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30/01/2011

Pour qui sonne le glas - E. HEMINGWAY (abandon)

livres, littérature, romans, guerre d'espagne, espagne, ernest hemingway, actu, actualitéJe vous disais lundi dernier que j'avais beaucoup de mal avec ce livre. En fait, c'est pire que cela. Je n'en peux plus!!! J'abandonne! Je rends les armes! Ne me parlez pas d'Hemingway pendant les dix prochaines années!

Je ne sais si cela vient de la traduction ou du sujet traité, mais ce livre m'ennuie et m'énerve. Je préfère arrêter la lecture à la page 160 (je me demande d'ailleurs comment j'ai pu arriver jusque là...) et passer à autre chose sinon mes nerfs vont en prendre un coup.

Hemingway nous parle dans cet ouvrage de la guerre civile espagnole. Robert Jordan, un Américain "partizan", a reçu l'ordre de faire sauter un pont lors d'une offensive et s'appuie sur la population locale pour mener à bien son projet. Sauf qu'à la page 160, on ne sait toujours pas s'il va le faire sauter ce fameux pont... L'auteur nous dépeint les personnages en long, en large et en travers, fait de grosses digressions mais tout cela n'a pas réussi à accrocher mon coeur de midinette, malgré l'histoire d'amour entre Robert Jordan et une jeune espagnole, Maria, qui revient d'entre les morts.

Ce que je reproche à l'auteur, c'est d'en mettre des tartines quand quelques lignes auraient suffi. Et je ne vous parle pas des répétitions qui alourdissent considérablement le style.

Voilà. Je ne saurais donc jamais si ce pont a finalement explosé. Et entre nous, je m'en fiche un peu. Il y a tant d'autres livres qui attendent dans ma PAL!

Pour qui sonne le glas - Ernest HEMINGWAY - Ed. Heinemann et Zsolnay - 1948

28/01/2011

Être ses livres

Voilà un petit questionnaire fort amusant trouvé chez Aperto libro. Le but est de répondre avec le titre d'un livre lu.

  • Décris-toi: L'élégance du hérisson
  • Comment te sens-tu: Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part
  • Décris là où tu vis actuellement: Que cent fleurs s'épanouissent
  • Ton moyen de transport préféré: L'enfant qui attendait un train
  • Ton/Ta meilleur(e) ami(e) est: Le confident
  • Toi et tes amis, vous êtes: Les chevaliers du subjonctif
  • Comment est le temps: L'hiver
  • Ton moment préféré de la journée: Clair-obscur
  • Qu'est la vie pour toi: La grande crevasse
  • Ta peur: Le procès
  • Quel est le meilleur conseil que tu as à donner: Et si on dansait?
  • Pensée du jour: Et les arbres n'en seront pas moins verts
  • Comment aimerais-tu mourir: Le jour et l'heure
  • La condition actuelle de ton âme: Je vais de mieux en mieux

19/01/2011

Jean Dutourd s'est éteint

20070317_DNA012293[1].jpgLe romancier et essayiste Jean Dutourd, également membre de l'Académie française, s'est éteint lundi à Paris à l'âge de 91 ans. Plutôt que de longs discours sur sa carrière, je vous donne ci-dessous l'extrait d'une de ses chroniques (17 juin 1977) publiées dans France Soir et regroupées dans la Grenade et le Suppositoire. Plume acerbe...

"L'un des sujets du baccalauréat de philosophie, cette année, était celui-ci: "La politique est-elle l'affaire de tous?" (...)

Je rêve d'une sorte de desperado du bac qui aurait écrit quelque chose comme ceci dans son devoir:

"Petit a - La politique est l'affaire des politiciens comme la chimie celle des chimistes. Je ne comprends rien à la chimie, et elle m'assomme. Pourquoi m'y intéresserais-je?

Petit b - La politique est une passion sérieuse comme l'amour, qui prend tout le temps et toutes les forces de celui qui s'y livre. Si tous les citoyens d'un pays font de la politique, leur travail en pâtit forcément. Par suite le pays produit moins, s'appauvrit, décline, et finit par se trouver dans les conditions requises pour être réduit en esclavage.

