25/11/2012
Les dimanches en photo (36)
08:00 Publié dans Photographies | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photographies, blogs, actu, actualité | Facebook |
23/11/2012
Deux cygnes noirs remontaient le Tibre
Quelques personnes ricanèrent sur son passage mais il ne dit rien. Il était vidé. Il continua à marcher en direction du pont Sisto en hoquetant. Il progressait lentement. Sa jambe le faisait horriblement souffrir. Il avait de plus en plus de mal à supporter la douleur. Sa veste était dépenaillée et son pantalon ensanglanté. Lorsqu'il fut sur le pont il aperçut deux cygnes noirs qui remontaient le Tibre en direction du château Saint-Ange. Noirs, comme la couleur du chaos. La surface de l'eau bougeait à peine mais lui tanguait. Il se cramponna au muret pour éviter la chute. Il n'avait pas envie de se faire remarquer.
Il espérait que son frère, médecin, réussirait à extraire le projectile entré dans la chair mais il fallait auparavant qu'il parvienne à atteindre son cabinet. Il ne restait que quelques centaines de mètres or il n'était pas certain de pouvoir les parcourir dans son état. Sa jambe pissait le sang. Il avait fait un garrot à la va-vite quand il avait été certain que les cambrioleurs étaient partis. Heureusement la pièce était déserte quand ils avaient fait irruption. Il n'y avait que lui. Il avait essayé de s'enfuir dans une salle voisine mais l'un des malfrats avait visé ses jambes.
*********
Marcella retira sa deuxième tournée de linge de la machine et étendit les affaires sur le balcon. Un temps superbe pour faire sécher des vêtements dehors. Elle habitait via di Santa Dorotea, non loin de l'église du même nom. Elle vivait là depuis bientôt six ans. C'était un quartier agréable et proche de son travail même si c'était souvent difficile d'y garer sa voiture.
Lorsqu'elle eut terminé d'accrocher le linge elle se décida à aller chez l'épicier bio à quelques pas de l'immeuble. Mais à peine la porte du bâtiment refermée elle se figea. Devant elle se tenait un homme livide, chancelant. Elle le reconnut tout de suite. C'était Francesco Berghetti, un éminent professeur de théologie et chercheur à la faculté de philosophie de Rome. L'un des plus doués de sa génération. Ses travaux étaient multiples. Il avait entre autres recensé les thèses des mathématiciens qui avaient tenté de démontrer l'existence de Dieu par de savants calculs. Marcella avait assisté à plusieurs de ses conférences, lesquelles rencontraient à chaque fois un franc succès.
Ce texte a été rédigé pour l'édition 82 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
09:30 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, rome, actu, actualité | Facebook |
19/11/2012
Code Lupin - M. BUSSI
Il s'agit là du premier roman de Michel Bussi. Le sujet est fort intéressant mais j'ai parfois eu le sentiment qu'il nous donnait bien trop d'informations pour résoudre l'énigme. Enfin, celle que le professeur Roland Bergton (qui ressemble de près à Robert Langdon) et Paloma, une de ses étudiantes en histoire fort interlligente et séduisante, vont tenter de résoudre. Pour cela, ils disposent de 24 heures. Car le professeur doit se rendre en Roumanie dès le lendemain matin.
Tout commence quand Paloma vient soumettre à son prof une pièce d'or retrouvée par un touriste sur la Côte d'Albâtre où la jeune femme a trouvé un stage pour l'été. Cette pièce, gravée de 1905, est un morceau de plus pour le dossier que Bergton s'est constitué. Un dossier intitulé Code Lupin. Un code que Maurice Leblanc, père du gentleman cambrioleur, aurait dissimulé dans ses différentes oeuvres et qui aurait sa source dans le triangle cauchois.
Voilà donc nos deux héros partis à la recherche de ce code qui permettrait d'accéder au trésor des anglais... Est-ce que 24 heures vont suffire pour démêler les fils de l'énigme?
Ce premier roman n'est pas le meilleur de Michel Bussi et j'ai relevé beaucoup de coquilles sans compter les fautes de français comme "en vélo" au lieu de "à vélo". Dommage que les éditions PTC n'aient pas relu davantage le texte. Mais ne noircissons pas le tableau. Ce roman a le mérite de nous faire voyager dans des lieux mythiques et splendides de Normandie. Et de nous raconter un peu de l'histoire de cette belle région.
Code Lupin - Michel BUSSI - Ed. PTC - 2006
21:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, romans, romans policiers, michel bussi, normandie, actu, actualité | Facebook |
Un plan parfait
Une comédie bien sympathique pendant laquelle j'ai beaucoup ri. Les acteurs - Dany Boon et Diane Krüger - sont très bons. Les paysages africains sont splendides et j'ai beaucoup aimé la cérémonie de mariage chez les Massaï. Un film que je vous conseille si vous avez envie de passer un bon moment.
Isabelle vit depuis une dizaine d'années avec Pierre. Ils filent le parfait amour. Leur vie est réglée comme du papier à musique. Mais lorsqu'Isabelle a envie de faire un enfant, Pierre lui demande de l'épouser. Chose qu'Isabelle n'avait jamais envisagée. Et pour cause. Le premier mariage n'est jamais le bon pour les femmes de la famille. Une horrible malédiction qui fait dire à la mère, à la soeur et aux tantes que ce mariage est voué à l'échec.
