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02/11/2012

Enola Holmes/Le mystère des pavots blancs - N. SPRINGER

livres,littérature,enola holmes,sherlock holmes,londres,actu,actualitéDans ce troisième tome Enola se met en tête de retrouver le Dr Watson - fidèle compagnon de son frère Sherlock - qui a mystérieusement disparu. Après avoir accompli sa journée de consultations il est allé à son club mais on ne sait pas ce qu'il est devenu ensuite.

Enola se lance tête baissée dans l'affaire et emploie tous les stratagèmes possibles pour glaner des infos et comprendre ce qui a pu se passer. Elle craint que quelqu'un ait attenté à la vie du brave docteur. C'est en cherchant un déguisement adéquat pour s'introduire chez Mrs Watson qu'elle va faire d'incroyables trouvailles, non seulement pour se grimer mais aussi faire avancer son enquête.

Elle n'oublie pas par ailleurs de consulter les avis personnels glissés dans les journaux. Elle en trouve un dans la Pall Mall Gazette qui semble avoir été envoyé par sa mère mais elle se méfie. Il se pourrait que ses frères aient appris le langage des fleurs... Un second message - qui celui-ci n'est pas signé - viendra confirmer son pressentiment.

Je trouve que ce tome 3 est meilleur que les deux précédents. L'intrigue est intéressante et tient debout. Enola gagne en maturité et ses intuitions sont bonnes. Elle arrive à résoudre l'énigme sans l'aide de ses frères. Elle leur rend d'ailleurs un grand service! J'ai hâte de lire le prochain tome!

Enola Holmes/Le mystère des pavots blancs - Nancy SPRINGER - Ed. France Loisirs/Guanaco - 2010

29/10/2012

Le testament français - A. Makine (coup de coeur)

livres,littérature,andreï makine,russie,voyages,actu,actualitéAprès avoir rendu le dernier livre emprunté à la bibliothèque je ne savais pas quoi choisir. En parcourant les étagères mes yeux se sont arrêtés sur cet ouvrage dont j'avais vaguement entendu parler. Je ne me souvenais pas du tout qu'il avait obtenu le prix Goncourt et encore moins le prix Médicis en 1995. Mais quelle bonne idée j'ai eue de l'emprunter! Ce fut un réel enchantement. Non seulement l'histoire est touchante mais en plus c'est merveilleusement bien écrit! Je ne sais pas s'il y a une part autobiographique dans ce récit. Si c'est le cas c'est magnifiquement retranscrit.

Le narrateur nous raconte la vie de sa grand-mère maternelle chez laquelle il passait toutes ses vacances d'été avec sa soeur dans la ville de Saranza. Il nous parle notamment des récits qu'elle leur faisait de son passé français, en leur montrant tout un tas de documents et de photos conservés comme des trésors dans une vieille valise. Cette babouchka leur parlait d'ailleurs en français. Une façon de renouer avec son passé et de transmettre à ses petits enfants son histoire, "leur" histoire.

On découvre la vie difficile de la grand-mère, la misère en Russie, les dures années de  guerre. Une vie qui mêle l'histoire de la Russie et de la France. 

Le narrateur nous livre par ailleurs ses nombreuses interrogations sur son identité et son rapport au pays dans lequel il vit. Et quand ce ne sont pas les interrogations du narrateur, ce sont des descriptions assez extraordinaires des paysages et notamment de la steppe qui entoure la ville de Saranza. J'ai eu parfois l'impression d'un goût de poussière et d'une immensité presque angoissante.

C'est vraiment un très beau roman. Ca vaut bien un Goncourt et un Médicis. J'avais déjà lu un livre d'Andreï Makine qui m'avait moyennement plu mais je continuerai à lire cet auteur dans l'espoir de retrouver dans ses autres ouvrages un peu du style que j'ai aimé dans celui-ci.

