17/11/2012
Anesthésiée par un doux baiser
Tiberio s'approcha d'elle, la prit par les épaules et la serra tout contre lui. Il avait envie de déposer un baiser sur sa nuque. Une légère brise faisait onduler quelques mèches de cheveux qui s'étaient échappées de son chignon. Son parfum, frais et délicat, était grisant. Tiberio se décida enfin à l'embrasser. Un instant magique. Le temps semblait s'être arrêté. Il ne voyait plus les passants qui allaient et venaient autour d'eux. Marcella ne disait rien. Elle ne bougeait pas, comme anesthésiée par le doux baiser qui venait d'être déposé sur sa peau.
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16/11/2012
En flânant le long du fleuve
Marcella s'arrêta sur le pont Sisto. Elle regarda l'eau du Tibre s'écouler sous ses pieds. Une légère brise faisait ondoyer la surface dans un camaïeu orangé. Le coucher de soleil était beau. Comme elle beaucoup de passants s'arrêtèrent pour profiter des dernières lueurs de la journée. Trois vieilles femmes s'étaient accoudées au muret de pierres. Elle tendit l'oreille mais ne parvint pas à entendre disctinctement ce qu'elles racontaient.
Elle ne se lassait pas de marcher dans la ville. Elle avait d'ailleurs visité tous les quartiers à pied. Dès qu'elle avait un peu de temps elle chaussait ses baskets et allait se balader. Il lui arrivait parfois de faire plusieurs kilomètres. Elle allait jusqu'à Saint-Pierre et revenait en flânant le long du fleuve. C'était un loisir comme un autre. Un plaisir.
Malgré la pollution les jours de grande chaleur et les miasmes des détritus qui s'accumulaient parfois dans les rues, Rome était une ville agréable. Marcella allait le plus souvent travailler à pied. Elle était employée au consulat de la République française, situé via Giulia, à deux cents mètres à vol d'oiseau du Palais Farnese. Elle connaissait le trajet par coeur. Elle aurait pu y aller les yeux fermés. Elle y allait à pied sauf, bien sûr, lorsque sa gorge était irritée par le froid piquant de l'hiver. Elle s'y rendait alors en bus. Mais le trajet était loin d'être direct. Les lignes de bus passaient pour la plupart par le pont Garibaldi ce qui lui faisait faire des détours interminables et l'obligeait à partir une demi-heure plus tôt.
Ce qu'elle aimait tout particulièrement quand elle avait un moment de libre, c'était de retrouver quelques amis à la "Bonne cuisinière" pour manger un morceau et d'aller ensuite au "Rendez-vous des acteurs" pour boire un dernier verre. Elle avait d'ailleurs proposé au nouveau voisin de l'accompagner lors d'une de ses virées nocturnes. Une soirée simple, autour d'un bon plat, qui lui avait visiblement fait plaisir. Tiberio était jovial et subtil. Après avoir été douze ans intendant de la prison de Venise, il était depuis peu économe à la faculté de philosophie de Rome. Il avait été désigné parmi une dizaine de candidats aux profils très divers. Il avait un peu appréhendé ce changement de vie, surtout pour son fils Flavio. Mais le gamin s'était bien habitué à la capitale italienne. Il s'était rapidement fait de nouveaux copains. A chaque fois qu'il croisait Marcella ils se saluaient avec effusion. Le courant était bien passé entre eux. Certains samedis elle allait même le voir jouer au foot.
Ce texte a été rédigé pour l'édition 81 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
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Haut-le-coeur!
James avait réussi à semer ses poursuivants. Il se trouvait maintenant dans une rue étroite qui abritait quelques restaurants. Il eut un haut-le-coeur. L'odeur qui s'échappait des différents établissements semblaient provenir de plats recuits dont il n'aurait voulu manger pour rien au monde. La rue était pour ainsi dire aveugle, éclairée seulement devant les restaurants par quelques lampions blancs gravés de caractères chinois.
Il ne s'arrêta pas. Les hommes qui étaient à ses trousses étaient sûrement en train d'inspecter les restaurants, ouvrant le plus petit placard pour voir s'il ne s'y cachait pas. Il fallait qu'il arrive à trouver une cachette sûre pour reprendre son souffle et éventuellement y passer la nuit. Ca lui permettrait de réfléchir à la meilleure solution pour sortir du quartier.