Petit c - La politique est un ferment d'intolérance, de fanatisme, d'incommunicabilité, de guerre civile. Un peuple politisé fait infiniment plus de dégâts qu'un peuple non politisé. Puis un jour arrive un homme avec un grand sabre, qui s'appelle Napoléon ou Staline. On dit volontiers que la révolution est au bout des fusils. A mon avis c'est plutôt les fusils qui sont au bout de la révolution.

Conclusion: monsieur le professeur, je sais bien qu'avec ce devoir je serai collé, mais je m'en moque. J'aurai été un petit héros, dans mon genre. Car il est aussi héroïque de refuser de faire de la politique quand elle est obligatoire que d'en faire quand elle est interdite."

16/01/2011

Les Contes du Cormoran - P.-Y. GIEN

9782918856023[1].gifLa Seine-Maritime est au coeur des Contes du Cormoran et tout particulièrement le Pays des Hautes Falaises, un pays aux couleurs aussi belles que variées.

Le narrateur de ces histoires s'appelle Plume Blanche. Son nom vient du fait qu'il a une plume blanche sur son aile gauche avec laquelle il peut écrire.

Cet ouvrage nous invite aux voyages sur la côte d'Albâtre et dans le Pays de Caux, appellation qui daterait de l'époque vikking si l'on en croit Doublemeuh. Toutefois il faut quand même se méfier de ce qui est dit dans ce livre et ne pas tout prendre pour argent content...

On croise dans ces histoires plein d'animaux attachants et drôles: Poids Plume (goéland argenté vorace et gastronome), Ducancan (canard colvert et messager spécial), Rodogune (corneille bibliothécaire aux Archives des Hautes Falaises), Cocoriesling (coq gaulois et fier cocoricoteur), Jeteplumerai (alouette météorologue amie des nuages)...

J'ai passé un bon moment avec ces contes pleins de poésie et d'humour. Pierre-Yves Gien n'est pas avare de bons mots. Il manie la plume (blanche?!) avec subtilité. Un bon livre pour se familiariser avec la faune de la côte d'Albâtre.

Les Contes du Cormoran au pays des Hautes Falaises - Pierre-Yves Gien - Ed. association Le Pucheux (qui édite principalement des ouvrages sur la Normandie) - 2010

15/01/2011

84, Charing Cross Road - H. HANFF

9782253155751[1].gifC'est grâce à Emma que j'ai pu plonger dans cet ouvrage. Elle l'avait joint à La vie (pas) très cool de Carrie Pilby. Quelle heureuse idée elle a eu là!

Ce livre est un petit bonheur. Il s'agit d'une correspondance entre Helene Hanff, écrivain américain, et la librairie Marks & Co. sise 84, Charing Cross Road à Londres. Pendant 20 ans les libraires de la boutique londonienne, et tout particulièrement Frank Doel, vont lui fournir des livres anciens d'occasion à des prix défiant toute concurrence.

Un échange amical s'installe entre l'Américaine et les libraires qui font son bonheur. Hanff est passionnée de littérature ancienne. N'ayant pu financer ses études elle a décidé de s'înstruire par ses propres moyens. Vivant chichement dans un immeuble mal chauffé elle gagne difficilement sa vie en écrivant des scripts pour la télévision.  

La première lettre d'Helene est datée du 5 octobre 1949. Lorsqu'elle apprend que les produits alimentaires sont rationnés en Angleterre, elle envoie plein de colis au personnel de Marks & Co. Lequel est très heureux d'y trouver des oeufs en poudre et des conserves.

C'est la publication de cet échange épistolaire qui amène à Helene Hanff la reconnaissance du public. Cependant, malgré l'engouement des lecteurs pour ce livre, elle meurt pratiquement sans le sou dans une maison de retraite de Manhattan.

J'ai beaucoup aimé le franc parler d'Helene Hanff. Lorsque quelque chose ne lui plaît pas elle n'hésite pas à s'en ouvrir à ses amis de la librairie, comme quand ils oublient de lui donner des nouvelles d'un livre qu'elle leur avait demandé. C'est un ouvrage que j'ai lu très vite et avec lequel j'ai vraiment passé un bon moment.