Le testament français - Andreï MAKINE - Ed. Mercure de France - 1995

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28/10/2012

Les dimanches poétiques (84)

"Je cherchais de nouveau une oeuvre absolue, unique, je rêvais d'un livre qui pourrait par sa beauté refaire le monde. Et j'entendais la voix de ma grand-mère me répondre, compréhensive et souriante, comme autrefois, à Saranza, sur son balcon:

- Tu te rappelles encore ces étroits appartements en Russie qui croulaient sous les livres? Oui, des livres sous le lit, dans la cuisine, dans l'entrée, empilés jusqu'au plafond. Et des livres introuvables qu'on vous prêtait pour une nuit et qu'il fallait rendre à six heures du matin précises. Et d'autres encore, recopiés à la machine, six feuilles de papier carbone à la fois; on vous en transmettait le sixième exemplaire, presque illisible et appelé "aveugle"... Tu vois, il est difficile de comparer. En Russie, l'écrivain était un dieu. On attendait de lui et le Jugement dernier et le royaume des cieux à la fois. As-tu jamais entendu parler là-bas du prix d'un livre? Non, parce que le livre n'avait pas de prix! On pouvait ne pas acheter une paire de chaussures et se geler les pieds en hiver, mais on achetait un livre..."

Andreï MAKINE Le testament français

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07/10/2012

Les dimanches poétiques (83)

"Devant moi, près de l'autel, un homme jouait de l'orgue. Je le voyais de dos, un prêtre. Il n'était pas en soutane, mais le col blanc ne faisait pas de doute, ni sa manière de jouer, je trouvais, profondément religieuse. J'ai fait quelques pas vers lui avant de reculer. Je regardais cet homme faire courir ses doigts sur le clavier, sa nuque large, ses cheveux gris, épais. Je l'ai soudain reconnu."

Hélène GREMILLON Le confident

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03/10/2012

Babbitt - S. LEWIS

livres,littérature,littérature américaine,sinclair lewis,actu,actualitéJ'avais ce livre depuis un bout de temps dans ma PAL. Un livre gagné lors d'un concours sur un blog. La gentille Marion m'a donc fait parvenir ce roman de Sinclair Lewis publié pour la première fois en 1922. J'ai mis du temps à le lire. L'histoire n'est pas hyper passionnante. L'intérêt de ce roman réside dans le portrait fouillé du personnage central: ses ressentis, ses pensées et ses désirs.

Le livre fourmille de descriptions et rend compte précisément de l'état d'esprit de George F. Babbitt, agent immobilier de son état, qui travaille avec son beau-père dans la très florissante, mais aussi très conservatrice, ville de Zenith. Notre homme fait partie des meilleures sociétés de la ville, défend les intérêts capitalistes et vilipende les socialistes et les ouvriers.

Mais un beau jour Babbitt se rebelle contre tout ça et contre lui-même. Il se met à avoir des idées libérales et donne raison sur certains points au plus fervent activiste de gauche que compte la ville, Seneca Doane. Ses amis de l'Athletic club et des Boosters s'en offusquent et se mettent à l'éviter. Babbitt se met par ailleurs à fréquenter une bande de débauchés et néglige la communauté religieuse où il avait l'habitude de se rendre. Sa femme en prend elle aussi ombrage et les disputes se succèdent...

Babbitt s'affranchira-t-il de toutes les convenances ou bien reviendra-t-il dans le chemin qu'il avait jusqu'alors suivi? N'a-t-il pas le regret de ne jamais avoir fait ce dont il avait vraiment envie?

Cette lecture fut intéressante mais je ne la conseillerai pas à tout le monde. Si vous êtes passionnés par les Etats-Unis - et tout particulièrement le début du 20ème siècle - alors ce livre est pour vous. En revanche, si vous n'avez pas beaucoup d'affinités avec la culture américaine, je pense que vous pouvez en différer la lecture...

Babbitt - Sinclair LEWIS - Ed. Stock - 2010

23/09/2012

Les dimanches poétiques (82)

"Arnold se dit qu'il pourra bientôt peut-être acheter le nouveau pull d'automne qui donnera ses couleurs à la saison. Il n'a plus envie d'un pastis à la terrasse du Rouquet. C'est bien de rentrer dans la salle, de retrouver le Paris des banquettes, de commander un thé au lait. C'est bon de pouvoir refaire ce geste: se réchauffer la paume des mains en englobant la tasse."

Philippe DELERM Quelque chose en lui de Bartleby

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16/09/2012

Les dimanches poétiques (81)

"Sans parler, ils restaient assis au bord de l'embarcadère, balançant leurs jambes au-dessus de l'eau. L'immense douceur de cet endroit pénétra Babbitt, et il murmura: "Je voudrais rester ici, toute ma vie, à tailler du bois, assis là. Ne plus jamais entendre une machine à écrire... ou Stan Graff faisant son barouf au téléphone... Ou Rone et Ted se chamaillant. Rester assis là, simplement... Ah! grand Dieu!"

Sinclair LEWIS Babbitt

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