrai qu'il n'a rien d'avenant... Comme quelques grands journalistes et animateurs, il est sans aucun doute persuadé de sa grande valeur. Je range dans cette catégorie William Leymergie, qui baisse la tête dès que quelqu'un veut le prendre en photo. Il devrait se sentir flatté que les gens s'intéressent à lui. Moi qui pense que Télématin est l'une des meilleures matinales de l'audiovisuel, je suis déçue par son présentateur.

Mais il y avait des journalistes et animateurs qui jouaient le jeu. Parmi ceux-ci Emmanuel Maubert, chroniqueur de C à vous sur France5, et la non moins célèbre cuisto de l'émission, Babette de Rozières, qui présentait des ouvrages sur le Square culinaire.

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Sur le stand France Télévisions, François Busnel et Franck Courtès, Daniel Picouly et Nathalie Lebreton. Des animateurs très abordables et qui ont eu du succès auprès du public.

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Puis l'inénarrable Nelson Monfort, apprécié des visiteurs, qui présentait un ouvrage sur Jean Ferrat.

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Du côté acteurs et amuseurs publics, Macha Méril, Jean-Pierre Coffe et Nicolas Bedos, arrivant le sourire aux lèvres pour dédicacer ses ouvrages sur le stand Robert Laffont.

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Isabelle Alonso présentait un livre aux éditions Héloïse d'Ormesson. Aussi simple et naturelle qu'à la télévision, accessible et répondant avec courtoisie aux demandes des visiteurs.

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Frédéric Lenoir dédicaçait plusieurs ouvrages chez Fayard et prenait le temps d'échanger quelques mots avec les lecteurs.

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Vus aussi sur différents stands Axel de Tarlé, Diane Ducret, Antoine Sfeir, Laurent Mariotte, Pascal Brunner, Fabrice d'Almeida, Pierre Lemarquis (neurologue), Philippe Vandel (moins sexy qu'à la télé), et Françoise Hardy qui dédicaçait son dernier livre chez Albin Michel. La star des sixties a bien changé et si j'étais passée à côté d'elle dans la rue, je me serais demandé si c'était bien elle...

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Et j'ai croisé Pierre Assouline au détour d'une allée. Voilà pour ce deuxième épisode. Rendez-vous très prochainement pour le 3ème et dernier volet de ma journée au Salon du Livre.

24/03/2013

Salon du Livre de Paris #1

Cela faisait plusieurs années que je n'y avais pas mis les pieds et je ne me rappelais pas qu'il y avait autant de monde au Salon du Livre de Paris. J'y suis allée samedi car c'est le jour où il y a le plus de dédicaces et je voulais voir des écrivains que je n'avais jamais vus ainsi que des personnalités. Et bien je ne fus pas déçue. Je suis rentrée claquée mais super contente de ma journée.

Parmi les auteurs connus et reconnus, il y avait bien sûr Marc Levy, qui est passé à quelques mètres de moi pour aller s'acheter un sandwich (et oui, pour ceux qui en douteraient, les écrivains mangent...). Il est très grand et très simple, comme lorsqu'il passe sur un plateau télé. Mais je n'ai pas fait trois heures de queue pour une dédicace de son dernier livre... Je suis à peu près certaine qu'il a dû enchaîner des signatures pendant au moins quatre heures. C'était quasiment l'émeute devant le stand Robert Laffont! J'ai réussi à me faufiler pour prendre une photo mais c'était du sport et il faisait très très chaud sous les spots...

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En revanche on ne peut pas dire qu'Amélie Nothomb fasse dans la simplicité. Elle est arrivée coiffée d'un chapeau noir comme elle seule en porte. Puis, sachant qu'elle aime le champagne, un sbire de chez Albin Michel s'est amené avec une flûte et une bouteille de bulles pour étancher la soif de l'auteure pendant la séance de dédicaces. Autant vous dire que je n'aurais pas attendu pour une signature, encore moins que pour Marc Levy.

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Tatiana de Rosnay avait l'air d'être très avenante avec les lecteurs qui se pressaient devant le stand des éditions Héloïse d'Ormesson. J'ai juste pris un marque-page vantant son dernier ouvrage intitulé A l'encre russe.  