Pour contourner la malédiction la soeur d'Isabelle trouve un moyen imparable. Elle envoie Isabelle au Danemark où elle doit se marier avec un étudiant et divorcer un quart d'heure après, la loi du pays l'y autorisant. Sauf que l'étudiant n'est pas au rendez-vous... Isabelle doit de toute façon revenir mariée et divorcée. Elle a alors l'idée de faire du charme à Jean-Yves, son voisin un peu lourd du vol Paris-Copenhague. Le brave Jean-Yves, "explorateur" pour le guide du routard, qui ne voit le mal nulle part, va mordre à l'hameçon. Et là va commencer un vrai road movie pour Isabelle. Elle va suivre Jean-Yves au Kenya puis en Russie. Le mariage va pour ainsi dire être une formalité mais pour obtenir le divorce, Jean-Yves va se montrer beaucoup plus coriace. Isabelle va-t-elle finir par épouser Pierre, l'homme de sa vie?
Un plan parfait - De Pascal CHAUMEIL - Avec Dany Boon, Diane Krüger, Alice Pol, Robert Plagnol, Jonathan Cohen, Laure Calamy...
11:30 Publié dans Cinéma, Films, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, films, un plan parfait, dany boon, diane kruger, actu, actualité | Facebook |
18/11/2012
Les dimanches poétiques (86)
"I believe happiness is only possible if you follow your feeling, your intuition, your real desires. Only unhappiness is gained by acting in accordance with duty, or obligation, or guilt, or the desire to please others. You must accept happiness when you can, not selfishly, but remembering you are a part of the world, of others, not separate from them. Should people pursue their own happiness at the expense of others? Or should they be unhappy so others can be happy? There's no one who hasn't had to confront this problem."
Hanif KUREISHI The Buddha of Suburbia
08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, littérature, hanif kureishi, actu, actualité | Facebook |
17/11/2012
Anesthésiée par un doux baiser
Tiberio s'approcha d'elle, la prit par les épaules et la serra tout contre lui. Il avait envie de déposer un baiser sur sa nuque. Une légère brise faisait onduler quelques mèches de cheveux qui s'étaient échappées de son chignon. Son parfum, frais et délicat, était grisant. Tiberio se décida enfin à l'embrasser. Un instant magique. Le temps semblait s'être arrêté. Il ne voyait plus les passants qui allaient et venaient autour d'eux. Marcella ne disait rien. Elle ne bougeait pas, comme anesthésiée par le doux baiser qui venait d'être déposé sur sa peau.
23:00 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, actu, actualité | Facebook |
16/11/2012
En flânant le long du fleuve
Marcella s'arrêta sur le pont Sisto. Elle regarda l'eau du Tibre s'écouler sous ses pieds. Une légère brise faisait ondoyer la surface dans un camaïeu orangé. Le coucher de soleil était beau. Comme elle beaucoup de passants s'arrêtèrent pour profiter des dernières lueurs de la journée. Trois vieilles femmes s'étaient accoudées au muret de pierres. Elle tendit l'oreille mais ne parvint pas à entendre disctinctement ce qu'elles racontaient.
Elle ne se lassait pas de marcher dans la ville. Elle avait d'ailleurs visité tous les quartiers à pied. Dès qu'elle avait un peu de temps elle chaussait ses baskets et allait se balader. Il lui arrivait parfois de faire plusieurs kilomètres. Elle allait jusqu'à Saint-Pierre et revenait en flânant le long du fleuve. C'était un loisir comme un autre. Un plaisir.
Malgré la pollution les jours de grande chaleur et les miasmes des détritus qui s'accumulaient parfois dans les rues, Rome était une ville agréable. Marcella allait le plus souvent travailler à pied. Elle était employée au consulat de la République française, situé via Giulia, à deux cents mètres à vol d'oiseau du Palais Farnese. Elle connaissait le trajet par coeur. Elle aurait pu y aller les yeux fermés. Elle y allait à pied sauf, bien sûr, lorsque sa gorge était irritée par le froid piquant de l'hiver. Elle s'y rendait alors en bus. Mais le trajet était loin d'être direct. Les lignes de bus passaient pour la plupart par le pont Garibaldi ce qui lui faisait faire des détours interminables et l'obligeait à partir une demi-heure plus tôt.
Ce qu'elle aimait tout particulièrement quand elle avait un moment de libre, c'était de retrouver quelques amis à la "Bonne cuisinière" pour manger un morceau et d'aller ensuite au "Rendez-vous des acteurs" pour boire un dernier verre. Elle avait d'ailleurs proposé au nouveau voisin de l'accompagner lors d'une de ses virées nocturnes. Une soirée simple, autour d'un bon plat, qui lui avait visiblement fait plaisir. Tiberio était jovial et subtil. Après avoir été douze ans intendant de la prison de Venise, il était depuis peu économe à la faculté de philosophie de Rome. Il avait été désigné parmi une dizaine de candidats aux profils très divers. Il avait un peu appréhendé ce changement de vie, surtout pour son fils Flavio. Mais le gamin s'était bien habitué à la capitale italienne. Il s'était rapidement fait de nouveaux copains. A chaque fois qu'il croisait Marcella ils se saluaient avec effusion. Le courant était bien passé entre eux. Certains samedis elle allait même le voir jouer au foot.
Ce texte a été rédigé pour l'édition 81 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
23:50 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, italie, rome, actu, actualité | Facebook |