13/05/2012
Les dimanches poétiques (74)
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est advenu
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné, le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient, le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
La complainte de Rutebeuf
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06/05/2012
La neutralité des médias...
"Nous ne sommes pas neutres. C'est une duperie de l'affirmer car, à partir de 10 heures, nous allons faire des choix... Le matin... il y a grosso modo une centaine d'informations... A 10 heures, nous allons faire un premier choix, nous en retiendrons seulement 25... Et ces choix, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, sont subjectifs. Ils correspondent à notre humeur du jour, à notre culture, à notre morale, à notre manière de voir le métier.
[...] 15 heures: c'est une conférence plus dure que celle du matin... A ce moment, nous avons suffisamment de sujets pour remplir deux journaux complets. Il y a un côté marchand de tapis: tel sujet vaut "une minute" et le journaliste voudra "une trente"; alors on s'étripe pour trente secondes et ce sont souvent des bagarres incroyables. Après avoir fini par sélectionner 15 ou 18 sujets, commence la bagarre essentielle, celle de l'ordre hiérarchique. Par quel sujet ouvrir? L'ouverture, c'est le choix éditorial du journal."
Claude Sérillon Téléscope n° 18, 3-9 octobre 1992
Texte retrouvé en faisant du tri dans un carton où s'entassaient des cours du lycée. Nous avions comparé plusieurs journaux télévisés et notamment le choix des sujets ainsi que leur hiérarchisation. La même chose avait été faite avec la presse écrite. Je me rappelle que notre prof nous répétait de ne pas nous fier à un seul son de cloche...
08:00 Publié dans Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, télévision, journalisme, presse, claude sérillon, actu, actualité | Facebook |
05/05/2012
Fonctionnaire malgré moi - J.-M. FORTIN
La raison voudrait que je ne vous parle pas de ce livre car y sont citées des personnes que je croise de temps à autre. Mais vous savez, pour ceux qui me connaissent, que je ne suis pas toujours raisonnable et que je chéris plus que tout la liberté d'expression. J'ai créé ce blog pour partager mes impressions, mes enthousiasmes et mes déceptions. C'est un espace de liberté auquel je tiens beaucoup. Je vais donc , comme pour mes autres lectures, rédiger un billet sur ce livre en essayant d'être la plus objective possible et de ne froisser personne. Je rappelle que cette note est un avis personnel qui n'engage que moi.
Ce livre est à mi-chemin entre la biographie et le témoignage. Jean-Michel Fortin y relate son expérience dans la fonction publique territoriale à différents postes, du bas de l'échelle jusqu'en haut. Des postes qu'il a atteints en se formant régulièrement et en passant des concours.
Et c'est une expérience au goût plutôt amer qu'il nous livre car la fonction publique territoriale est - peut-être plus qu'ailleurs - une vraie jungle; quelques animaux gentils mais pour le reste vaut mieux rester sur ses gardes. Les ambitions des uns, le copinage des autres et des élus plus souvent préoccupés par leur réélection que par l'intérêt des administrés arrivent à créer un climat de tension assez invivable. Jean-Michel Fortin a eu de nombreuses désillusions tout au long de sa carrière. Des désillusions professionnelles mais aussi personnelles car des collègues avec lesquels il avait apparemment tissé des liens amicaux n'ont visiblement pas hésité à lui tourner le dos dans les moments difficiles. Est-ce par peur des réprésailles ou bien en vue de bénéfices futurs?
Outre ces retournements de veste, il semblerait que le harcèlement moral soit un fléau des collectivités territoriales. S'en prendre à un agent parce que quelque chose cloche dans son travail c'est une chose. S'en prendre à un agent parce que ses méthodes de management ne sont pas celles d'un killer, c'en est une autre. Un harcèlement moral qui souvent a des répercussions sur les proches et détériore la vie familiale des agents.
Jean-Michel Fortin met par ailleurs en lumière le risque de relations trop amicales avec les élus, qui peuvent susciter des jalousies et qui peuvent être en frein à l'évolution de la carrière suivant le positionnement des élus sur l'échiquier politique. Il conseille aux agents (notamment ceux qui ont des postes à responsabilités) de maintenir une certaine distance avec les élus au risque sinon de se brûler les ailes.
J'ai perçu ce livre comme un ouvrage "thérapeutique" dans le sens où l'auteur y analyse son parcours pour (peut-être) avancer désormais de façon moins chaotique.
Une dernière remarque, cette fois-ci sur la forme: je regrette que les éditions Baudelaire n'aient pas fait relire le texte avant l'impression. Il y a des mots utilisés à mauvais escient et des tournures de phrases hasardeuses. Sans parler des fautes d'orthographe et de conjugaison.
Edit du 06/05/2012: il semble que les fautes relevées concernent les premiers livres publiés. L'ouvrage aurait été corrigé il y a deux mois par les éditions Baudelaire.
Fonctionnaire malgré moi - Jean-Michel FORTIN - Ed. Baudelaire - 2011
19:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : livres, essais, témoignages, biographies, jean-michel fortin, actu, actualité, fonction publique | Facebook |
02/05/2012
Un musicien déchu - L. TOLSTOÏ
Tolstoï s'est inspiré du violoniste allemand Georg Kiezewetter pour écrire cette nouvelle. Le musicien avait obtenu une place de second violon à l'opéra. Un poste qu'il dût quitter quelques années plus tard à cause de ses absences répétées.
