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20/05/2012

Absolument dé-bor-dée! - Z. SHEPARD

livres,essais,politique,fonction publique territoriale,zoé shepard,actu,actualitéVoilà un autre témoignage sur la fonction publique territoriale. L'auteure met surtout en lumière le paradoxe du fonctionnaire, à savoir comment faire 35 heures... en un mois!

Attachée territoriale, la jeune femme doit faire face à un lot d'incompétents répartis à tous les niveaux hiérarchiques. Cela va de la secrétaire pas futée capable de laisser un post-it sur une feuille à photocopier au collaborateur de cabinet reclassé à un poste de directeur général bien au-dessus de ses compétences.

Elle en a bavé notre Zoé. Chargée de mission dans le service des Affaires Internationales et Européennes d'une grande collectivité, elle récupère tous les dossiers dont les autres ne veulent pas s'occuper. Soit parce qu'ils ne sont pas compétents, soit parce qu'ils sont absolument dé-bor-dés! Je comprends parfaitement son désarroi. Être obligée d'expliquer dix fois à une personne une tâche à accomplir pour qu'elle la fasse correctement, c'est désespérant. Sans parler du manque de bon sens d'un certain nombre de supérieurs hiérarchiques promus directeurs par l'intercession du Saint Esprit... Mais que vaut la parole d'une chargée de mission face à un directeur? Le chef a forcément raison puisqu'il est chef.

Zoé est souvent à deux doigts de la crise de nerfs. Les tocards sont légions à l'AIE et les travailleurs assidus rares. Pour éviter le burn-out la jeune femme décide de prendre un congé sabbatique de quelques mois pour aller aider une association à construire des écoles en Afrique.

Elle nous raconte ses déboires de fonctionnaire sur un ton très drôle avec un style pince-sans-rire. J'ai bien aimé et j'ai beaucoup ri!

Absolument dé-bor-dée! - Zoé SHEPARD - Ed. Albin Michel - 2010

13/05/2012

Dire son nom - F. GOLDMAN (abandon)

9782267022063[1].gifJ'abandonne. Je ne suis pas coûtumière du fait mais ce n'est vraiment plus possible. "Dire son nom" ne m'emballe pas du tout. C'est beaucoup trop lyrique à mon goût et j'ai la désagréable sensation de tourner en rond. Je renonce donc à la page 66. L'auteur, un Américain, n'en saura rien. Quelle importance qu'une petite Française ait aimé ou pas son livre, lui qui doit jouir d'une belle renommée aux Etats-Unis vu les éloges dithyrambiques qui figurent sur la quatrième de couverture.

Il ne s'agit pas là d'une biographie bien que ce roman tourne autour d'une partie de sa vie. Le sujet en est sa femme, Aura, morte noyée en 2007. Il raconte leur rencontre, les habitudes d'étudiante d'Aura, ses particularités de Mexicaine, leur vie commune, tout ça d'une manière assez désordonnée et qui ne mène nulle part. J'ai ressenti ce livre comme une sorte de roman "thérapeutique" où parler de la disparue permet de faire son deuil et de passer (peut-être) à autre chose (encore que je n'en sois pas convaincue). Bref, Francisco Goldman n'a pas réussi à me faire partager sa douleur, à me prendre aux tripes avec son histoire. Il a tout juste réussi à m'ennuyer.

Dire son nom - Francisco GOLDMAN - Ed. Christian Bourgeois - 2011

05/05/2012

Fonctionnaire malgré moi - J.-M. FORTIN

livres,essais,témoignages,biographies,jean-michel fortin,actu,actualité,fonction publiqueLa raison voudrait que je ne vous parle pas de ce livre car y sont citées des personnes que je croise de temps à autre. Mais vous savez, pour ceux qui me connaissent, que je ne suis pas toujours raisonnable et que je chéris plus que tout la liberté d'expression. J'ai créé ce blog pour partager mes impressions, mes enthousiasmes et mes déceptions. C'est un espace de liberté auquel je tiens beaucoup. Je vais donc , comme pour mes autres lectures, rédiger un billet sur ce livre en essayant d'être la plus objective possible et de ne froisser personne. Je rappelle que cette note est un avis personnel qui n'engage que moi.

Ce livre est à mi-chemin entre la biographie et le témoignage. Jean-Michel Fortin y relate son expérience dans la fonction publique territoriale à différents postes, du bas de l'échelle jusqu'en haut. Des postes qu'il a atteints en se formant régulièrement et en passant des concours. 

Et c'est une expérience au goût plutôt amer qu'il nous livre car la fonction publique territoriale est - peut-être plus qu'ailleurs - une vraie jungle; quelques animaux gentils mais pour le reste vaut mieux rester sur ses gardes. Les ambitions des uns, le copinage des autres et des élus plus souvent préoccupés par leur réélection que par l'intérêt des administrés arrivent à créer un climat de tension assez invivable. Jean-Michel Fortin a eu de nombreuses désillusions tout au long de sa carrière. Des désillusions professionnelles mais aussi personnelles car des collègues avec lesquels il avait apparemment tissé des liens amicaux n'ont visiblement pas hésité à lui tourner le dos dans les moments difficiles. Est-ce par peur des réprésailles ou bien en vue de bénéfices futurs?