Ce texte a été rédigé pour le Blog à 1000 mains. Il n'est pas libre de droits et la photo de Xave non plus.
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15/11/2012
Le Goncourt des lycéens pour Dicker
Le Goncourt des lycéens a été décerné à Joël Dicker, écrivain suisse, jeudi 15 novembre pour son roman La vérité sur l'affaire Harry Quebert (Fallois). Un ouvrage qui avait été couronné récemment par le Grand prix du roman de l'Académie française.
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14/11/2012
L'Interallié à Philippe Djian
Les jurés du Prix Interallié ont couronné Philippe Djian mercredi 14 novembre pour son roman "OH..." paru chez Gallimard.
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11/11/2012
Porte-plumes au vent - M. CAFFIER
Voilà un roman fort intéressant sur le métier de journaliste. Michel Caffier nous raconte, à travers l'histoire de Pierre Léger et de quelques uns de ses confrères, l'évolution du métier de la fin de la guerre aux années 80. A l'époque il n'y a pas encore la télévision et le journalisme de radio n'est pas encore très développé.
Pierre Léger, qui rentre au Havre après avoir été démobilisé, cherche du travail. Alors qu'il se rend au journal La Normandie pour y faire paraître une annonce, il a la surprise d'être reçu par le patron du canard qui lui propose un job. Après une courte période d'essai, le jeune Pierre est finalement embauché et est rapidement promu au poste de reporter. (A l'époque il n'y avait pas besoin de passer par une école de journalisme pour commencer dans le métier...)
A force de couvrir différentes affaires, Pierre va se lier avec d'autres confrères travaillant pour des journaux de Nancy, Lyon, Toulouse et Lille. Une vraie entente va se créer entre eux et ils vont prendre l'habitude de se retrouver pour passer le nouvel an. Ils vont se recevoir à tour de rôle. Ils organiseront même des déplacements communs pour couvrir des événements à l'étranger. L'ambiance est bon enfant et il y a un réel esprit de camaraderie. Ce n'est pas encore le règne de l'argent... Les articles sont dictés par téléphone à la secrétaire et on tape encore à la machine à écrire.
J'ai lu ce livre très rapidement. Il est très intéressant. L'auteur donne des détails sur le monde de la presse écrite ainsi que sur de nombreux événements qui ont eu lieu au cours de ces quatre décennies. Si la vie professionnelle est très bien rendue, la vie privée n'est pas non plus négligée. Des enfants naissent, grandissent et ont à leur tour des enfants. Un roman que je vous conseille si vous vous intéressez au monde de la presse. Vous passerez un bon moment.
Porte-plumes au vent - Michel CAFFIER - Ed. Presses de la Cité - 2010
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Les dimanches poétiques (85)
" - Et des branleurs beaucoup du leur. Ils garderont jusque dans la tombe leur carte de presse utilisée jusqu'au bout, au-delà de la durée légale. Pour moi, selon le mot de François Mauriac, un journaliste est d'abord un homme qui réussit à se faire lire. En cette période de vacances, j'entends ou je lis des messages sur les animaux abandonnés au bord des routes. Dans mes souvenirs de jeunesse reviennent les livres et les légendes sur un animal solitaire, la Bagheera de Kipling, Kazan, le chien de James Oliver Curwood, son roi Grizzly. A l'inverse, un homme solitaire est un suspect, asocial, orgueilleux. La meute ne le chasse pas, elle se contente du renouvellement des pièges.
- Tu n'es pas un gibier aveugle comme une taupe.
- J'ai l'horreur du vide et je n'aime pas les souterrains. Je suis plus un homme de tranchée qu'un sapeur de galerie de mines. Je suis tombé dans des champs de barbelés tressés par des articles trop longs, quand le lecteur se perd, trop personnels quand il s'agit d'uniformiser l'opinion, trop lettrés quand on se contente de lire monsieur Guy Lux dans le texte."
Michel CAFFIER Porte-plumes au vent
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