84, Charing Cross Road - Helene HANFF - Ed. LGF/Livre de poche - 2004

12/01/2011

Une exécution ordinaire - M. Dugain

9782070355570[1].gifVoilà mon premier coup de coeur de l'année. Un livre hors du commun avec en toile de fond la désagrégation de l'URSS et les aberrations de la Russie.

L'histoire que nous présente Marc Dugain commence sous Staline et se termine sous la présidence de Vladimir Vladimirovitch Plotov. On y découvre trois générations de la famille Altman et la carrière de Plotov, un agent du KGB qui n'est pas sans rappeler quelqu'un...

La mère, Olga Altman, se retrouve guérisseuse de Staline sans le vouloir. Le grand Timonier a eu vent de son don et la fait venir sans tambour ni trompette pour qu'elle le libère de ses douleurs. Un climat de terreur règne à l'époque et le petit père des pauvres ne fait rien pour changer son image. Il demande à Olga de se séparer de son mari car personne ne doit apprendre qu'elle le soigne.

A la mort de Staline, Olga retrouve son mari, un scientifique qui s'est mis à boire au moment de leur séparation. Elle le suit cependant dans une base de la mer de Barents où il est chargé d'assurer le suivi de la flotte nucléaire. Leur fils naît là en 1957 mais le père décède cette même année d'alcoolisme.

Ce fils, Pavel, va devenir professeur d'histoire. Mais pour enseigner quelle histoire? Ce sont plutôt des contes pour enfants qu'il livre à ses élèves. L'histoire de l'empire a été revue et corrigée... Au moment où Pavel prend la parole dans le roman, sa fille Anna est journaliste et son fils Vania, sous-marinier, a disparu dans des circonstances assez floues lors de manoeuvres. La catastrophe a eu lieu il y a quelques mois et les causes de celle-ci sont aussi nombreuses qu'incertaines.

Que s'est-il réellement passé? Marc Dugain, narrateur omniscient, nous emmène dans le sous-marin et nous relate les manoeuvres ainsi que l'état d'esprit des hommes survivants après l'incident. Survivants, ils ne le seront pas longtemps car il est hors de question pour le président Plotov que quelqu'un contredise la version officielle. Impensable d'aller récupérer de possibles survivants dans ce sous-marin échoué par 100 mètres de profondeur.

Cette histoire n'est pas sans rappeler la tragédie du Koursk en 2000 qui a coûté la vie à 118 marins et qui a été gérée de façon lamentable. Marc Dugain s'est mis dans la peau d'un personnage touché par la tragédie et a imaginé son ressenti sur la catastrophe et plus globalement sur les autorités russes et le fonctionnement de la société. C'est un roman extrêment bien écrit qui dépeint des personnages minés par le régime soviétique et l'effondrement de celui-ci. 

Une exécution ordinaire - Marc DUGAIN - Ed. Gallimard/Folio - 2008

Challenge histoire essai 1[1].jpg

 

Objectif 6/10

 

10/01/2011

Bilan du challenge English Classics

EnglishClassicsMaxi-copie-1[1].jpegVoilà un challenge que j'ai beaucoup aimé et pour lequel j'aurais voulu lire davantage même si trois oeuvres sur deux imposées par Karine (l'organisatrice) ce n'est pas mal du tout. Mais je ferai mieux cette année. Je compte bien continuer à lire des classiques anglais. D'ailleurs, comme l'année passée, 2011 sera dédiée à la littérature anglaise. A l'Angleterre tout court, même.

J'ai très envie de lire Jane Eyre après avoir vu l'adaptation avec Charlotte Gainsbourg et William Hurt à la télé pendant les fêtes. Et puis dans ma PAL j'ai Cranford d'Elizabeth Gaskell ainsi que Raison et sentiments de Jane Austen.

Ainsi j'ai lu:

Un chant de Noël de Charles Dickens.

Orgueil et préjugés de Jane Austen.

Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll.