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27/02/2012

Mufle - E. NEUHOFF

livres, littérature, romans, éric neuhoff, actu, actualitéVoilà un ouvrage bien singulier. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais ce n'est pas un coup de coeur non plus. Ce qui m'a dérangé dans ce livre c'est le passage de la 1ère à la 3ème personne dans un même chapitre. Un peu perturbant parfois... Sinon, l'amertume du personnage et ses pensées sont parfaitement rendues. J'ai relevé de beaux paragraphes ici et là. 

Il est question ici de trahison et de rupture amoureuse. Un homme trompé décide un beau jour de ne plus fermer les yeux sur l'infidélité de sa femme. Ils sont mariés seulement depuis deux ans mais Charlotte multiplie les week-ends de "travail". Or, quand elle part, c'est pour retrouver un amant... rarement le même. Son mari l'observe, la scrute mais ne lui dit rien. Il souffre en silence. Et puis un beau jour il dit "stop".

N'en pouvant plus de jouer la comédie il part. Il n'a pas envie de devenir un "clochard de l'amour". Il sait que la guérison sera longue mais que ce n'est pas impossible de se remettre d'une rupture. Les premiers temps sont difficiles. Il a peur de la croiser dans Paris et se remémore les moments passés avec elle. Puis il voyage, travaille beaucoup, voit ses amis et fait de nouvelles rencontres. Il finit par oublier Charlotte et commence à regarder d'autres femmes... Le bout du tunnel est proche!

Mufle - Eric NEUHOFF - Ed. Albin Michel - 2012  

24/02/2012

L'appel de l'ange - G. MUSSO

9782266227537[1].gifUn couple que je connais, croisé par hasard à la bibliothèque, m'avait dit de ce livre: "Vous n'allez pas le lâcher!" Comme c'était juste! Une fois qu'on a mis le nez dedans, difficile de s'en extirper avant d'avoir lu le dénouement. C'était la première fois que je lisais Guillaume Musso et je ne regrette pas. Son style est assez proche de celui de Marc Lévy et côté imagination, il n'a rien à envier à son confrère.

Cette histoire commence par un fait anodin. Jonathan Lempereur, responsable d'un petit restaurant de San Francisco, est à l'aéroport JFK de New York afin de récupérer son fils pour les fêtes de Noël. S'y trouve également Madeline Greene, fleuriste qui rentre à Paris avec son amoureux après une escapade romantique à Big Apple. Madeline et Jonathan n'auraient jamais dû se croiser et pourtant ils se retrouvent dans la même cafétéria de l'aéoport où ils convoitent la même table. Ne voyant pas arriver l'autre ils vont se percuter et éparpiller leurs effets personnels sur le plancher. Des effets qu'ils vont ramasser en se traitant de noms d'oiseaux.

L'histoire aurait pu s'arrêter là sauf qu'une fois arrivés à destination, nos deux étourdis vont se rendre compte qu'ils ont échangé par mégarde leurs portables... Et ils vont commencer à fouiller la vie de l'autre. Quels fichiers, quels secrets renferment les mobiles?... Ils vont faire de drôles de découvertes et s'apercevoir qu'ils sont liés par une sombre histoire. Le destin s'est chargé de les réunir...

Je dois avouer que je ne suis pas une grande fan des romans dont l'action se déroule aux Etats-Unis mais ce livre m'a donné envie de découvrir San Francisco, ses maisons colorées et ses rues en pente.

L'appel de l'ange - Guillaume MUSSO - Ed. X.O. - 2011

20/02/2012

Dans les forêts de Sibérie - S. TESSON (coup de coeur)

livres,voyages,témoignages,lac baïkal,russie,dans les forêts de sibérie,actu,actualitéQuel témoignage! J'avais entendu parler de ce livre dans les médias alors quand je l'ai vu disponible à la bibliothèque, je n'ai pas hésité une seconde. Le sujet m'intéressait fortement, moi qui suis un brin sauvage, qui me plaît au milieu des éléments, exceptée peut-être la tempête.

Sylvain Tesson voulait avant ses quarante ans vivre en ermite au fond des bois. Il s'est donc installé pendant 6 mois sur une rive du lac Baïkal, dans une cabane sibérienne, sans voisins, sans route d'accès et à 120 kilomètres du premier village. Sa réclusion commence en février 2010 et s'achève six mois plus tard. C'est le journal intime de ces six mois coupé du monde qu'il nous livre.

Il renoue avec la nature et les choses essentielles. Pas d'électricité, pas de distractions (juste une "bibliothèque idéale" entassée dans une caisse), pas d'eau courante et très peu de vivres. Il va devoir s'en sortir avec les moyens du bord. Alors quand les denrées emportées s'amenuisent, il ne peut que compter sur lui et aller à la pêche.

Il va apprendre à observer la nature, à communier avec elle. Il se rend vite compte que sa vie d'avant ne lui manque pas. D'ailleurs, il n'apprécie pas beaucoup ceux qui viennent troubler son quotidien au bord du lac. A plusieurs reprises il peste contre des malotrus qui saccagent la rive, lui qui aspire à la quiétude et au respect de la nature.

Non seulement le récit de cette expérience est intéressant mais en plus il est extrêmement bien écrit. J'ai aimé la musicalité des phrases et la plume, parfois ironique, de l'auteur. Il a une façon bien à lui de mettre en exergue les travers de ses contemporains et ne se prive pas de quelques coups de griffes aux politiques. Il dit en gros de Jean-François Copé qu'il gagnerait à parler un peu moins et à réfléchir un peu plus. Je ne suis pas loin de penser la même chose que lui. (J'ai dis ça, moi?)

Cette expérience est peut-être une définition de la liberté: tout quitter et partir dans un coin perdu, respirer avec les arbres et vivre avec les animaux. 

Dans les forêts de Sibérie - Sylvain TESSON - Ed. Gallimard - 2011 

15/02/2012

Béthune, 2 minutes d'arrêt - P.-S. VAST

livres,littérature,romans,romans policiers,patrick-s. vast,actu,actualitéC'est mon premier "polar en nord" et franchement, heureusement qu'il était court! Sinon,  j'aurais été tentée de l'abandonner. Ce n'est pas l'intrigue qui m'a dérangée mais plutôt le style de l'auteur. Patrick-S. Vast m'était totalement inconnu et après un petit tour sur Google j'ai vu qu'il avait un blog où il indique qu'il écrit non seulement des polars mais aussi de la science-fiction et du fantastique... Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser un commentaire pour lui faire part de mon désappointement. Une petite critique qui lui sera peut-être utile pour son prochain roman.

L'histoire débute à la gare de Lens. Charline Wartel, jeune femme de 27 ans, est obligée de prendre le TER pour rentrer chez elle à Béthune car elle a un souci de voiture. Elle prend d'assaut un compartiment avec d'autres voyageurs et s'installe dans un fauteuil après avoir déposé ses emplettes et son sac à main sur le siège à côté. En face d'elle prend place un jeune homme d'une trentaine d'années qui la regarde avec insistance. Elle est mal à l'aise et détourne le regard.

Pour aller jusqu'à Béthune il faut 20 minutes mais épuisée par sa dure journée au travail, Charline s'endort. C'est en sursaut qu'elle se réveille et quitte la rame en catastrophe en emportant ses achats. Elle est soulagée de s'être réveillée à sa gare mais elle n'a pas entendu l'annonce diffusée par le haut-parleur: "Assurez-vous de ne rien avoir oublié dans le train". Et là une alarme se déclenche dans son cerveau. Elle a oublié son sac à main! Elle fait demi-tour et court pour essayer de le récupérer mais la rame s'ébranle quand elle arrive sur le quai.

Charline prévient le chef de gare qui lui dit qu'il va appeler son collègue pour le récupérer. Mais le sac a disparu. Pas la moindre trace sur le siège... La jeune femme repense au type qui était assis en face d'elle, persuadée que c'est lui qui s'en est emparé et elle a comme un mauvais pressentiment...

Après avoir lu ce livre je peux vous dire que je ferai super attention à mon sac quand je prendrai le train!

Béthune, 2 minutes d'arrêt - Patrick-S. Vast - Ed. Ravet-Anceau - 2011

12/02/2012

L'Armée furieuse - F. VARGAS

livres,littérature,fred vargas,romans policiers,actu,actualitéJe n'avais jamais rien lu de Fred Vargas et je ne connaissais le commissaire Adamsberg qu'à travers des adaptations audiovisuelles et cinématographiques. Ce qui fait que tout au long de ma lecture il a eu les traits de Jean-Hugues Anglade (Sous les vents de Neptune) et parfois ceux de José Garcia (Pars vite et reviens tard).

Le commissaire Adamsberg est un intuitif. Alors que d'autres analysent les faits les uns après les autres, lui emmagasine les infos et les laissent mijoter dans son cerveau. Il parvient aux conclusions sans faire d'efforts, sans s'en rendre compte. 

Dans ce roman il doit faire face à l'Armée furieuse, une abominable cohorte de spectres dirigée par le seigneur Hellequin qui, à intervalles réguliers, vient hanter le chemin de Bonneval, à quelques encablures du village d'Ordebec dans le Calvados. Est-ce une légende ou cette Armée furieuse existe bel et bien? Il semblerait qu'elle soit bien réelle. C'est en tout cas ce que tout le monde pense après la vision de Lina Vendermot dont la mère se fait un sang d'encre. Lina a vu quatre "saisis" de l'Armée dont trois qu'elle a pu nommer au capitaine Emeri, responsable de la gendarmerie d'Ordebec.

Quelques jours plus tard Herbier, l'un des "saisis", est retrouvé mort dans un fossé, tué d'une balle en pleine tête. Un type d'une nature pas très sympathique, du genre "viandard" comme on a coutume de dire dans le milieu de la chasse. Ses congélateurs étaient remplis de gibier tué pas toujours légalement. Le village d'Ordebec commence à se poser des questions. Et si le seigneur Hellequin venait vraiment punir les méchants?

Pendant ce temps-là à Paris, une autre affaire occupe Adamsberg. Antoine Clermont-Brasseur, riche industriel, a été retrouvé calciné dans sa Mercedes et tous les indices laissent penser que le coup a été fait par Momo-mèche-courte. Tout le monde pense ça sauf Adamsberg... Le commissaire arrivera-t-il à mettre la main sur les coupables?

Ce fut une lecture intéressante même si parfois je me suis un peu ennuyée (ou alors j'avais la tête ailleurs). Adamsberg est attachant et j'aime beaucoup ses collègues:  Danglard, Veyrenc et Retancourt. Un petit reproche à l'auteur cependant. Je me suis parfois un peu perdue dans des descriptions pas toujours très claires... Ca manquait de précisions pour que ça ait l'air vraisemblable.

L'Armée furieuse - Fred VARGAS - Ed. Viviane Hamy - 2011

06/02/2012

Wislawa Szymborska s'est éteinte

La poétesse polonaise Wislawa Szymborska est décédée mercredi 1er février à Cracovie à l'âge de 88 ans. Prix Nobel de littérature en 1996, elle était l'auteur d'une vingtaine de recueils de poèmes plus ou moins philosophiques portant sur des questions morales de notre époque dans un style étudié. Indépendante d'esprit, elle est toujours restée à l'écart de la vie politique, comme bon nombre d'intellectuels polonais pour qui la dimension spirituelle de la vie prévaut sur le reste.

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Sous une petite étoile

  • Que le hasard m'excuse de le dire nécessité,
  • et qu'elle-même m'excuse si malgré tout j'ai tort.
  • Que le bonheur supporte que je le prenne sans façons.
  • Que les morts me pardonnent ces souvenirs fanés.
  • Et le temps, les univers manqués par seconde.
  • Pardon à l'amour ancien si le nouveau est premier.
  • Guerres lointaines, permettez ces fleurs dans le salon.
  • Plaies ouvertes, excusez mes égratignures.
  • Que les clameurs montant des abîmes pardonnent ce menuet.
  • Et les gens dans les gares - mon sommeil matinal.
  • Sois indulgent, espoir harcelé, laisse-moi rire parfois.
  • Oubliez, déserts, que je n'accoure avec une cuillerée d'eau.
  • Et toi, vieil épervier, toujours dans la même cage
  • fixant depuis des lustres le même point dans l'espace
  • veuille bien m'absoudre encore, fusses-tu empaillé.
  • Pardon à l'arbre abattu pour les quatre pieds de la table.
  • Pardon aux grandes questions pour les petites réponses.
  • Vérité, ne fais point trop attention à moi.
  • Gravité, j'implore ta miséricorde.
  • Souffre, mystère de l'être, que j'arrache des fils à ta robe.
  • Ne m'en tiens pas rigueur, âme, de ne t'avoir trop souvent.
  • Que me pardonne le tout de ne pouvoir être partout.
  • Que me pardonnent tous de ne pouvoir être chacun.
  • Je sais: tant que je vis, je n'ai aucune excuse,
  • car je me fais ainsi obstacle à moi-même.
  • Pardonne-moi, langue, d'emprunter des mots pathétiques
  • et de faire l'impossible pour qu'ils paraissent légers.

26/01/2012

La musique influence les achats

Laurent Delassus, conseiller en marketing et e-communication , était au Club de la presse de Haute-Normandie il y a quelques jours pour présenter son livre "La Musique au service du Marketing". C'était au départ un sujet de thèse.

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Cet ancien journaliste à Radio France et musicien exceptionnel a eu une riche idée. Car outre les images, le packaging et les odeurs, la musique est une composante non négligeable du marketing. Et celui-ci a bien évolué ces dernières années. On parle maintenant de "brand content" c'est-à-dire tout ce qui est contenu dans la marque.

Laurent Delassus explique qu'aujourd'hui "on crée de l'interaction avec le consommateur. La musique est une opportunité pour créer une relation avec le client. Il faut combler le silence."

Cela passe par la détermination de la cible. La musique transmet des émotions. Il y a les émotions collectives, auxquelles tout le monde est sensible. Mais la musique est aussi un facteur segmentant de la population. Chaque groupe social est sensible à différents types de musique et réagit différemment suivant sa zone d'habitation. Les tempi ont leur importance, tout comme les accords majeurs et mineurs. 

Et on ne soupçonne pas jusqu'où sont capables d'aller certaines marques pour vendre leurs produits. Laurent Delassus explique que ZARA avait mis des badges sur les vêtements dans l'un de ses magasins en Angleterre et que lorsque le client essayait un t-shirt, une cellule installée dans la cabine détectait le badge et diffusait une musique en adéquation avec le style du t-shirt. Et oui mes amis, on n'arrête pas le progrès!