Kiezewetter ne faisait pas de cas des autres musiciens et encore moins du chef d'orchestre. Il jouait comme si les spectateurs étaient venus spécialement pour lui. Un musicien très intelligent, très doué - selon Tolstoï - mais qui s'était mis à la boisson après une histoire d'amour malheureuse. Obligé de quitter l'opéra, Kiezewetter a complètement sombré dans l'alcool.
C'est cela que nous raconte Tolstoï dans "Un musicien déchu". Albert, jeune violoniste très doué, débarque à l'improviste dans une fête mondaine. Il porte des haillons, est crasseux et semble éméché. Bien que la domestique soit réticente à le laisser entrer, Albert parvient à s'introduire dans la maison et à jouer. L'assemblée est complètement subjuguée par ce violoniste hors pair. Delessov, un invité, est tellement impressionné par l'interprétation du musicien qu'il lui propose de l'aider en l'accueillant chez lui. Mais, comment parvenir à remettre sur le droit chemin quelqu'un qui n'en a pas envie?
Rappelons que Tolstoï était un passionné de musique. C'était l'art qu'il préférait entre tous. Des musiciens lui rendaient fréquemment visite et lui jouaient ses compositeurs favoris parmi lesquels Bach, Haendel et Chopin.
Un musicien déchu - Léon TOLSTOÏ - Ed. Mille-et-une-nuits - 2012
16:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : livres, littérature, nouvelles, léon tolstoï, musique, actu, actualité | Facebook |
30/04/2012
Expo "Turner inspired - In the light of Claude"
La National Gallery de Londres accueille l'exposition "Turner inspired - In the light of Claude" jusqu'au 5 juin 2012.
Turner s'est beaucoup inspiré des créations de Claude Gellée, dit le Lorrain, peintre français du 17ème siècle. Les oeuvres des deux artistes sont comparées très précisément. Les ciels de Turner étaient plus tourmentés, les paysages plus flous...
L'exposition montre jusqu'à quel point Turner s'est inspiré de la lumière et des paysages du Lorrain. Les ciels sont lumineux, parfois de braise, dégageant une profonde clarté qui illumine la toile. Chez les deux peintres la lumière vient de l'horizon. Une lumière éblouissante...
The National Gallery - Trafalgar Square, London WC2N 5DN - Ouvert tous les jours de 10h à 18h (dernière admission à 17h15) et le vendredi de 10h à 21h (dernière admission à 20h15) - Plein tarif: 12 euros.
09:30 Publié dans Expositions | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : expositions, joseph mallord william turner, londres, claude le lorrain, actu, actualité | Facebook |
29/04/2012
Enola Holmes/L'affaire Lady Alistair - N. SPRINGER
Ce roman est le deuxième tome des enquêtes d'Enola Holmes, jeune soeur du célèbre détective privé.
Alors que ses deux frères voulaient la mettre en pension pour l'éduquer Enola s'enfuit et gagne Londres pour tenter de retrouver sa mère qui a disparu mystérieusement. Après avoir réussi à élucider une première affaire, en utilisant plus ou moins les méthodes de son aîné, Enola essaie de résoudre la disparition de Cecily Alistair. Enfin, quand je dis Enola, c'est plutôt Ivy Meshle, la secrétaire de Leslie T. Ragostin "spécialiste en recherches - toutes disparitions", qui mène l'enquête. Car la cadette de la famille Holmes a plus d'un tour dans son sac.
Après le succès de sa première enquête, elle a décidé de suivre la voie tracée par son frère. Ne pouvant elle-même ouvrir un cabinet de consultations, elle invente le Dr Ragostin. Sous plusieurs identités et déguisée, notre Enola recueille des informations sur la disparition de Lady Cecily. Elle doit cependant être très vigilante car elle apprend de la bouche même du Dr Watson que Sherlock espère la retrouver. Mais Enola tient à sa liberté. Comme le lui avait dit sa mère, elle peut très bien se débrouiller toute seule même si la solitude lui pèse souvent. Elle n'a que 14 ans et semble parfois démunie. Elle ne sait pas grand chose de la vie.
Enola est une jeune fille débrouillarde, éprise de justice sociale et elle n'entend pas laisser ses frères gérer son existence à sa place. J'ai bien aimé ses déguisements et son aplomb. C'est une ado qui n'a pas froid aux yeux et qui gagne en maturité au fil des pages. Et j'ai toujours un faible pour les messages codés en langage des fleurs.
Les enquêtes d'Enola Holmes - T. 2 / L'affaire Lady Alistair - Nancy SPRINGER - Ed. France Loisirs/Guanaco - 2010
22:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, littérature jeunesse, enola holmes, sherlock holmes, londres, actu, actualité | Facebook |
Les dimanches en photo (28)
Tenues de Dalida exposées à l'Hôtel de Ville de Paris en 2007
08:00 Publié dans Photographies | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photographies, dalida, actu, actualité | Facebook |