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31/05/2017

Mai en quelques mots #8

Gagner au grattage. (Pour une fois!) // Dire au revoir à mon chat. Accepter de le laisser partir dignement plutôt que dans d'atroces souffrances // Les cadenas de l'amour vendus aux enchères // Du monde en ville malgré la pluie // A ta santé Manu! // Fatiguée // Aller chez Colombus Café en attendant qu'ouvre l'institut de beauté // La tête dans le guidon, encore et toujours. Pas le temps d'écrire... et en souffrir // Se faire surprendre par la pluie // Lorgner sur Guernesey... et la maison de Victor // Mais finalement je ne ferai peut-être jamais ce voyage... // Pas épanouie. Songer à explorer d'autres voies // Un reportage sur Jay McInernay et entrevoir une vraie philosophie de vie // Fait pas bon être présentateur de 20 heures... // Rêver de montagne mais aussi d'île balayée par le vent // Fan du réveil dégoté pour mon bureau // Apprendre qu'il y a une ligne directe entre la grosse ville toute proche et Avignon... // Une maman à son petit garçon de 4 ou 5 ans: "T'aimerais un autre bébé à la maison, toi?" // Découvrir Anne Wiazemsky // Soirée au fil de l'eau en bonne compagnie

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28/05/2017

Ses yeux brillaient de mille feux

La plage était déserte. Tiberio et Marcella cheminaient tranquillement. Ils avaient ôté leurs chaussures pour être au contact des éléments. Le sable humide sous leurs pieds était une sensation curieuse. Ils marchaient l'un à côté de l'autre en silence. Leurs cheveux se pliaient aux désirs du vent. C'était la première fois qu'ils se promenaient pieds nus sur l'estran. D'habitude ils restaient tout en haut de la plage, là où le sable était toujours sec et où l'après-midi les familles allongeaient leurs serviettes.

Le sable froid titillait leur peau. Ils se retournaient de temps à autre pour contempler leurs empreintes figées dans le large tapis ondulé. L'air, chargé d'iode et d'embruns, leur mettait les poumons sous pression. Ils sentaient chaque bouffée passer dans leur trachée, comme si quelqu'un, le pied sur une pompe, avait essayé de les gonfler tout entiers.

Ils marchèrent ainsi pendant une demi-heure puis firent demi-tour après avoir observé longuement l'horizon. Des bateaux de pêche s'en allaient dans le lointain. Tiberio prit la main de Marcella et la serra fort. Elle se rapprocha de lui et se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Ils n'avaient pas échangé un mot depuis qu'ils étaient descendus de voiture. Tiberio l'enlaça tout contre lui et observa son visage. Les yeux de Marcella brillaient de mille feux, concurrençant la lumière vive du soleil.

Textes précédents: N°5, N°6

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°269 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits. La photo, de Vincent Héquet, n'est pas libre de droits non plus.

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Les dimanches poétiques (199)

"Le charme le plus grand d'Anne (qui semble bien ignorer la coquetterie féminine!), c'est bien cette confiance qu'on lit dans ses yeux. Confiance exigeante envers ceux qu'elle aime, car il faut être attentif à ne pas la décevoir. Âme sans replis et sans détours, et pourtant compliquée, où les racines du bien voisinent - comme en chaque homme - avec celles du moins bien et du mal."

Anne WIAZEMSKY Un saint homme

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22/05/2017

Nuits blanches

Comme à chaque fois qu'il se réveillait la nuit Tobias alluma toutes les lumières de l'appartement. Il voulait distinguer chaque meuble et chaque objet. La pénombre l'inquiétait. Elle amplifiait son sentiment de solitude. De plus le silence de la nuit le terrifiait.

Lorsque tout l'espace autour de lui fut éclairé il prit un paquet de copies qu'il devait corriger et s'allongea sur le canapé. Les devoirs étaient plus mauvais les uns que les autres. Avait-il donné des exercices si difficiles à ses élèves? Il savait que ceux-là étaient en filière littéraire mais ce n'était pas, pensait-il, parce qu'ils avaient choisi les lettres qu'ils devaient laisser de côté les mathématiques. Il repensa à son propre parcours. Malgré des prédispositions pour les matières scientifiques, il n'avait jamais négligé les cours de français et de littérature qu'il avait appris avec autant d'intérêt que les cours de biologie et de physique-chimie.

Il rangea les copies et alla se planter devant la baie vitrée du balcon. Le temps s'étirait lentement. Dans l'immeuble d'en face tout le monde semblait dormir. Il aurait aimé voir ne serait-ce qu'une petite veilleuse allumée. Mais rien. Il était le seul à devoir veiller. Le sommeil l'avait abandonné. Il pouvait prendre un bouquin en attendant l'heure de se préparer. Tobias se réfugiait souvent dans les livres. Mais les livres, ce n'était pas les gens. On ne pouvait pas engager une conversation avec eux. Il aurait aimé avoir quelqu'un à qui se confier, quelqu'un à aimer. Or, il semblait être transparent. Personne ne s'intéressait à lui. On ne lui posait jamais de questions lors des réunions, comme si son avis ne comptait pas. Du coup, il s'était peu à peu éloigné des autres. Sans s'en rendre bien compte il s'était isolé. Il ne regardait plus vraiment les gens.

La solitude le serrait à la gorge. Le nœud qu'elle avait passé autour de son cou l'étouffait chaque jour davantage. Les nuits blanches ne faisaient qu'accentuer la sensation. Il avait l'impression par moments de perdre pied. Plusieurs fois il avait évalué la distance entre la rue et le balcon. Oui, il y avait déjà pensé à faire le grand saut. Passer un pied par-dessus la rambarde. Puis l'autre. Et tout serait fini.

Textes précédents: N°1, N°2, N°3

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°268 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits.

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21/05/2017

Les dimanches en photo (83)

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17/05/2017

Tintamarre! - expo au MdiG

Si vous êtes amoureux de musique classique et de peinture, je vous conseille cette exposition se tenant au Musée des impressionnismes de Giverny jusqu'au 2 juillet. Tintamarre! donne à voir des instruments de musique dans l'art sur la période 1860-1910. Les débuts de l'impressionnisme coïncident avec l'arrivée de nouveaux instruments. Outre ceci, la musique se fait de plus en plus présente dans le quotidien, notamment avec l'ouverture de salles de bals et de cafés-concerts.

De nombreux artistes sont témoins de cette évolution: Manet, Renoir, Whistler, Toulouse-Lautrec... Ils captent l'évolution de la musique qui casse avec les codes et la tradition.

Une centaine d'œuvres sont présentées ainsi que quelques instruments à vent issus de la fabrique d'instruments à vent de la Couture Boussey (27). Une fabrique aujourd'hui renommée dans le monde entier. 

Une exposition qui se décline entre musique de salon et représentations publiques avec quelques œuvres majeures tels Les Saltimbanques de Gustave Doré et Catherine Vlasto de John Singer Sargent.

Informations pratiques disponibles en cliquant sur le lien suivant: Musée des impressionnismes de Giverny

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Les Saltimbanques - Gustave doré

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Catherine Vlasto - John Singer Sargent

14/05/2017

Les dimanches poétiques (198)

"La retraite est révolte. Gagner sa cabane, c'est disparaître des écrans de contrôle. L'ermite s'efface. Il n'envoie plus de traces numériques, plus de signaux téléphoniques, plus d'impulsions bancaires. Il se défait de toute identité. Il pratique un "hacking" à l'envers, sort du grand jeu."

Sylvain TESSON Dans les forêts de Sibérie

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