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Jean-Michel Guenassia était arrivé un peu avant Amélie Nothomb pour dédicacer ses ouvrages.

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Delphine de Vigan très concentrée sur le stand du Livre de Poche.

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Christine Angot dédicaçait Une semaine de vacances chez Flammarion. 

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Michel Quint dédicaçait En dépit des étoiles chez Héloïse d'Ormesson.

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J'ai dit tout le bien que je pensais de Peste & choléra de Patrick Deville à une dame qui attendait pour une dédicace. Quand on a aimé un livre il ne faut pas hésiter à le dire.

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Brigitte Kernel dédicaçait Andy chez Plon.

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Jean Teulé était là pour Fleur de tonnerre paru chez Julliard.

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Et puis j'ai vu plein d'autres auteurs que je n'ai pas pris en photo: Timothée de Fombelle, Douglas Kennedy, Michel Bussi, Jean d'Aillon, Philippe Delerm, Janine Boissard, Jacques Salomé, Erik Larson, Patrick Rambaud...

Dans l'épisode #2 du Salon du Livre je vous parlerai des personnalités et des animateurs que j'y ai vus et dans l'épisode #3 je vous présenterai les deux livres dédicacés que j'ai ramenés. A très bientôt!

16/03/2013

Nous étions faits pour être heureux - V. OLMI

livres,littérature,véronique olmi,amour,bonheur,actu,actualitéUn livre qui remue un peu à la fin. Un conseil: évitez de le terminer quand vous êtes malade. Les derniers chapitres pourraient vous tirer des larmes et vous donner mal au coeur.

Le livre s'ouvre sur la vie d'un couple qui a tout pour être heureux. Serge, soixantenaire, a une jeune et jolie femme prénommée Lucie. Ils ont deux magnifiques enfants. Lui est agent immobilier et gagne très bien sa vie. Elle, elle reste à la maison et prend soin avec entrain de leur progéniture. La vie de la famille est réglée comme du papier à musique. Alors, quand Suzanne vient accorder le piano du fiston dans leur maison située à Montmartre, Serge ne la remarque pas.

Mais il suffit parfois de peu de choses pour qu'une vie se désaccorde... Un soir de fête où il entre dans un bar avec sa femme, Serge revoit Suzanne. Pourquoi va-t-il chercher à la revoir? Elle n'est pas jeune, pas belle, et apparemment ordinaire. Et pourquoi va-t-il éprouver le besoin de lui confier une histoire d'enfance qu'il avait enfouie au plus profond de lui? Qu'a-t-elle de plus qu'une autre pour qu'il se confie à elle?

Il y a parfois des passions et des pulsions qu'il est vain de tenter d'expliquer mais qui doivent être vécues même si ça fiche son petit monde en l'air. C'est ce que va faire Serge. C'est ce que va faire Suzanne. Mais ni l'un, ni l'autre ne sortira indemne de cette histoire d'amour... même si pour Suzanne celle-ci sera finalement bénéfique.  

Nous étions faits pour être heureux - Véronique OLMI - Ed. Albin Michel - 2012

12/03/2013

Un bien précieux qui ne nous appartient pas

"Beaucoup se souviennent que Wojtyla "était toujours à tout calculer, à tout planifier". Silkowski raconte qu'il participait aux tournois interclasses de football, mais qu' "il n'en faisait pas une obession, comme beaucoup d'entre nous: il nous expliquait qu'il était dommage de perdre du temps à des futilités."

Gérer son temps. Ne jamais perdre un moment. Faire plusieurs choses à la fois, déjà: aller se promener, mais avec un livre dans la poche. Se lever aux aurores chaque jour, même en vacances. Se réserver une heure pour ceci, une heure pour cela - y compris pour la prière, la méditation, le repos ou les distractions. Le cardinal Wojtyla et, plus tard, le pape Jean-Paul II auront ainsi le souci d'utiliser au mieux le temps qui passe, comme un bien précieux qui ne vous appartient pas, comme un don de Dieu qu'il revient à l'homme de ne pas gaspiller."

Bernard LECOMTE Jean-Paul II (p. 34-35)

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