Outre ces retournements de veste, il semblerait que le harcèlement moral soit un fléau des collectivités territoriales. S'en prendre à un agent parce que quelque chose cloche dans son travail c'est une chose. S'en prendre à un agent parce que ses méthodes de management ne sont pas celles d'un killer, c'en est une autre. Un harcèlement moral qui souvent a des répercussions sur les proches et détériore la vie familiale des agents. 

Jean-Michel Fortin met par ailleurs en lumière le risque de relations trop amicales avec les élus, qui peuvent susciter des jalousies et qui peuvent être en frein à l'évolution de la carrière suivant le positionnement des élus sur l'échiquier politique. Il conseille aux agents (notamment ceux qui ont des postes à responsabilités) de maintenir une certaine distance avec les élus au risque sinon de se brûler les ailes.

J'ai perçu ce livre comme un ouvrage "thérapeutique" dans le sens où l'auteur y analyse son parcours pour (peut-être) avancer désormais de façon moins chaotique.

Une dernière remarque, cette fois-ci sur la forme: je regrette que les éditions Baudelaire n'aient pas fait relire le texte avant l'impression. Il y a des mots utilisés à mauvais escient et des tournures de phrases hasardeuses. Sans parler des fautes d'orthographe et de conjugaison.

Edit du 06/05/2012: il semble que les fautes relevées concernent les premiers livres publiés. L'ouvrage aurait été corrigé il y a deux mois par les éditions Baudelaire.

Fonctionnaire malgré moi - Jean-Michel FORTIN - Ed. Baudelaire - 2011

02/05/2012

Un musicien déchu - L. TOLSTOÏ

livres, littérature, nouvelles, léon tolstoï, musique, actu, actualitéTolstoï s'est inspiré du violoniste allemand Georg Kiezewetter pour écrire cette nouvelle. Le musicien avait obtenu une place de second violon à l'opéra. Un poste qu'il dût quitter quelques années plus tard à cause de ses absences répétées. 

Kiezewetter ne faisait pas de cas des autres musiciens et encore moins du chef d'orchestre. Il jouait comme si les spectateurs étaient venus spécialement pour lui. Un musicien très intelligent, très doué - selon Tolstoï - mais qui s'était mis à la boisson après une histoire d'amour malheureuse. Obligé de quitter l'opéra, Kiezewetter a complètement sombré dans l'alcool.

C'est cela que nous raconte Tolstoï dans "Un musicien déchu". Albert, jeune violoniste très doué, débarque à l'improviste dans une fête mondaine. Il porte des haillons, est crasseux et semble éméché. Bien que la domestique soit réticente à le laisser entrer, Albert parvient à s'introduire dans la maison et à jouer. L'assemblée est complètement subjuguée par ce violoniste hors pair. Delessov, un invité, est tellement impressionné par l'interprétation du musicien qu'il lui propose de l'aider en l'accueillant chez lui. Mais, comment parvenir à remettre sur le droit chemin quelqu'un qui n'en a pas envie?

Rappelons que Tolstoï était un passionné de musique. C'était l'art qu'il préférait entre tous. Des musiciens lui rendaient fréquemment visite et lui jouaient ses compositeurs favoris parmi lesquels Bach, Haendel et Chopin.

Un musicien déchu - Léon TOLSTOÏ - Ed. Mille-et-une-nuits - 2012

29/04/2012

Enola Holmes/L'affaire Lady Alistair - N. SPRINGER

livres,littérature,littérature jeunesse,enola holmes,sherlock holmes,londres,actu,actualitéCe roman est le deuxième tome des enquêtes d'Enola Holmes, jeune soeur du célèbre détective privé.

Alors que ses deux frères voulaient la mettre en pension pour l'éduquer Enola s'enfuit et gagne Londres pour tenter de retrouver sa mère qui a disparu mystérieusement. Après avoir réussi à élucider une première affaire, en utilisant plus ou moins les méthodes de son aîné, Enola essaie de résoudre la disparition de Cecily Alistair. Enfin, quand je dis Enola, c'est plutôt Ivy Meshle, la secrétaire de Leslie T. Ragostin "spécialiste en recherches - toutes disparitions", qui mène l'enquête. Car la cadette de la famille Holmes a plus d'un tour dans son sac.

Après le succès de sa première enquête, elle a décidé de suivre la voie tracée par son frère. Ne pouvant elle-même ouvrir un cabinet de consultations, elle invente le Dr Ragostin. Sous plusieurs identités et déguisée, notre Enola recueille des informations sur la disparition de Lady Cecily. Elle doit cependant être très vigilante car elle apprend de la bouche même du Dr Watson que Sherlock espère la retrouver. Mais Enola tient à sa liberté. Comme le lui avait dit sa mère, elle peut très bien se débrouiller toute seule même si la solitude lui pèse souvent. Elle n'a que 14 ans et semble parfois démunie. Elle ne sait pas grand chose de la vie.   

Enola est une jeune fille débrouillarde, éprise de justice sociale et elle n'entend pas laisser ses frères gérer son existence à sa place. J'ai bien aimé ses déguisements et son aplomb. C'est une ado qui n'a pas froid aux yeux et qui gagne en maturité au fil des pages. Et j'ai toujours un faible pour les messages codés en langage des fleurs.    

Les enquêtes d'Enola Holmes - T. 2 / L'affaire Lady Alistair - Nancy SPRINGER - Ed. France Loisirs/Guanaco - 2010

25/04/2012

Sang famille - M. BUSSI (coup de coeur)

livres, littérature, romans policiers, romans, michel bussi, actu, actualitéJe suis vraiment toujours aussi accroc à la plume de Michel Bussi. Il sait nous embarquer dans les histoires les plus dingues. Dans le présent ouvrage il nous balade aux quatre coins de l'île de Mornesey, île anglo-normande sortie tout droit de son imagination, située non loin de Granville. Il faut aller aux toutes dernières pages du bouquin pour avoir le dénouement. Impossible de découvrir la vérité avant. Michel Bussi est un magicien!

Le jeune Colin Remy, 15 ans, orphelin de père et de mère, est en camp voile pour 15 jours sur l'île de Mornesey. Il n'est pas passionné par la voile mais c'était l'occasion rêvée pour lui de revenir sur cette île qu'il a dû quitter dix ans plus tôt à cause d'une sombre histoire. Son oncle et sa tante, chez qui il vit depuis la mort de ses parents, doivent venir le voir dans quelques jours pour fêter ses 16 ans.

Anne et Jean Remy, les parents de Colin, des passionnés d'archéologie, avaient entrepris avec quelques potes des fouilles sur l'île de Mornesey. Des fouilles possibles temps qu'ils étaient subventionnés mais lorsque les aides ont commencé à se faire plus rares, les promoteurs immobiliers ont lorgné sur les terrains à l'est des fouilles pour construire des logements touristiques. Or Jean, le père de Colin, avait rassemblé beaucoup de documents sur le lieu et avait découvert un trésor, appelé la Folie Mazarin, qui attisait les convoitises. Lui seul savait ce qu'était la Folie Mazarin. Un trésor dont son fils doit hériter le jour de ses... 16 ans!  

Mais depuis 10 ans qu'il vit chez son oncle et sa tante, Brigitte et Thierry Ducourret, Colin a toujours eu le sentiment qu'on lui cachait des choses sur la mort de ses parents... Sensation étrange. Quel était ce père qui est en photo sur sa table de nuit?

J'ai adoré ce roman! On lit très vite pour connaître la suite. Il y a beaucoup d'humour dans les dialogues et beaucoup d'ingéniosité dans l'intrigue. Michel Bussi met en scène une galerie de personnages assez réalistes, qu'on a tous pu croiser une fois dans notre vie même s'il n'a pas hésité à noircir le trait pour certains.

Juste un petit reproche: il faudrait que l'éditeur pense à faire relire les épreuves. C'est truffé de fautes de frappe et de syntaxe (il manque parfois des mots). 

Sang famille - Michel BUSSI - Ed. des Falaises - 2009

22/04/2012

Sortie: "Nuit d'encre" - Ph. HUET

9782226241337[1].gifPhilippe Huet était au Club de la Presse de Haute-Normandie mercredi pour présenter son tout dernier polar, "Nuit d'encre", édité chez Albin Michel. Il y raconte en quelque sorte les coulisses d'une rédaction sous couvert d'une trame policière. Il s'est inspiré de son expérience pour rédiger ce roman. Ancien journaliste ayant officié principalement à Paris-Normandie, il met en scène deux personnages qui pour l'un rappelle Pierre-René Wolf, qui a dirigé Paris-Normandie de 1945 à 1972, et pour l'autre Robert Hersant, éditeur de presse et fondateur du Groupe Hersant.

"Dans le Rouen démocrate chrétien des années 70, les conflits de la dernière guerre ne sont pas éteints. Petit imprimeur d'origine juive, Paul-Henry Sternis fut un résistant actif. Devenu un brillant journaliste, il règne aujourd'hui, malgré la maladie, sur le puissant quotidien régional. Mais l'ancien patron du journal, collaborateur notoire réfugié en Suisse, qui a décidé de sa perte, entreprend de manipuler les actionnaires de Sternis un à un, rachetant les actions en sous-main. Au-delà d'une prédation financière, il s'agit d'une vengeance personnelle. De l'intimidation à la trahison, on passe au crime. Soudoyés, le chauffeur et la dame de compagnie de Sternis précipitent sa fin en substituant des placebos à son traitement médical. Les vautours vont gagner et la bourgeoisie rouennaise se tait..."

Nuit d'encre - Philippe HUET - Ed. Albin Michel - 2012

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Philippe Huet au CPHN